Retour ravageur des Rajaouis du Moyen-Atlas en division excellence. En Coupe du Trône, déjà les hommes de Khaïri terrassèrent les protégés de Naciri sur la pelouse de Kasbat Tadla écartant des Fassis détenteurs du précieux trophée. Cette fois-ci, sur la pelouse du complexe sportif de Fès, les Mellalis firent figure de vainqueurs... une heure durant. Devant une assistance où le cinquième du demi-millier avait débarqué depuis Aïn Asserdoun, les locaux démarrèrent plutôt cahin-caha souffrant de l'absence de ténors locaux (Hassi, etc.) et de nouvelles recrues non encore éligibles. Par contre, les visiteurs exprimaient leur confiance à travers un jeu posé tout en titillant les Bianconéros sur des contres incisifs. Ce scénario ne tarda pas à enfanter le déclic. En effet, sur une attaque mellalie, un service de Diabi Lamine, Naïm en profite pour s'engouffrer dans la défense wydadie pour ouvrir le score (18ème minute). WAF-RBM : 0-1. Un but salué comme il se doit par les supporters mellalis. Le jeu devait s'embourber par la suite pour ternir une mi-temps seulement illuminée sur des essais de Bakayoko (WAF) et Moustatef (RBM). Il a fallu l'introduction du feu-follet Youssef Anouar pour inspirer le compartiment offensif fassi. D'ailleurs le jeune prodige a failli très tôt conclure sur une pénétration dangereuse avortée par... excès de zèle ! Des changements de chaque côté ne firent pas d'étincelles non plus et ce jusqu'à l'ultime quart d'heure. Certes les protégés d'Abderrazak Sebti réussirent à battre le keeper Kouha (65ème mn) mais le but fut annulé pour hors-jeu par M. Adil Zourak. Mais ce n'était que partie remise puisqu'à 13 minutes du coup de sifflet final, Anouar – encore lui – balance un ballon au cœur de la surface de réparation qu'exploite Youssef Maqboul pour pointer l'égalisation d'un joli coup de tête. Cette équité du score eut le don d'enflammer les débats et chauffer les buts. D'abord côté mellali avec un service de Naïm au profit d'Amghari qui parvient à s'isoler du gardien Bourkadi avant de rater lamentablement la cage. Réplique quasi-identique des Noir-et-Blanc par le biais d'Ouchen qui loupe d'aussi près les buts adverses. Les Mellalis repartent positivement vers l'Atlas avec le point du nul alors que les Wydadis Fassis auront raté l'occasion de se forger le moral nécessaire pour tenter de se ménager la stabilité en ligue professionnelle. De quoi apaiser un public qui, s'il n'est pas aussi copieux que son voisin massaoui n'en est pas moins vindicatif, voir... imprévisible.