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Télégramme
Publié dans L'opinion le 15 - 07 - 2011

Abdelali Ben Nadir, chef du Service Social et Economique - tout un programme où l'on trouve difficilement du social que l'économique - de la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs a été traîné dans la boue. Du coup, ceux qui ont affaire à lui se demandent s'il est sur la sellette.
Au 5ème étage comme au 2ème étage, c'est bouche cousue. Personne de la maison ne veut se prononcer sur un service capital de la wilaya qui, certes, fait parler de lui, et qui mérite d'être plus étoffé. Car il est aberrant de laisser tout le pouvoir entre les mains d'un seul homme qui décide de fermer, tout seul, une crémerie, une triperie ou une cafétéria où l'on sert la «harcha» sans autorisation comme s'il en fallait une. Dans le cas du Service Economique et Social de la wilaya, il y aurait à dire, à boire et à manger. L'Intérieur, préoccupé par le sécuritaire, normal pour l'importance du ministère, aurait dû surveiller un peu plus des services qui font jaser. stop.
Le silence de la wilaya sur l'affaire Ben Nadir, dont on parle beaucoup à Rabat, rappelle le cas de Berkaya, un homme frappé de plein fouet par la rumeur - manœuvre, comme dirait François Hollande – pas très inspiré ce jeu de mots. Voilà un fonctionnaire qui fut le sujet de ragots, alors qu'il n'a jamais été suspendu et qui est toujours en fonction au ministère de l'Intérieur. Si Berkaya jouit d'une réputation honorable depuis des années, un fonctionnaire exemplaire qui a toujours répondu présent quand le devoir l'appelait.
Après le caïd Berkaya, le chef du SSE (Service Social et Economique) à qui le tour est venu d'être la proie des rumeurs. Les téléphones de la wilaya doivent répondre à tous les appels. Pour avoir parler de «fassade» sans citer personne, «Télégramme» l'a payé cher. Les ténors de l'honorable maison ne lui répondent plus au téléphone. Mais Dieu merci, plus rien ne se cache. La transparence avance à grands pas et qui n'avance pas recule. stop.
En plein centre ville, des hommes et des femmes vivent cloîtrés dans leur appartement qui, en plus, ne leur appartient pas… à cause de l'ascenseur en panne. Qu'il s'agisse d'un Otis muet alors qu'un Otis Reading enchante le cœur ou d'un Schindler qui voit sa liste s'allonger chaque jour un peu plus.
4 étages, 5 et même 7 comme dans l'immeuble Karakchou, bâti sur l'ancien «garage el bouliss» au Hay El Mohit où n'habite plus Moghit. Sans ascendeur, c'est le calvaire au quotidien où même les gosses font la grimace dès qu'on leur demande d'aller chercher le pain ou le lait. Quant aux vieux qui s'arrêtent à chaque étage pour reprendre leur souffle avant de se jeter dans le gouffre des «droj» qui tuent, c'est pas joli à voir. D'autant plus que le syndic qui abdique rarement ne veut pas se mêler à ces histoires quand il ramasse à la fin du mois la «h'saïssa» qui lui permet de garder «l'blaïssa»… stop.
Chaâbana night-clubing. Réda amnésique veut remercier les oiseaux de nuit avec une femme DJ qui va mettre le feu sur la piste à l'occasion de la Fête de la Jeunesse. stop.
Les nôtres vont à Marrakech malgré 43 degrés. La plupart ne pensent plus ni à Argana ni à Marjana. Pour les familles dans la ville de Ibn Tachfine, « koulchi zine ». stop.
On ne sait pas comment il faut prendre les derniers chiffres sur les taux d'accroissement démographique qui seraient en baisse, mais il faut savoir qu'il y a encore des familles de 10 et 11 enfants qui se cachent entre Douar Garaâ et Douar R'jafallah – vivons nombreux et cachés, vivons heureux.
Selon l'enquête démographique nationale menée par le Haut Commissariat au Plan, le taux d'accroissement démographique annuel moyen a baissé à 1,05% en 2010 après avoir été de 1,62% entre 1982 et 2010. stop.
