Au moment ou plusieurs points du globe, connaissent des soulèvements populaires et des bruits de "bottes ", Sa Majesté le Roi Mohammed VI, vient de terminer un long périple à travers les pays de l'Afrique de l'Ouest , du Sahel et de l'Afrique Centrale . Et ce n'est pas une première. Le Souverain avait déjà visité auparavant des Etats de ces régions africaines (Sénégal, Gabon , Côte d'Ivoire , Guinée et Mali). Ces visites attestent de l'importance qu'accorde le Souverain à une coopération tous azimuts avec les pays du continent, consolidant ainsi la position du Maroc en tant que plateforme d'accès en Afrique pour l'Europe et pour les Amériques. Ces tournées, entreprises sous le signe de la solidarité et de la coopération Sud-Sud, confirment la volonté du Royaume d'asseoir un partenariat effectif avec les peuples frères de l'Afrique. La tournée de Sa Majesté Mohamed VI, qui été accompagnée d'une forte délégation économique munies d'un énorme cahier de projets à réaliser, illustre les desseins marocains pour un véritable partenariat pour le développement humain. Ce qu'il faudrait souligner est que le Maroc n'était pas à la recherche d'opportunités pour ses seules entreprises mais plutôt pour asseoir un partenariat Win-Win avec les autres parties. Le Maroc tient à marquer sa solidarité non pas par les slogans ou par la compassion dans les moments difficiles, mais plutôt par les actes. Il s'agit de partage des expériences et des transferts de technologies adaptées à la réalité des besoins de l'Afrique concernant des secteurs vitaux où l'Afrique accuse des déficits énormes. Il s'agit notamment des infrastructures de base, de la gestion de l'eau et de l'irrigation, de la finance, de la fiscalité, des transports, de l'industrie et de la formation professionnelle. Il s'agit également de coopération technique, culturelle et au développement humain, dans le cadre d'un partenariat toujours solidaire. En Côte d'Ivoire, le Souverain a prononcé un discours qui a eu un écho planétaire. Il a prononcé devant le Forum économique Ivoiro-marocain une allocution qui fera date et qu'on pourra baptiser l' « Appel d'Abidjan ». Loin de toute démagogie ou fanatisme, Sa majesté le Roi a invité solennellement l'Afrique à compter sur elle-même, au lieu de se perpétuer dans la position d'assistée du moment qu'elle recèle d'énormes richesses naturelles et donc de possibilités pour se soustraire à la pauvreté et à l'analphabétisme qui touchent une large frange de la population du continent. La notion magique est un partenariat mutuellement bénéfique. Pour le Souverain marocain, si le 20ème siècle était consacré à l'indépendance des États africains, le 21ème siècle devrait être celui de la lutte contre le sous-développement. Pour cela, il annonce que le Maroc est disposé à mettre au service des pays africains ses compétences et son capital de crédibilité et de confiance dont il jouit auprès de ses partenaires. Cet appel n'est pas une chimère mais une voie sûre pour parvenir au but à condition que le monde des affaires se range du cotés d'un secteur public efficace, porteur et compétent. L'investissement privé doit être rassuré. Et ce n'est pas suffisant, car faudrait-il encore que climat politique dans le Continent soit propice pour que les investisseurs puissent libérer les énergies. Et comme l'a si bien dit notre Guide Suprême, la meilleure gouvernance, c'est le progrès par le droit et par la résolution pacifique des conflits. Comme on le constate, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a toujours réservé aux relations avec le Continent Africain un intérêt particulier. La citation de son auguste père est toujours d'actualité, celle disant que" le Maroc est un arbre qui a ses racines en Afrique et ses feuilles en Europe". Aujourd'hui, on mesure à sa juste valeur cette citation de feu Hassan II et de son successeur qui a continué dans cette voie, renforçant même le cordon ombilical malgré les intrigues et le travail de sape, orchestrés contre notre pays et qui vise son isolement sur la scène africain. Depuis plus d'une décennie, l'Afrique se présente comme étant un nouvel eldorado de l'investissement mondial, d'où les convoitises des grandes puissances économiques. Les taux de croissance des économies africaines dans une conjoncture morose ont salivé plus d'une puissance. L'Afrique se retrouve à l'orée d'une nouvelle ère coloniale via les multinationales tentaculaires. Et si le Maroc a décidé de se positionner en tant qu'acteur économique majeur en Afrique c'est justement pour contrecarrer cette nouvelle croisade économique. Notre Souverain propose des formules pertinentes genre coopération Sud-Sud. Et d'aucuns ont déjà qualifié le Maroc de « champion du dialogue Sud-Sud ». Il faut souligner que notre pays s'est inscrit dans cette voie depuis des décennies voire des siècles. Il dispose d'une longue tradition d'échanges, de coopération et d'amitié avec les pays du continent. Il se positionne aujourd'hui, répétions-le, comme un acteur économique majeur. Les entreprises marocaines dans différents secteurs sont présentes dans plus d'une vingtaine de pays sub-sahariens, particulièrement en Afrique de l'Ouest. Mais la coopération ne peut être qu'économique, elle doit être une composante d'une coopération au sens large du terme, incluant l'aspect humain , spirituel et humanitaire. A titre d'exemple, la nouvelle politique migratoire qui vise l'intégration des migrants. On parle déjà de modèle marocain de par son paradigme conceptuel et son schéma opérationnel. Autrement dit, une intégration réussie ne peut s'effectuer sans un réel accès aux droits et services de bases pour les migrants. Autre exemple, la sécurité alimentaire, un défit que le Maroc compte relever en concertation avec les pays africains. Le partenariat stratégique maroco-gabonais, maroco-guinéen, et maroco-malien dans le domaine des engrais en est la parfaite illustration. En effet, sur instruction du Souverain, l'OCP procèdera prochainement au lancement à Jorf Lasfar d'une usine d'engrais, entièrement dédiée au marché africain. Le projet devra mobiliser quelques 600 millions de dollars pour la production d'un million de tonnes d'engrais par an, et plus de 5000 postes d'emploi. Les peuples africains , qui ont réservé un accueil des plus chaleureux au Commandeur des Croyants, Amir el Mouminine, témoigne de la sécurité de l'âme qu'apporte le Souverain à ces contrées auparavant, ayant connu "des printemps africains ". La visite Royale a été saluée, non seulement par les dirigeants et dirigeants pays visités, mais également par la communauté internationale. Le Souverain s'est déplacé en personne pour concrétiser le partenariat et aussi pour se concerter avec ses pairs en vue d'endiguer l'expansion de l'extrémisme religieux qui fait tache d'huile dans le continent. Sa Majesté prône un Islam modéré, tolérant. Aussi bien au Mali qu'en Côte d'Ivoire, en Guinée ou au Gabon, notre Auguste Roi a fait don de milliers de lots du Saint Coran en plus de la signature de conventions pour la formation d'Imams aux frais du Royaume dans les instituts marocains. Bref, le Maroc a assumé sa part de responsabilité dans la recherche de la voie du salut, celle qui permettrait au Continent Africain de sortir de la léthargie, et a l'Homme africain de vivre dignement. Le sous développement fait l'affaire de ceux qui exploitent sans ménagement ni scrupules les richesses du Continent et continuent à le faire. Le combat ne peut être cependant éminemment par la répression mais plutôt par la persuasion, celle d'arriver à ce que l'africain prenne conscience que la voie du progrès passe le développement humain et la solidarité collective.