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Etude de l'« Africa Business Agenda » : Maîtriser les risques, profiter des opportunités pour se développer et gérer l'arrivée d'investisseurs venus de Chine ou du Moyen-Orient
91% des chefs d'entreprises africains sont confiants (dont 56% « très confiants ») dans la croissance de leurs propres entreprises dans les 12 prochains mois. C'est 10 points de plus que les 81% des dirigeants dans le monde. Tel est la principale conclusion d'une nouvelle étude de l'«Africa Business Agenda » réalisée par PwC France, un cabinet d'audit, d'expertise comptable et de conseil, auprès de plus de 300 dirigeants africains, dans 19 pays. Il en ressort aussi que 85% des dirigeants interrogés anticipent une hausse de leurs activités en Afrique cette année, un tiers des chefs d'entreprise se concentre sur le développement de nouveaux produits et services, et environ 15% envisagent une croissance externe avec des fusions-acquisitions ou des alliances stratégiques... Interrogés sur leurs priorités d'investissement pour les 12 prochains mois, 63% des chefs d'entreprise africains ont confirmé le développement de leur clientèle. « En effet, selon l'étude, les entreprises cherchent à conquérir de nouveaux clients, notamment dans les zones rurales, ou bien les jeunes, qui représentent un fort potentiel. L'étude fait ressortir en outre que 50% des dirigeants africains interrogés se montrent d'ailleurs inquiets de l'arrivée de ces nouveaux entrants sur le marché. L'efficacité opérationnelle est également une priorité pour les dirigeants. Les trois quarts des répondants anticipent un changement d'organisation cette année, et 32% ont récemment externalisé une fonction ou un processus – ils sont également 32% à prévoir de le faire dans les 12 prochains mois. Il est aussi intéressant de constater que depuis quelques années, certaines entreprises africaines ont engagé des plans d'optimisation de leurs coûts. Enfin, 87% des dirigeants africains anticipent une hausse de leurs investissements en technologie cette année. Dans un autre volet, l'étude fait ressortir que 80 des dirigeants ou plus au Congo, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Mozambique, en Tanzanie et au Zimbabwe déclarent que l'insuffisance des infrastructures est une menace pour leur croissance. Pour remédier à cette situation, lesdits chefs d'entreprises (68%) sollicitent en premier lieu l'amélioration des infrastructures, la réduction des inégalités et de la pauvreté (58%) et la stabilité du secteur financier (50%). « Les infrastructures sont un levier stratégique de croissance pour les entreprises de la région. Leur absence diminue la productivité, augmente les coûts de production et de logistique, et réduit la compétitivité des entreprises comme la capacité des gouvernements à poursuivre des politiques de développement économique et social », souligne l'étude. Autres risques qui présentent une réelle menace pour la croissance des entreprises africaines sont les chocs financiers, la corruption, les changements politiques, les mouvements sociaux, les cyber-attaques, la volatilité monétaire, la fiscalité et le manque de talents... « Bien que la région ait connu des transformations significatives depuis le début du Printemps arabe en décembre 2010, les entreprises du Maghreb restent concentrées sur leurs enjeux : maîtriser les risques, profiter des opportunités pour se développer, gérer l'arrivée d'investisseurs venus de Chine ou du Moyen-Orient, et croître pour devenir des «champions locaux». », estime Noël Albertus, Managing partner de PwC au Maroc.