Les impôts directs ont rapporté 26,9 milliards aux caisses de l'Etat qui en ont bien besoin. En plus du coup de main de la Banque Populaire, de Bank Al-Maghrib et de la Douane pour qui tout est bénéf. Mais, il n'y a rien à redire sur la manne qui aide le pays à tenir l'équilibre, on dira tout de même que l'impôt tue l'impôt - comme on le dit depuis longtemps - et que des petits fonctionnaires, coincés entre le notaire et l'éventuel acheteur, sont obligés de céder un lopin de terre de 100 m2 à cause précisément des redevances qui ne laissent aucune chance à l'institutrice de Had Brachoua qui croyait avoir trouvé le bonheur dans un tout petit coin de verdure ou du retraité de la poste qui s'imaginait naïvement qu'il allait vivre sans surprise. stop.
Un confrère de Casa qui adore reprendre les études et les fins d'études nous apprend que Rabat et Casablanca sont parmi les villes les moins chères du monde. Mais quand on prend la peine de lire jusqu'au bout la dépêche, on découvre autre chose chez ECA International dont les journaux ne donnent pas de détails.
Sur les 240 villes concernées par l'étude, Rabat et Casablanca sont, respectivement, les 193ème et 202ème villes dans lesquelles le coût de la vie est le moins cher. Ce classement, qui concerne l'année 2011, révèle une nette régression du coût de la vie dans les 2 principales villes marocaines. Rabat a en effet perdu 19 places par rapport à l'année précédente, alors que la capitale économique en a perdu 9. Bien que les deux villes marocaines se situent en bas du tableau, elles demeurent néanmoins plus chères que les autres villes d'Afrique du Nord, puisqu'Alger se trouve en 204ème position, Tunis en 220ème, Le Caire en 222ème et Alexandrie à la 235ème place, ce qui fait d'elle la ville arabe la moins chère du classement.
Comme dirait le chanteur Claude François mort électrocuté dans sa salle de bain : « Alexandrie, Alexandrie… ». stop.
Des ouléma et des experts des différentes parties du Royaume se sont retrouvés, en fin de semaine dernière à Taroudant, pour discuter et partager leurs points de vue sur le concept de la Bidaâ (hérésie).
Présidé par le secrétaire général du Conseil Supérieur des Ouléma, Mohammed Issef, le colloque a été l'occasion de souligner le caractère sensible du concept. Un concept d'autant plus compliqué qu'il se réfère à toute hérésie n'ayant aucune preuve ni dans le Coran, ni dans la Sunna. stop.
« Médi1 TV», la télé qui n'a pas encore trouvé sa marque de fabrique, qui se cherche entre le style 2M du débat de l'alternance qui égayait nos dimanches, et les stations qui ratissent large entre l'international et la proximité illimitée, a invité la presse citron et les supports Mirliton pour présenter ses programmes de Ramadan. Que du déjà vu, lu et entendu où se côtoient Amal El Atrache qui n'a jamais connu Farid El Atrache et Rachid El Ouali qui n'a pas encore joué « moul bali » après avoir interprété avec brio les rôles de commissaire - magistrat ou amoureux transi.
Enfin, les feuilletons qui ne changent pas de ton, les spéciaux qui n'ont rien de spécial, et les séries burlesques ne nous changeront pas du ftor genre Aoula ou Dozem, des chaînes dont « Médi1 TV» veut se détacher et à qui, apparemment, elle reste attachée. stop.
Jamais les vacances n'ont eu un regain d'intérêt aussi vif. D'abord, il fallait respirer après l'atmosphère chaleureuse de la NC (Nouvelle Constitution) et maintenant, on prend le temps de vivre en attendant les prochaines élections qui viendront renforcer – pas de jeu de mots à la Rachida Dati – l'exception marocaine qu'on chantera avec un bouquet de marjolaine. stop.
Bon vent à Thami Ghorfi qui reste jeune avec sa radio pour les jeunes qui marquent des points avec leur Morocco White Love. C'est mieux que la couverture de l'hebdo touche-à-tout où l'on voit une fille assise sur les genoux d'un garçon. Un genre de couverture qu'on ne voit même pas dans « Elle » pourtant libérée depuis Giroud, Lazaref et autre Polnaref qui n'est pas prêt de recommencer. stop.


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