Hamid Chabat préside la 9ème rencontre communicationnelle à Casablanca : La crise gouvernementale actuelle aura de graves conséquences si ses causes réelles ne sont pas transcendées Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, M. Hamid Chabat, a présidé, dimanche dernier, une rencontre communicationnelle dans le Grand Casablanca, la 9ème du nombre pour rappel, et précisément dans la salle couverte du complexe sportif Mohammed V, en présence de nombre de dirigeants du parti et de l'Union Générale des Travailleurs au Maroc (UGTM), ainsi que de plus de 8.000 militants et sympathisants venus de toutes les préfectures et communes de la région. Cet imposant meeting a été marqué par l'important exposé politique du Secrétaire Général qui y a mis l'accent, surtout, après avoir salué l'engagement des militants et des élus istiqlaliens aux divers niveaux local, régional et national, sur la persistance de la logique de l'hégémonisme et de l'autoritarisme dont use le président du gouvernement dans la gestion des affaires publiques et son désir de dominer le champ politique national, ce qu'illustre sa dernière tentative d'imposer le diktat de l'Exécutif à l'institution législative, ce que M. Karim Ghellab n'a pas toléré, critiquant à ce sujet l'empiètement du gouvernement sur les prérogatives du parlement et rappelant que la souveraineté appartient au peuple qui l'exerce à travers le parlement, lequel est seul habilité à contrôler le gouvernement et non l'inverse. Il s'est, de même, soulevé contre l'intervention de Mme la gouverneure de Mohammédia dans la gestion des affaires communales de la ville, considérant ces interférences comme un empiètent sur les attributions et prérogatives des conseils communaux et une tentative de leur imposer sa tutelle, tout en lui imputant la responsabilité de la persistance des abus du pacha de la ville dont les citoyens réclament, pourtant, le départ. Sur le même registre, Hamid Chabat a évoqué la situation déplorable de la capitale économique du Royaume dont il a imputé la responsabilité aux conseillers du PJD qui, dit-il, soutiennent le président du conseil de la ville lorsque cela sert leurs intérêts et dénoncent la corruption seulement lorsque cela n'est pas le cas. Il a rappelé que l'actuel gouvernement se devait, au moins, de poursuivre la réalisation des programmes et des grands chantiers initiés par son prédécesseur mais qu'en fait, il a trébuché et renié ses engagements, mettant par la même occasion l'accent sur les conditions posées par l'Istiqlal en contrepartie de sa participation, dont la mise en œuvre effective de la nouvelle Constitution et son attachement aux constantes cardinales de la nation que sont l'Islam du juste milieu, l'intégrité territoriale et la Monarchie constitutionnelle, mais qu'après un an et demi de son investiture, l'on constate que le gouvernement travaille à une cadence très lente et que son chef prend des mesures unilatérales sans consulter ses autres partenaires, oubliant au passage la mission pour laquelle il a été investit, à savoir l'amélioration des conditions de vie des citoyens, la consolidations des acquis, la réalisation de la croissance, la consécration de la bonne gouvernance et la lutte contre l'économie de rente et la corruption, ajoutant que la corruption qui s'est installée sous l'actuel gouvernement est sans précédent comme en témoignent les nominations aux hauts postes de responsabilité, et les adjucations de marchés publics à des affidés au parti au pouvoir. Chabat a, d'autre part, relevé que la première décision unilatérale du chef du gouvernement a été de se venger du peuple marocain en augmentant les prix et les impôts, invitant les citoyens, à ce propos, à vérifier le poids des bonbonnes de gaz car il est question de le réduire en catimini, et rappelant que l'augmentation des prix des produits de base est une ligne rouge que l'Istiqlal ne tolèrera pas qu'elle soit franchie. Et de souligner que malgré les problèmes ainsi posés, le chef du gouvernement continue à agir, premièrement en tant que chef de parti privilégiant la logique de l'hégémonisme, du quant-à-soi et du clan, ce que le Parti de l'Istiqlal dénonce et refuse vigoureusement. Le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal a, par ailleurs, rappelé que le PJD ne doit sa survie et sa position à la tête de l'actuel gouvernement qu'à l'Istiqlal qui l'a farouchement défendu lorsque, à une certaine époque, les autorités voulaient l'interdire et ne plus en entendre parler, affirmant que son parti ne nourrit aucune ambition en soulevant de telles remarques et que son seul souci est de servir et de préserver les intérêts supérieurs du pays et des citoyens étant donné que la crise du gouvernement nécessite de mettre sur pied, d'urgence, une nouvelle équipe gouvernementale composée de grands pôles ministériels, homogène, efficace et ayant une grande mobilité, apte à remettre la machine économique en marche, à drainer et à encourager les investissements, et à favoriser la croissance. De son côté, Mme Yasmina Baddou, membre du Comité exécutif et coordinatrice du parti dans le Grand Casablanca, a affirmé que le parti traverse une étape historique et jouit de la légitimité populaire au niveau de l'ensemble de la métropole qui est, aussi, la plus grande agglomération du Royaume, et donne ainsi un exemple de sa cohésion, de sa bonne organisation et de son souci constant de défendre les intérêts des citoyens et de se faire l'avocat de leurs revendications et doléances et que les conseillers du PJD sont seuls comptables de la mauvaise gestion des affaires communales à Casablanca.