Le football national va tellement mal qu'il n'a guère besoin de déchirement. Le temps est à l'union et au rassemblement de toutes les forces de la Nation pour sortir de la crise que vit le football national depuis très longtemps. Dans les deux listes il y a des compétences mais aussi des gens qui n'ont rien à voir, ni avec la gestion, ni avec le sport, ni avec le football. Ils sont la plaie du sport marocain. Une plaie qu'il faut cicatriser. Ce sont les « ferrachas sportifs ». Ceux qui vivent du football. Ceux qui font de leur rôle de dirigeant un métier, une rente. Ceux là mêmes qui se glissent dans les listes des candidats et qu'on retrouve dans toutes les élections organisées dans le pays, communales, législatives et on en passe... Ces gens n'ont plus le droit d'exister dans le milieu sportif. La décision de les écarter revient aux deux candidats à la présidence des hautes instances du football. La mission première de ces derniers est de faire en sorte que le sport roi retrouve une place à la mesure des ambitions d'un pays qui évolue à grands pas. Leur objectif est de rendre le football marocain des plus compétitifs, non seulement à l'échelon continental, mais aussi et surtout à l'échelon mondial. Leur but suprême est de donner la plus belle image de notre ballon rond. Pour ce faire, les efforts de tous sont nécessaires. Les intérêts partisans n'ont plus leur place dans un pays qui évolue d'une aussi remarquable façon. Les tacles par derrière, les tirages de maillots et autres coup-francs, n'ont plus de raison d'être, car il y va de l'intérêt de la nation; et quand l'intérêt de la nation est en jeu, la division et la dispersion des forces en présence n'ont plus de place. Il faut mettre son ego de côté et pencher plus vers un bureau fédéral d'union nationale, plutôt que de se tirer dans les pattes comme de vulgaires fripiers. Il s'agit tout de même d'adultes responsables, mûrs, qui tiennent le sort et l'avenir de toute une jeunesse entre leurs mains. Une jeunesse qui aspire à s'en sortir avec dignité de la misère et de la précarité et si les différents prétendants ne leur offrent pas ce moyen social pour y arriver, qu'ils s'abstiennent d'occuper ce poste, ils ne le mériteront pas. Il ne s'agit pas de courir après un titre, il faut surtout l'assumer. Et pour éviter d'être tancé, un de ses jours, comme l'a été le conseil de la ville de Casablanca le onze de ce mois, prenez soin messieurs les prétendants de laisser votre orgueil aux vestiaires. Tout le monde y trouvera son compte et le football marocain en premier.