Dans quelques semaines, un nouveau directeur serait nommé à la tête du Centre Cinématographique Marocain (C.C.M.) après l'appel à candidature lancé par le ministère de la Communication pour pourvoir à ce poste. La commission devant examiner les candidatures, présidée par Mohamed Larbi Messari, avait d'abord l'embarras du choix puisque plus de 30 candidats se sont proposés à ce poste. A l'examen officieux de la liste des candidats, on ne peut s'empêcher de lancer un sourire narquois sur certains profils, remplissant ou non les conditions requises, mais qui, par excès d'insolence, se sont exposés au grand dam de la commission, avant que la liste ne se restreigne à sept candidats, pour se fixer enfin sur deux d'entre eux aux profils potentiels. Il est vrai que cet appel à candidature, annoncé dans la presse, avait surpris plus d'un, y compris l'actuel directeur qui, se sentait à l'abri de tout changement, même à 67 ans. Les tentatives menées pour être maintenu à son poste, se sont avérées vaines puisque, tant le ministère que la commission, avaient continué sereinement leur travail conformément aux lois récentes en vigueur et en adéquation avec l'esprit de la nouvelle Constitution promulguant la séparation des pouvoirs. Une intervention par le haut aurait ébranlé tout le système mis en application depuis quelques mois seulement donnant la chance à tout le monde dans la gestion des affaires de l'Etat par commissions interposées et aurait même rendu désuète toute réforme administrative. On avait frôlé le ridicule également en apprenant que des groupements étrangers se sont immiscé dans nos affaires internes demandant tout simplement le maintien dudit directeur considérant les nombreux services rendus à leur profit. Seule l'association marocaine des critiques de cinéma avait réagi à ces immiscions rappelant que les Marocains sont murs et vaccinés pour gérer leurs propres affaires. En outre, toute réforme serait nulle et non avenue si elle ne respecte pas les lois en vigueur en particulier l'âge limite de la retraite dans la fonction publique. Une population de 35 millions d'habitants doit être capable de produire éternellement les cadres et compétences nécessaires au développement et de l'Etat et de la société et tout maintien d'un individu à son poste au delà de cette limite d'âge est considéré comme un affront, voire du mépris envers les autres Marocains. Les lois sont faites pour être appliquées à tout le monde sinon à quoi servent-elles?