S'il est inconvenant d'évoquer une sorte de malédiction pour parler de certaines disciplines sportives incapables de s'en sortir du marasme où elles sont enlisées, on ne peut trouver de mots assez forts, pour qualifier cet incroyable gâchis de sports disposant, à priori de plusieurs facteurs de développement pour assurer leur décollage. Aujourd'hui, comme chacun le sait, des disciplines comme le handball, le volley-ball ou le basket-ball... sont au plus bas, pour ne pas dire, tout simplement vivement enterrés, avec cette série de forfaits déclarés par ces sections, faute de soutien moral et matériel de la part des responsables. Pourtant, tous ces sports de salle nous ont valu bien des sensations dans les années « 80 et 90 » avec une pléiade de talents pour ne citer que les frères Mesfioui et Abdouh, Abdaoui, Taef ... en handball ou encore Hssina, Laâouina, Dammou... en basket ball ou les Abssi, Akesbi, Bensouda... en sport de volley-ball qui ont tous fort marqué l'élite sportive dans la ville de Béni Mellal. Mais doit-on s'agripper toujours à ce palmarès éloquent de nos ainés pour toujours, au moment où le danger vous guette de toutes parts ? Alors que ce genre d'interrogations n'effleure plus jamais la consciente de nos décideurs nullement affolés (et encore moins chagrinés) par la constance de ces déroutes qui touchent le problème crucial de l'avenir de l'omnisport dans la ville qui, à priori, dispose d'une salle couverte qui vient d'être rénovée par le ministère de la Jeunesse et des Sports et qui, malheureusement, reste presque abandonnée, si ce n'est part l'organisation de parties de plaisir de football de salle réservées à certains cadres et autres personnes privilégiées. Un véritable scandale qui suscite l'indignation des centaines de jeunes talents oubliés. Pourtant cette infrastructure sportive est faite nécessairement pour aspirer faire évoluer et développer ces sports de salle. Et si l'on devait ajouter à ce triste constat, le nombre de cadres formés par le ministère de tutelle pour la formation et l'encadrement de ces jeunes et qui se trouvent aujourd'hui enfermés dans des bureaux et les couloirs de l'ennui dans les différents services administratifs dans la délégation du ministère... Il ne resterait pas beaucoup de creuset pour puiser de futurs candidats à l'équipe nationale. Et dans ces conditions donc, il n'est plus possible de parler de politique de formation de jeunes et de phase de reconstruction. Car les dividendes de cet investissement ne seraient jamais un état d'esprit conséquent. L'émergence de ces sports reste encore possible. Néanmoins, devrons-nous attendre une hypothèque apparition de la bonne volonté chez nos décideurs en vue d'assurer tous les moyens matériels possibles pour redonner vie à ces sports dans l'agonie. Il ne s'agit point, pour nous, d'enfoncer le couteau dans la plaie, ni de raviver des espoirs déçus, mais de rappeler à nos concepteurs qu'ils posséderont désormais une dernière chance pour remettre de l'ordre dans leurs idées. Faut-il encore leur rappeler, qu'en sport, l'improvisation est bannie, et que l'erreur n'est pas de mise ? Quoi qu'il en soit, il faudrait s'instruire des erreurs du passé, et faire en sorte que pareille situation ne se renouvelle plus. Le temps de voir le handball, le basket-ball et volley-ball reprendre force. Aussi, et pour être de nouveau compétitif, il n'y a pas d'autres alternatives... Il faudrait adopter une nouvelle approche, d'abord dans les idées et ensuite dans la restructuration, la prospection, la préparation et l'encadrement mais aussi et surtout avec le suivi des moyens matériels qui permettront de redonner de l'espoir, de la santé à tous ces sports agonisants. Notre espoir est celui de tous les amateurs des sports de salle pour que tous ceux qui s'intéressent au sport dans notre ville tendront vers le même objectif. Car c'est la seule voie qui peut mener à la réhabilitation du sport en général à Béni Mellal, sinon dans toute la région. Reste maintenant à savoir les intentions de nos décideurs !