Les deux finales de la Coupe du trône qui ont eu lieu dimanche dernier à Rabat ont souri au Raja et aux FAR, qui ont étrenné leurs cinquième et septième titres. Les Rajaouis ont battu le MAS (2-0) et les FAR ont disposé du Wydad (1-0). Le Raja et les FAR ont signé, dimanche après-midi à Rabat, une de leurs plus belles victoires. Au terme de rencontres au très haut niveau, les deux équipes ont réussi à étrenner le trophée de la Coupe du Trône en venant respectivement à bout du MAS et du Wydad. Et ce sont les Vert et Blanc qui ont ouvert le bal lors de cette fête footbalistique avec une finale de la saison 2001-2002 contre le MAS. Le coup d'envoi de cette rencontre a eu lieu à 13h devant un public très enthousiaste. En effet, les gradins du complexe sportif Moulay Abdellah étaient très colorés. D'un côté, les supporters fassis et militaires dans un mélange de couleurs rouge, verte, noire et jaune. Et l'autre un tableau que les fans de cette discipline au Maroc n'ont l'occasion de voir que rarement : les rajaouis à côté des wydadis, leurs banderoles constituant une magnifique toile rouge et verte. Les rajaouis ont entamé cette finale avec une position de favori sur le papier et la ferme intention de traduire cet avantage en victoire sur le terrain. Les poulains du coach Henri Michel ont tout fait pour atteindre cet objectif. Frais physiquement et très disciplinés tactiquement, ils ont fourni du bon football, un match digne des plus grands rendez-vous footbalistiques. Les Chadli, Kacimi, Bidodane et compagnie n'ont rien voulu laisser au hasard et ont pris d'assaut les buts du keeper fassi Issam Kouha, et ce dès les premières minutes de la rencontre. Les hommes d'Auriel Ticleanu ont bien supporté cette offensive verte pour quelque temps, mais la persévérance des co-équipiers du Nigérian Moussa Souleimane a bien payé. Il n'a fallu à ce dernier que sept petites minutes pour ouvrir le score et libérer des dizaines de milliers de spectateurs de leur angoisse. Les nombreuses occasions créées par le MAS pour revenir à la marque n'ont pas abouti. La première mi-temps se termine donc par la victoire du Raja (1-0). Fort de cet avantage, ce dernier a entamé la deuxième période avec l'objectif d'aggraver le score. C'est ce que son attaquant Mustapha Bidodane, royalement servi par Marouane Zemmama, a réussi à la à la 52ème minute, mettant ainsi disciplinairement son équipe à l'abri d'un éventuel sursaut de l'adversaire et déchaînant la joie du public de la métropole. Déçus par cette défaite, les Fassis ont cependant reconnu la force de leur adversaire. «Le Raja est une grande équipe. Il est champion d'Afrique et compte plusieurs joueurs en équipe nationale», a déclaré leur coach. Mais cette joie des supporters casablancais a en quelque sorte été diminuée par le résultat de la deuxième finale, comptant pour la saison 2002-2003. Ceux qui s'attendaient à un double sacre casablancais ont eu tort. Les FAR, très bien menés par le coach M'hamed Fakhir, n'ont laissé aucune chance aux poulains du Suisse Michel Decastel. Les militaires ont réussi un très beau début de rencontre en inscrivant un but à la 6ème minute de jeu par le biais de Hafid Abdessadek. Les Rouge et Blanc ont répliqué à ce premier but par une offensive qui n'a pas eu de conséquences. Les wydadis, voulant coûte que coûte revenir au score, ont multiplié les attaques, mais sans réussir à vaincre le keeper adverse, Abderrafie Gassi. Lors de la seconde période, Hicham Zerouali, se retrouvant tout seul en pleine surface de réparation wydadie, a raté le but de délivrance à la 68ème minute du jeu. «Je suis vraiment déçu par ce résultat ! Après avoir encaissé le but, on a tenté de revenir à la marque mais en vain », a déclaré le coach suisse après la fin de la rencontre. Du côté des FAR, la joie était indescriptible. «Je suis très fier après cette consécration et je me sens très chanceux», n'a cessé de dire M'hamed Fakhir. Cette victoire a permis à la formation militaire de porter son total de titres à sept, après ceux en 1959, 1971, 1984, 1985, 1986 et 1999, et ce au détriment de l'équipe la plus titrée de la compétition, le Wydad qui totalise neuf sacres (1970, 1978, 1979, 1981, 1989, 1994, 1997, 1998 et 2001).