Les provinces du sud du Royaume est un espace économique prometteur à fort potentiel de croissance, qui peut envisager son avenir avec beaucoup d'optimise et de grandes ambitions, tant qu'elles bénéficient d'une attention particulière dans les politiques publiques, sous l'impulsion directe de SM le Roi Mohammed VI, qui leur accorde tout l'intérêt qu'elles méritent pour en faire un modèle de développement régional. La région a bénéficié depuis 1975 d'un effort d'investissement important conduit par les pouvoirs publics pour doter les territoires fraîchement récupérés en équipements et infrastructures nécessaires, profitant à la population locale qui a vu s'améliorer au fil des années sa sécurité, ses services sociaux de base et son bien-être. Les provinces du sud ont ainsi vite pris leur place parmi les régions les mieux équipées du Royaume avec des infrastructures assez développées, des indicateurs sociaux et un PIB régional par habitant (plus de 21.000 dirhams) supérieurs à la moyenne nationale, fruit d'un effort soutenu des autorités, accéléré par la création en 2002 de l'Agence de développement des provinces du sud. La région, qui génère un PIB estimé à 20 milliards de dirhams, a bénéficié d'investissements publics importants dans plusieurs secteurs, ce qui lui a permis de revendiquer la troisième place en termes d'investissements par habitant et d'infrastructures et équipements au niveau national. Dans le domaine de la santé, les provinces du sud comptent 11,4 lits pour 10.000 habitants contre 9,8 à l'échelle du pays, alors que le secteur de l'habitat a bénéficié de 3 milliards de dirhams d'investissements entre 2008 et 2011, ce qui a enclenché une dynamique d'urbanisation, principalement dans les villes côtières, ainsi que la résorption d'une grande partie de l'habitat insalubre (trois villes du sud sont désormais déclarées villes sans bidonvilles). Conscient des défis que doit relever la région pour consolider l'effort public de développement, SM le Roi a saisi l'occasion de l'anniversaire du recouvrement par le Maroc de ses provinces du sud en 2012 pour appeler à l'élaboration d'un modèle de développement régional intégré et rigoureux, visant à créer une synergie et une complémentarité favorisant la mise en place d'un système économique régional, qui soit favorable à la croissance et à la création de richesses et générateurs d'emplois, notamment au profit des jeunes. L'élaboration de ce modèle a été confiée au Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui a préparé une note de cadrage à ce sujet, présentant un diagnostic préliminaire de la situation dans les provinces du sud et les inflexions majeures déjà identifiées ainsi que les résultats attendus. La note précise également la méthodologie qui doit être suivie, la démarche et les modalités de participation des populations et institutions concernées à l'élaboration de ce modèle de développement régional, qui ne manquera pas d'apporter des réponses aux questions structurantes, qui handicapent le développement actuels des provinces du sud et qui toucheront à des domaines aussi variés que l'économique, le social, le culturel, du développement humain, de l'aménagement du territoire, de l'environnement et de la gouvernance. L'élaboration d'un nouveau modèle de développement économique et social des provinces du sud se fera dans le cadre d'une démarche participative, dans le but de faire de ce chantier un exemple à suivre en termes d'implication effective des populations concernées et de concertation avec l'ensemble des acteurs associés de près ou de loin à cette entreprise. La démarche participative offrira ainsi les garanties de réussite à ce modèle, appelé à concrétiser le système de régionalisation avancée, telle que voulu par le Souverain et prévu par la Constitution du Royaume. Il s'agit donc de donner sa pleine consistance au chantier de la régionalisation avancée, selon une approche qui embrassera en profondeur l'ensemble des thématiques de sorte à conforter le modèle de société novateur qui se construit au Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi. La note de cadrage relative à ce modèle de développement régional présente déjà une véritable feuille de route, qui procède à une évaluation transparente et objective des efforts consentis jusqu'à présent et fixe des objectifs clairs et précis pour un décollage économique et social de cette région si chère aux Marocains. Le modèle de développement, qui ne tardera pas à voir le jour, s'inscrit dans le grand chantier de la régionalisation avancée et il va sans dire que cette démarche inclusive et novatrice procède d'une forte conviction en la justesse de la cause de l'unité territoriale nationale et de l'attachement du Royaume à ses valeurs constantes qui lui interdisent de se laisser imposer les attitudes obstructionnistes des adversaires de son intégrité territoriale, qui tablent sur l'immobilisme et le pourrissement de la situation régionale. SM le Roi était sans équivoque dans son discours à l'occasion du 37-ème anniversaire de la Marche verte en affirmant que le Maroc, de par le devoir qui lui incombe vis-à-vis des populations de son Sahara, ne permettra en aucune manière et sous aucun prétexte que le sort de son Sahara soit tributaire des calculs et des basses manoeuvres des autres parties, d'où l'option pertinente du Royaume de conforter les processus de développement et de modernisation à travers la mise en oeuvre judicieuse de la régionalisation avancée, en commençant, en premier lieu, par les provinces du Sud. Le but consiste à élargir le champ de participation des populations dans la gestion de leurs affaires locales et leur permettre de contribuer plus activement au développement humain intégré et durable, avec des effets ricochets attendus en matière de dynamisation sociétale et d'émergence de nouvelles élites, notamment parmi les femmes et les jeunes, dans le cadre du jeu démocratique sain et ouvert.