Mariam Salek Hmada, la «ministre de l'éducation» polisarienne, a trouvé un moyen très lucratif d'exploiter les locaux qui abritent le siège de son département, au camp de Rabbouni, dans le sud algérien. Elle y a installé un casino clandestin, où elle s'adonne à son vice favori avec d'autres dirigeants polisariens. Comportement aussi irresponsable que scandaleux qui n'a, toutefois, pas échappé à la vigilance des jeunes du Mouvement pour le Changement (MJPC). Mais peut être que Maria Salek Hmada est tout simplement réaliste. Au moins, lesdits locaux de son «ministère» servent à quelque chose. Quelques témoignages, cris de souffrance et de révolte parvenus des fins fonds des camps de Tindouf, dans le cadre de la campagne «Une minute pour la vérité» menée par le MJPC, pour mieux comprendre pourquoi Mariam Salek Hmada a fini par transformer les locaux du «Ministère de l'éducation» polisarien en casino clandestin: «Je suis un jeune sahraoui, né en 1980. J'habite dans le camp "Smara", arrondissement "Al Mahbas". Nous demandons aux organisations internationales des Droits de l'homme d'intervenir d'urgence parce que nous sommes esquintés sur cette terre. Nos mères ont été violées. Nos sœurs ont été violées. Nous avons été enrôlés dans l'armée alors que nous étions encore enfants. Nous n'avons pas pu poursuivre nos études. Nous avons tout perdu. Mais maintenant, nous sommes les Jeunes du Changement». «Je suis un jeune du MJPC de la section du camp de Laâyoune. J'ai été choisi pour être membre de ce qu'on appelle "Attawarie". J'ai été soumis, ainsi que des centaines d'autres jeunes, contre notre gré, à une année d'entraînements obligatoires. J'appelle au départ de la direction du Polisario, qui nous prive de notre liberté de parole, de circulation et de commerce, entre autres prohibitions». Alors, poker ou bridge ? Pour la mise d'argent, il suffit de ponctionner sur les dons de la communauté internationale destinés aux «réfugiés». Mascarades et Gay pride Célébration, en «grandes pompes», le 14 du mois écoulé, du 41éme anniversaire du Polisario. Imaginez une route dans le désert, quelques misérables bâtisses et une tribune minable écrasées par le soleil. Des «soldats» qui défilent, en casque blanc comme ceux de la police militaire, des torchons aux couleurs polisariennes serrées contre le torse, à la mode nazie. La morgue disciplinaire en moins. Une parade de clowns en uniformes. Pendant ce temps, les jeunes du MJPC taguaient les murs des camps de Tindouf de l'inscription : «41ème anniversaire de la création du front de la répression et de l'injustice». Mais il ne faut pas croire que les polisariens manquent de sens esthétique. Ils ont même une ambition artistique démesurée. Ils veulent planter un million de fleurs dans le désert ! Ils ont invité, pour les y aider, des sympathisants espagnols. Sauf que ces derniers se sont surtout distingués en paradant devant le mur de protection des provinces du sud vêtus seulement de... fleurs ! Gay pride à Tifariti made in Polisario ! Des 20 févrièristes marocains y auraient également pris part, selon le quotidien algérien «Al Moujahid». Les familles sahraouies, réputées pour leur attachement aux bonnes mœurs et traditions, ont accueilli cette manifestation de «soutien» avec un «bonheur» incommensurable. Des séquestrés, hommes, femmes et enfants par milliers, dans des camps cernés de remblais et gardés par des mercenaires armés... et des donateurs étrangers, nudistes et amateurs de fleurs... dans la discrétion du désert... Les militants du MJPC ont déjà diffusé un enregistrement vidéo où ils ont dénoncé l'organisation par le Polisario d'un festival de cinéma dans le camp «Dakhla». Y a pris part, entre autres «charmants» personnages, le latin lover Javier Bardem. Pour les militants du MJPC, il s'agirait plutôt d'un festival international des homosexuels. C'est ça le cinéma des Droits de l'homme. Allez, Messieurs, faîtes vos jeux... Pile ou face ?