Le chergui, ce vent chaud qui pousse les hommes dit bleus à se couvrir de la tête au pied, est revenu dans le Gharb en passant par le Nord et l'Oriental, chantait Enrico Macias qui rêve de chanter au Combusias qui n'est pas prêt de lui ouvrir ses portes, alors qu'il a le droit de se ressourcer. A Rabat, le mot rappellera toujours un événement qui a soulevé des interrogations sur une société qui se voulait laïque. C'est le nom d'un café qui vit arriver, la rafle, en pleine journée, d'un certain mois de ramadan au début des années 60. Il était midi, l'heure de la pose déjà, comme on dit dans des centres d'appel, quand tout à coup, des policiers en civil, se sont mis à demander les papiers des consommateurs, l'un devant un café crème, l'autre carrément, en train de manger un sandwitch, en pleine journée, en plein ramadan, avant d'embarquer tout le monde comme dans le film « Irma la douce » qui faisait le tapin, un caniche à la main. Parmi les personnes arrêtées qui n'étaient pas du genre « Anamali », ce mouvement qui prônera la désobéissance des années plus tard, il y avait le fils d'un célèbre député,des petits fonctionnaires et autres « Oukaline ramdane » qui n'étaient ni spécialement athées, ni des révoltés. De simples snobs, qui croyaient avec tous les Européens qui vivaient à Rabat – à une époque il y a en avait 100.000 – qu'ils vivaient en Europe.Mais ce jour-là, les habitués du Chergui, un petit troquet sans alcool, en face de la terrasse du Balima à côté de caftan shop, qui s'installera plus tard au Hilton, il fallait se rendre à l'évidence. Le mélange avec les Européens, ne voulait pas dire qu'il fallait piétiner des principes sacrés du pays de l'Extrême Couchant, qui ne supporte pas les extrêmes. stop. Les ressources humaines dans bien des bureaux dans le secteur public comme dans l'autre, mutent le personnel au pif. Des diabétiques esclaves de l'insuline accompagnée de coton imbibé de bettadine, sont mutés dans des arrondissements loin de leur quartier où ils ont leur préoccupations quotidiennes. Dans des zones où le transport est défaillant, malgré la percée du tram qui veut étendre son réseau jusqu'à copier le RER qui relie les périphéries au centre urbain. Avant de décider que flane ou flana sera muté ici ou là, il faut s'interroger sur l'état de santé des hommes et des femmes, malades, qui sont tentés de faire une balade, avant de rejoindre bureau qui fait rêver des ruraux qui s'imaginent que c'est le paradis en ville. Pour le diabétique comme pour l'allergique aux cadences de travail infernal, il faut procéder autrement, qu'avec ceux qui n'ont pas de problème de santé, qui a suscité la bonté chez des responsables de ressources humaines qui savent tout, des employés, y compris la date de naissance où ils ne manquent pas de faire un petit geste, sans chanter « Happy birthday to you » en langue arabe classique – pas encore en dialecte ou en amazigh – sur fond de you-you, que bien des invitées au mariage mirage, ne savent plus faire, comme les anciennes dont la zaghrita, donnait la chair de poule tandis que le you-you d'aujourd'hui ressemble au cri des sioux... stop. Du marché de gros de Rabat, côté poisson où la vente de bonne heure ressemble à une bataille de pelochon, jusqu'au marché Halouiène de Casablanca, récemment inauguré, pour le bonheur des riverains, il y a toujours un problème de transparence. Il faut à chaque fois, que des poissonniers donnent la « rechoi » qui permet d'acheter, merlans, pageots et anchoix sans faire la queue, qui se termine en queue de poisson. A Rabat du Dr Aziz, les services étaient mieux structurés et peu de gens réveillés au aurores, tombaient sur des horreurs qui leur faisaient regretter d'avoir choisi un métier redouté par les rentiers qui préfèrent dormir, en attendant de s'offrir une jellaba en cachemire, qui ne vient pas du Kachemir mais des usines de la Chine populaire, Sine chaâbiya que des taximans, chantaient les Beatles, comparent à Sania Gharbiya, avec tous ces mômes qui courent pieds nus, en oubliant que dans le pays de Mao on oblige les couples à ne pas dépasser deux enfants,une restriction qui n'a pas amélioré le niveau de vie des prolétaires, qui ne s'unissent plus comme du temps de Marx et Lénine. stop. Attakafa dial l'ascenseur. Cette culture et ce sens de l'urbanité qui manque dans les immeubles dont les appartements sont meublés parfois avec rien du tout, un sédari, une table basse et une vaisselle réduite qui entraîne une bouffe mal cuite. Tandis que d'autres ressemblent à des petits bijoux avec un souci constant du confort, qu'on ne trouve pas toujours dans les quartiers huppés, au décor loupé. L'ascenseur qui réveille les habitants en sursaut, reste une calamité qui dérange celui qui mange ou qui dort. Avec une porte qui se ferme par un grand éclat, et un système mécanique qui grince comme dans les vieux films en noir et blanc. Ce qui a fait dire à un habitant de la rue de Tanger, équilibre mental en danger, « Ascenseur pour l'échafaud », un film de Truffaut, sur une musique de Mik Davis, plus profond que Mike Brand dont le style fleur bleue, n'était pas loin de Cheb Hasni, que des filles d'ici écoutent en serrant l'oreiller contre leur poitrine. Il faut remarquer que des gens soucieux de la tranquillité d'autrui, ne prennent pas l'ascenseur le soir après minuit, quand ils rentrent d'un soirée arrosée ou sage comme une image, qui