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La décision de retrait du gouvernement expliquée à Fès par Hamid Chabat : La crise gouvernementale était prévisible du fait que le chef du gouvernement est entré en conflits ouverts sur tous les fronts
Entamant sa tournée explicative de la décision de retrait du gouvernement de Benkirane prise récemment par le Conseil National du Parti de l'Istiqlal, le Secrétaire Général Hamid Chabat a rallié des milliers de militants dans l'enceinte de la salle couverte omnisports du mythique 11 janvier. Le maire de la capitale spirituelle et des membres du Comité Exécutif ont été accueillis par de vives ovations et multiples banderoles dénonçant la gestion dérapante du gouvernement péjidiste. Après l'écoute de versets du Livre Saint, istiqlaliens et istiqlaliennes entonnèrent l'hymne national et l'hymne du parti dans une ambiance de ferveur et de communion. « Mabrouk Al Aïd », lança Hamid Chabat aux militants de Fès et région, les remerciant de leur mobilisation et la chaleur de leur accueil. Guidés par les principes de notre Zaïm feu Allal Al Fassi, nous sommes déterminés plus que jamais à défendre la cause du peuple marocain, souligne le Secrétaire Général qui rappelle que ce meeting concrétise la ligne du changement à travers la « démocratie interne du parti ». D'ailleurs, après sept mois de son élection, Hamid Chabat initie une phase historique de politique de proximité et d'ouverture sur les divers moyens de communication. Ainsi en est-il du meeting d'aujourd'hui dans une cité qui a toujours été à l'avant-garde du mouvement nationaliste. Gare à la « Fitna » Fès, la ville du Saint Moualy Idriss – Fès de l'illustre Université Qarawiyine – Fès du grand combattant istiqlalien Allal Al Fassi. Une ville qui connaît – sous le mandat istiqlalien - un développement formidable dans tous les secteurs dont « nous devons être fiers ». Pas étonnant en fait puisque depuis l'indépendance, le Parti de l'Istiqlal donne la preuve de la bonne gestion de la ville dont la force réside dans sa diversité culturelle, note le maire Chabat qui renvoie à l'appel historique du fondateur de la ville implorant le Tout-Puissant de préserver la cité et ses habitants de tous malheurs. « Notre force est donc dans notre Histoire, mais aussi dans notre présent à travers nos engagements. Rappelez-vous tous ces principes dans un contexte où nos ennemis œuvrent pour la Fitna » ! Devant un tel danger, Hamid Chabat prône l'union « pour faire face aux jaloux, aux défaitistes et ceux qui complotent... ». Entre autres, le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal fustige ceux qui cherchent avant tout des sièges. « Or, nous sommes déterminés à quitter ce gouvernement pour donner la preuve que nous recherchons avant tout l'intérêt général du pays et des citoyens marocains. Nous voulons démontrer ainsi notre indépendance dans la prise de décision ». Hamid Chabat rappelle, à cet égard, que, depuis son élection à la tête du Parti de l'Egalitarisme, il n'a cessé d'aviser les partenaires au gouvernement que « nous devons être actifs ». « Nous, à l'Istiqlal, nous ne pouvons accepter d'être de simples complémentaires dans un gouvernement », avertit Chabat pour qui la responsabilité au gouvernement est une responsabilité d'Etat. Et de souligner qu'au sein du Parti de l'Istiqlal, ce sont les institutions qui gouvernent. Abordant les dérives du parti à la tête du gouvernement, le Secrétaire Général réitère l'intérêt profond du parti à défendre la cause du citoyen marocain, d'où la dénonciation des multiples hausses des prix des denrées de première nécessité. « Nous ne serons jamais pour le relèvement des prix de telles commodités. A fortiori, aujourd'hui, où les poches de la majorité des nationaux sont vides avec la gestion de ce gouvernement ». Un gouvernement qui, au lieu de baisser le prix du gaz, préfère diminuer le contenu de la bonbonne. Une manœuvre que dénonce Hamid Chabat qui la qualifie de « tricherie ». De fait, on est devant une crise de fond : à savoir une crise de comportement, juge le Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal qui évoque la teneur de la Constitution qui donne des prérogatives assez larges au chef du gouvernement, certes. Or, celui-ci se plaint toujours en prétendant « qu'on le sabote » ! Et Chabat de souligner que la crise gouvernementale actuelle ne devrait pas étonner, car le chef du gouvernement est entré en conflits ouverts sur tous les fronts. Même dans l'opposition, le P.I votera pour tout ce qui sert le peuple marocain Contre ce genre d'allégations de l'actuel chef du gouvernement, Chabat réitère les principes sacrés d'un parti soucieux avant tout de l'intérêt général du citoyen même si ce parti devait se retrouver à l'opposition ! Mais une opposition où ce même parti traquera les profiteurs de tous genres selon la fameuse maxime : « Min ayna laka hada ?! ». Certes, la Caisse de Compensation a toujours compensé, relève Hamid Chabat, mais aujourd'hui les denrées sont très chères. « Imaginez, explique Hamid, que nos tomates au kilo sont plus chères qu'un dollar ou qu'un euro ! » Tout aussi faramineux le prix des sables pour la construction, ce qui a fait envoler les prix de l'habitat social ! Le politique n'a pas été en reste dans la diatribe du Secrétaire Général qui s'en est pris à l'iniquité qui caractérise l'échiquier gouvernemental où un parti qui a 17 parlementaires s'arroge 4 postes au gouvernement, alors que le parti, avec plus de 60 parlementaires ne détient que 6 postes ! Dans la foulée, Hamid Chabat s'attaque à l'attitude équivoque du ministre Nabil Ben Abdellah qui s'est adjugé le rôle « de porte-parole du PJD » même au niveau des relations douteuses avec l'Algérie. Un ministre qui a contrecarré l'évolution de l'habitat en capitale spirituelle... Autre point noir de la gestion de l'actuel gouvernement : le dialogue social. Depuis un an et demi, il n'y a pas de dialogue avec les syndicats, dénonce Hamid Chabat qui, excédé par tant de défaillances gouvernementales, s'est écrié : « Je jure que sans ces ministres, le Maroc ira mieux !! ». Une attestation qui souleva un tonnerre d'applaudissements dans une salle chauffée à blanc... Et, par conséquent, puisque ce gouvernement a échoué un an et demi durant, il faudrait qu'il laisse sa place à d'autres. Mais en attendant, Hamid Chabat prône la vigilance dans un pays où « le Marocain meurt pour 2 choses : ses enfants et son pays ». Il est impossible, du reste, de composer au sein d'un gouvernement avec ceux qui portent atteinte aux intérêts du pays, a averti Hamid Chabat. Autre avertissement à qui de droit : « L'Islam n'est pas une chasse gardée de quiconque ! Quant à nous, nous sommes le « Salaf Assahih »». Et que dire de la place de la femme marocaine, s'indigne Chabat qui rappelle un seul poste pour elle au gouvernement.. Et d'ironiser dans l'hilarité d'une salle subjuguée : « Une seule femme à la maison, c'est bon. Mais pas dans un gouvernement ! ». De capitale politique à capitale spirituelle, il n'y a qu'un pas... allègrement franchi par le... « Fassi Chabat » qui s'en prend cette fois-ci au... complot tramé contre l'évolution du service de transport urbain. D'où le rappel à vigilance et mobilisation aux istiqlaliens de la ville et à plus d'actions sociales à l'image de la cérémonie de mariages collectifs (début juin) et autres cérémonies de circoncision... « Pour le reste, nous veillons à la stabilité du pays »... Amen !