La décision était dans l'air depuis que la chambre haute du parlement paraguayen avait adopté une résolution portant rupture des relations diplomatiques de ce pays de l'Amérique du sud avec la fantomatique RASD. Aujourd'hui, c'est autour du ministère paraguayen des affaires étrangères de confirmer, dans un communiqué, le retrait de sa reconnaissance de la pseudo RASD. «Les effets juridiques de ce retrait se traduisent par l'annulation de toutes les conventions signées auparavant avec l'entité fantoche et la rupture de toutes les relations diplomatiques avec le front séparatiste», est-il souligné dans ledit communiqué. Une position aussitôt saluée par le Royaume comme étant «sage» et «constructive» qui s'inscrit en droite ligne des efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et de son envoyé personnel en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, notamment la dernière résolution N 2099 adoptée en avril 2013. Avec cette décision hautement salutaire pour les relations entre le Maroc et le Paraguay, la diplomatie marocaine inscrit à son actif un nouveau succès et pas des moindres. Puisque en moins de deux mois, ce sont deux pays de la sous-région qui envoient au diable les séparatistes et leurs protecteurs d'Alger. Le Paraguay emboite ainsi le pas, non sans un sens élevé de responsabilité et de sagesse, au Panama qui avait lui aussi décidé de réparer une erreur qui remonte aux années soixante-dix du siècle passé et remettre ainsi les pendules à l'heure en décidant de rompre avec une entité qui n'a d'existence que dans l'esprit d'une meute de dirigeants algériens aux velléités inavouées. Cette nouvelle percée de la diplomatie marocaine est d'autant plus retentissante qu'elle s'opère en territoire latino-américain, un sous-continent que les séparatistes donnaient, à coup de campagnes de dénigrement et de propagande tout aussi mensongères les unes que les autres, comme étant entièrement acquis à leur cause. Les pays de la sous-région commencent donc à prendre la juste mesure des erreurs commises par le passé, pour la plus part, sous des régimes dictatoriaux et impopulaires, en rompant, les uns après les autres, avec les séparatistes et leurs protecteurs. Ils font ainsi prévaloir le sens de la responsabilité, de l'équité et de la sagesse, celui-là même qui préside aux positions maintes fois exprimées par la communauté internationale que ce soit au niveau purement étatique ou au sein des instances internationales, notamment les Nations Unies où la voix du Maroc est de plus en plus entendue, à la faveur de sa proposition d'autonomie, jugée crédible et susceptible de faire avancer le processus de règlement de la question du Sahara. Autant ce succès de la diplomatie marocaine est retentissant, autant est cuisant l'échec de la machine diplomatique d'Alger, qui, en territoire latino-américain justement, croyait pouvoir tout se permettre, y compris l'achat de reconnaissances en cascades de la prétendue RASD, et ce à coup de pétrodollars dont seuls les dirigeants algériens ont le secret. La diplomatie marocaine avec toutes ses composante, royale, officielle, partisane et de la société civile, est aujourd'hui en droit de s'approprier un grand acquis : celui du passage tant attendu d'une diplomatie défensive à une diplomatie offensive, comme l'y avait appelé à maintes fois, SM le Roi Mohammed VI, garant de l'unité, de la stabilité et de l'inviolabilité de l'intégrité territoriale du pays.