n'est plus sage depuis que le petit écran guidé par la souris a mis le feu dans la reproduction des illustrations. Conclusion. Il faudrait coller à l'entrée de bien des immeubles, des conseils à suivre pour ne pas déranger quiconque, bébés, chibanis, sans chanter bak chibani ou mouk haloufa... stop. De tous les événements des dernières 24h, Al Jazeera a fait croire à ses téléspectateurs de Hay Al Massira aux voisins de la place Tahrir jusqu'aux riverains du Jourdain, que l'essentiel de l'actualité, c'était l'arrivée sur la scène internationale de Cheikh Thamim, le nouveau chef d'Etat. Du coup, dans les médias, les pieds dans l'immédiat, on parle d'abdication comme si on était sous l'empire romain, du temps des révolutions de palais et des intrigues au séraïl. Alors qu'il s'agit d'une succession attendue qui n'avait rien d'exceptionnel, à l'heure où les JT, servaient des plats chauds à brûler les doigts de Fadoi et Mounir qui regardent des gens mourir sur les champs de bataille à Damas et à Kaboul où Hamid Karazaï le plus élégant des chefs d'Etat, est de nouveau la cible des Talibans qui frappent fort pour mieux négocier, la kalachnikov d'occasion sous la table, qu'aurait pu vendre Arthur Rimbaut, si il était encore de ce monde, quand il battait le vent de sa semelle. En matière d'infos, l'idéal serait d'être son propre rédacteur en chef, sans passer par les dépêches qui donnent la pêche. stop. Des milliers de jeunes sont en vacances pour une longue période. Beaucoup d'entre eux veulent travailler pour aider leur famille et pour s'offrir une autonomie, en renonçant à l'argent de poche déjà moche, que leur remettent leurs parents déjà pris entre deux feux. L'idéal serait de créer une agence – elles ne se comptent plus dans le pays ces wakalates dont certaines font double emploi – pour l'emploi des jeunes, spécialement durant les grandes vacances, et inciter des commerçants et des entreprises à recruter dans la mesure du possible, en leur accordant des avantages fiscaux. Car c'est pas drôle de voir des jeunes frapper aux portes pour chercher un job avec ou sans mob. stop. Pragmatisme à la veille du ramadan qui annonce une période d'hibernation chez certaines tribus, prêtent à roupiller, dès que le vent des sables menace de souffler. L'Arabie Saoudite a changé, en vertu d'un décret royal publié dimanche, ses jours de weekend, fixés désormais les vendredis et samedis, pour « réduire les incidences négatives » de l'ancien weekend, les jeudis et vendredis, sur l'économie. L'entrée en vigueur de cette nouvelle disposition pour les ministères, les organismes et institutions gouvernementales et toutes les institutions financières, dont l'Agence monétaire saoudienne, l'autorité des marchés financiers et la bourse saoudienne, sera le 29 juin 2013, selon le décret royal cité par l'agence officielle Spa, un sigle qui rappelle la SPA, la société protectrice des animaux qui ne fait plus parler d'elle au Maroc, comme si plus personne ne battait son hmar qui ne veut plus avancer avec une choukara à pleine à craquer et comme si il n'y avait pas de cigogne à soigner, qui ne vient plus aux Oudayas et à Derb Moulay Abdallah,bien avant le réaménagement de l'oued qui ne donne plus envie de la traverser à la nage – c'est interdit par Lamghari, très bel ouvrage à Fathallah le chanteur au TNMV où Benkirane f'tiran et fel masrah, a fait un spitche qui aurait plu à Fennich - . stop. On n'aura pas tout entendu. On a vu des hommes mêlés à un groupe de femmes chanter Sla ou slam alla Rassoul Allh Ila ja... » Des hommes virils, alors que ce refrain est généralement l'apanage des femmes de tous âges... stop. Après la casquette sur la jellaba, pour se protéger du soleil avec des lunettes signées achetées chez les non-alignés qui sabotent sans sabot, ni babouche, le circuit officiel, voici le chapeau made in china qu'on voit sur des têtes qui n'avaient jamais osé le « chabou » de madame Maïté qui se pavanait autrefois sur le cours Lyautey. stop. Classement des radios. C'est toujours le même classement avec la radio Mohammed Sadisse, qui se taille la part du lion de l'Atlas qui reviendra dans l'Atlas à la fonte des glaces. Parmi les radios dites libres on a vite fait le choix. Entre ceux qui entrent dans le vif du sujet et ceux qui tournent autour du pot. Mais on remarquera que parmi ceux qui n'avaient aucune expérience radiophonique, qui ignorent la rapsodie et l'orchestre symphonique ont débarqué dans les studios, sans avoir combattu pour la libération des ondes. Ils sont arrivés sans avoir eu mal au ventre, comme on dit. Du pain béni dont ils tirent bien profits, avec leur mic mac, dont des auditeurs sont conscients. Enfin, on ne s'empêchera pas de penser à ces années glorieuses où nul élu de la radio d'aujourd'hui, n'avait osé réclamer une onde de choc pour combattre les studios de Aïn Choc, comme Khalil Raïs l'avait écrit dans un article fiction au début des années 80 intitulé « Radio Boukroun » qui avait fait sursauter Basri qui a téléphoné à Chahid pour lui dire qu'est-ce que c'est que cette histoire... Ce à quoi, le brave Chahid a répondu que c'était pour rigoler et qu'il n'y avait ni « radio Boukron » ni « Radio Bouznika ». A une époque où les radios libres donnaient la trouille au ministère de l'Intérieur qui supervisait une presse déjà endettée, à la baguette quand quelques-uns seulement levaient la tête. stop.