Alors que la préparation à ces jeux bat son plein dans tous les autres pays, dans le sport marocain c'est toujours l'incertitude et comme toujours on attendra les derniers jours pour envoyer des sélections de fortune. L'improvisation ayant toujours été de règle dans le sport national ce n'est donc pas aujourd'hui que l'on va planifier, programmer et préparer dans la sérénité une participation à une épreuve régionale ou continentale. Et comme toujours, nos fédérations attendent les derniers moments pour enfin sortir de leur torpeur et s'activer pour envoyer les représentants de leur discipline. Car même si les Jeux Méditerranéens sont au programme depuis longtemps, les fédérations ne consacrent pas beaucoup de leur temps à leur préparation. En fait, il s'agit pour la plupart de… corvées. Pas plus. Et dans ces conditions, toutes les solutions de replâtrages sont bonnes. Le bilan des J.M n'est pas un objectif en soi pour les responsables du sport national et d'ailleurs personne ne sait où se situe réellement le centre des décisions. Sans vouloir offenser personne, on ne pense pas que le Secteur du sport dispose d'assez d'autorité pour obliger certaines fédérations à envoyer leurs meilleurs sportifs à ce rendez-vous et donc représenter au mieux le pays. Car pour espérer une médaille, il faut la disputer avec les meilleures chances et c'est toute la différence avec les autres pays méditerranéens. Ainsi la France et l'Espagne qui postulent toutes deux aux Jeux Olympiques de 2012 (Paris et Madrid) entendent se livrer une bataille féroce au tableau des médailles de ces J.M pour mieux défendre les chances de leur ville candidate avant la désignation de la cité hôte des J.O d'été le 6 juillet, soit 4 jours après la clôture des épreuves à Almeria. Evidemment quand on n'a pas de souci de bilan, on peut faire de la participation touristique… Motivation et compensation En clair cela veut dire que si nos meilleures chances de médailles sont en athlétisme, il est à craindre que nos “cracks“ soient absents à Almeria car le 1er juillet aura lieu le meeting Golden League de Paris-Saint-Denis. Si l'on veut motiver nos derniers “cracks“ (en fait nos meilleurs espoirs de demain) il faut leur compenser leur manque à gagner dans la capitale française et sur ce chapitre le DTN Aziz Daouda a du mal à se faire écouter par sa fédération. En football, on a nommé à la sauvette un entraîneur au chômage pour 2 mois afin, nous-dit-on, de préparer lesdits J.M, lequel s'est empressé de dresser une liste de joueurs qui ne jouent pas dans leur club et sans compétition relevée (si on peut appeler ainsi ce football dit d'élite) il n'y a aucune chance de succès. Les meilleurs espoirs du football national sont connus et évoluent en division 1 ou font partie de la sélection juniors. Pour les J.M, c'est du n'importe quoi et le coach propulsé se croyant dans l'antichambre de la sélection olympique risque de déchanter. Lourdement. Pareil dans la plupart des autres disciplines, c'est la débandade. Les seules satisfactions pourraient venir des sports de combat. Au moment du bilan, on endossera la cause de la faillite à “pas de chance“