Confirmant l'ancrage africain du Maroc, dans le prolongement de ses liens historiques, spirituelles et civilisationnels avec l'Afrique, la deuxième visite en terre malienne de SM le Roi Mohammed VI, en à peine six mois, traduit encore une fois dans les faits le ferme engagement manifesté par le Royaume en matière de soutien au développement et à la réconciliation inter-malienne. Réputé pour l'efficacité de ses médiations comme en témoignent le rôle décisif des bons offices du Royaume dans le règlement du conflit dans le bassin du Fleuve Mano et la participation marocaine dans nombre d'opérations onusiennes de maintien de la paix dans différents pays africains, le Maroc n'a fait que perpétuer une tradition en répondant à l'appel du devoir envers un pays frère et ami, dans le respect total de la Charte des Nations unies et en oeuvrant à établir la paix et privilégier les solutions pacifiques des conflits. Tout en s'impliquant de façon réelle en joignant l'acte à la parole, le Royaume a usé, dès le déclenchement de cette crise, de toute son influence auprès de la communauté internationale et du Conseil de Sécurité de l'ONU pour que le peuple malien soit protégé des crimes commis par des terroristes. Dans ce sens, le Maroc a opté pour une approche intégrée englobant aussi bien les volets économique et religieux, que les aspects sécuritaires, en appelant au respect de l'intégrité territoriale de ce pays. A travers une batterie de mesures touchant des secteurs variés et à fort impact, le Maroc, qui s'appuie sur le rôle de l'institution d'Imarat Al Mouminine en matière d'encadrement religieux, de rejet de l'extrémisme et du terrorisme et de promotion de l'islam du juste milieu, a pesé de tout son poids dans ce pays du Sahel pour lui permettre de surmonter les retombées dévastatrices, directes ou indirectes, d'une crise complexe qui a frappé de plein fouet sa stabilité et sa sécurité. Reconnaissant la pertinence de ces efforts, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed a souligné qu'en accordant la priorité à la relance de l'économie malienne, à la lutte contre l'extrémisme religieux et à la réhabilitation de tous les mausolées qui ont été détruits pendant la guerre contre les groupes armés, «SM le Roi Mohammed VI a donné des réponses concrètes, pragmatiques et efficaces à la crise du nord du Mali». «Le fait que SM le Roi vienne au Mali et s'intéresse à son développement socio-économique contribue à la solution de la crise du Nord», selon le diplomate malien, pour qui «le problème de cette zone est aussi un problème de sous-développement». Le ministre a considéré que cette «réponse concrète» constitue une preuve tangible de cette volonté royale d'aider le peuple et le gouvernement maliens. Une sollicitude, a-t-il insisté, qui s'est manifestée aussi bien par le déploiement, sur hautes instructions royales, d'un hôpital militaire de campagne qui a permis de soigner des milliers de gens et de la décision de la mise en place d'une clinique périnatale à Bamako. Abondant dans le même sens, le président malien, M. Ibrahim Boubakar Keita, a salué, dans le communiqué conjoint à l'occasion de la visite royale à Bamako, un «engagement constructif» de SM le Roi dans la facilitation d'une solution politique à la crise qui sévit au Nord du Mali, dans le respect de l'unité et de l'intégrité territoriale. Considérant que la crise politico-sécuritaire dans le nord malien requiert un effort exceptionnel et soutenu pour la relance du développement dans les régions du nord du Mali, M. Boubacar Keita a marqué sa haute appréciation pour les efforts de coopération économique, sociale et culturelle consentis par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à travers la signature de 17 conventions multisectorielles entre les deux pays. De même, il a salué la vision de Sa Majesté le Roi concernant le développement humain, l'essor et la prospérité du continent africain et pour ses efforts pour la promotion d'une coopération sud-sud solidaire et agissante, ajoute le communiqué. Dans le même communiqué, Sa Majesté a réitéré le souci constant du Royaume du Maroc de préserver l'unité territoriale et la stabilité de la République du Mali. Le Souverain, qui avait reçu début février le secrétaire général du mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), a aussi souligné la nécessité de «contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent aussi bien les pays du Maghreb que la région du Sahel et du Sahara».