Le RCA vient de battre le club fassi du WAF lui infligeant la 5ème défaite de la saison. 13 places séparaient Rajaouis et Wafawis au classement général. Et pourtant au vu de la seconde mi-temps, le WAF, du coach Karim Karama, a carrément effacé une telle différence devant une assistance plutôt incrédule. Des spectateurs avoisinant les 3.000 qui devaient jouir du privilège des seuls témoins de ce clash fassi-casablancais. En effet, et selon cette dépêche parvenue à nos bureaux, ce WAF-RCA ne devait pas être télévisé. Le comité du Wydad local ayant décrété le refus de la retransmission télévisée pour non-réception des droits qui reviennent aux clubs et en particulier un WAF aux abois. Apparemment, un accord de dernière minute a pu sauver la face de la T.V et du football national. Jusqu'à la prochaine ... ?? Bref, et avec ou sans T.V., près d'un millier d'aficionados rajaouis ont fait le déplacement vers la capitale spirituelle encourageant à tue-tête les leurs défiant, torses nus (pour la plupart), la fraîcheur nocturne du plateau du Saïss ! Une galerie qui fut bientôt récompensée. En effet, après à peine la vingtaine de minutes, sur cette offensive rajaouie, l'avant Moutaouli se balade le long de la ligne des 18 m fassis avant d'exécuter un tir croisé battant le keeper Bourkadi sans rémission. WAF 0 – RCA 1. Un but curieusement inscrit dans la pénombre d'une... tribune de presse faute de courant électrique. Même sort pour un tableau électronique allumé dans sa partie inférieure seulement. Lamentable !!! Sur le terrain par contre, les choses s'éclaircirent graduellement chez les Wydadis qui réagirent contre le score usant de contre-attaques intermittentes. Même que Dos Santos rata l'égalisation 5 minutes après le but casablancais, mais le keeper Askri fut prompt à sauver les meubles. Pire encore, le Brésilien loupe la cage vide désertée par Askri privant les siens d'une égalisation évidente (41ème mn). L'instant d'après, c'est Yassine Remch qui catapulte le ballon sur la transversale d'un Askri impuissant. Curieusement, tous ces ratages ne traduisent pas une domination locale puisque les Casablancais s'assuraient d'une maîtrise technico-tactique de bon aloi. Changement de décor en seconde mi-temps au cours de laquelle les Wydadis réussiront, creshendo, à perturber la fluidité de la machine casablancaise grâce à un esprit revanchard inédit. Le match gagna ainsi en intensité et autres émotions à l'occasion d'occasions de buts intermittentes. Si le RCA faillit creuser l'écart par Erraki et Moutaouali (lobe), le Wydad manqua le coche plus d'une fois comme sur cette attaque locale qui força Askri à sortir au-delà des 30 m pour dégager le danger. Signe de l'inconfort des Verts face à des Noir-et-Blanc revanchards, l'attitude du keeper Askri prenant un bon bout de temps à chaque dégagement des coups des 6 mètres !! Autre signe du même inconfort : Le coach Fakher n'eut de cesse que de rester debout devant son banc de touche pratiquement toute la partie.