L'AS Rome a pris seule la tête du championnat d'Italie en gagnant à Gênes contre la Sampdoria (2-0), signant sa cinquième victoire de rang pour la 5e journée, profitant du faux-pas inattendu de Naples contre le dernier Sassuolo (1-1). La Roma s'envole Cette fois c'est sérieux. Jamais l'AS Rome n'avait remporté les cinq premiers matches de Serie A. Elle a réussi cette série avec la méthode de son nouveau coach français Rudi Garcia cette saison: en marquant en seconde période (12 buts sur 12 signés après la pause). Mercredi, elle s'est imposée grâce à un but magnifique du défenseur central Mehdi Benatia, parti en dribbles comme un avant-centre brésilien des débuts de la télé en couleurs qui a fait trembler les filets en tacle glissé après avoir effacé trois joueurs. Seul point noir pour la "Louve" invincible, Rudi Garcia justement a été exclu en début de seconde période (55) pour protestations. Avant ce rouge, Garcia avait osé un turn-over gonflé, laissant l'idole Francesco Totti sur le banc pour le ménager dans cette semaine à trois matches. Le capitaine est entré pour la dernière demi-heure, et il a servi en contre-attaque à l'Ivoirien Gervinho son premier but italien, en toute fin de match. Incroyable Milan Balloté, trimbalé, l'AC Milan a réussi à ramener un nul de Bologne (3-3) alors qu'il était mené de deux buts à une minute de la fin, comme dix jours plus tôt au Torino (de 2-0 à 2-2)! Ce phénoménal sens de la compétition vient palier une faiblesse défensive. Ils sauvent un point, mais sont relégués à 10 points de la Roma. Les "Rossoneri" ont bien failli couler au Dall'Ara. Après avoir ouvert le score par Andrea Poli, bien servi par Robinho, ils ont cédé sous les coups de l'Uruguayen Diego Laxalt (doublé) et de l'Argentin Jonathan Cristaldo. Le Milan ne jouait pas si mal, mais Alessandro Matri, l'avant-centre voulu par Allegri, a tout raté devant le but, dévorant au moins trois occasions, alors que Philippe Mexès a aussi touché la transversale. L'absence de Mario Balotelli, qui purgeait le premier de ses trois matches de suspension, a pesé lourd. Robinho a réduit le score, et Ignazio Abate a égalisé dans les dernières secondes. Il faudra faire beaucoup mieux mardi à Amsterdam contre l'Ajax, mais contre le Celtic Glasgow aussi Milan a marqué deux buts dans les dernières minutes (2-0). La Juve rattrape Naples La Juve a souffert à Vérone pour battre le Chievo (2-1), mais elle est revenue à la hauteur du Napoli. Menée sur un but du Français Cyril Théréau, elle a égalisé en début de seconde période par Fabio Quagliarella. Mais le Chievo aurait dû reprendre l'avantage sur un but refusé à Andrea Paloschi pour un hors-jeu inexistant, après une énorme et inhabituelle faute de main de Gianluigi Buffon (50). La Juve, où Antonio Conte avait reposé deux joueurs de base, Carlos Tevez et Arturo Vidal, a fini par s'imposer sur un but d'Alessandro Bernardi contre son camp. La Juve a su gagner un match difficile, contrairement à Naples, inexplicablement tenu en échec par Sassuolo, qui n'avait connu jusque là que des défaites. Après le but de Blerim Dzemaili, Simone Zaza, l'attaquant à crête du promu, a égalisé d'une frappe imparable. Et les hommes de Rafael Benitez, auxquels même Dortmund n'ont pas résisté, n'ont pas réussi à forcé le destin.