Le projet de création de l'Académie islamique de l'environnement et du développement durable (AIEDD) est de nature à renforcer la coopération et le partenariat entre les pays islamiques, a affirmé lundi à Marrakech le ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Fouad Douiri S'exprimant lors d'un atelier consacré à la présentation de l'AIEDD, tenu en marge des travaux du 7ème Congrès mondial de l'éducation à l'environnement (WEEC 2013), M. Douiri a relevé que cette structure de promotion de la recherche scientifique dans le domaine de l'environnement, sera mise en place au service de la réalisation du développement durable dans les pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Le ministre a tenu à rappeler que cette académie a été proposée par SM le Roi Mohammed VI dans un message adressé aux participants à la 3ème Conférence islamique des ministres de l'environnement des Etats membres de l'OCI en octobre 2008. La création de la future AIEDD, a dit le ministre, intervient dans un contexte marqué par de nombreux défis auxquels font face les pays islamiques et qui sont liés notamment à la croissance démographique, à l'urbanisation et aux besoins générés par le développement économique, outre les aléas et changements climatiques. De son côté, le directeur général de l'ISESCO, Abdulaziz Othman Altwaijri a indiqué que la création de l'AIEDD «vise la promotion de la coopération et l'échange entre les membres de l'OCI, l'appui scientifique et technique dans le domaine de la préservation de l'environnement, le développement de la prise de conscience des enjeux de l'environnement et la formation et le perfectionnement des leaders et des acteurs de l'environnement et du développement durable». Selon lui, les pays membres de l'OCI ont été unanimes à souligner l'importance de la création de ce projet scientifique et académique, qui contribuera au rayonnement scientifique international des pays islamiques, précisant que l'ISESCO veillera à suivre de près la mise en œuvre de ce projet. Cette rencontre a été marquée par la présentation des objectifs, des missions, du statut, des domaines de formation, des champs de recherche, ainsi que l'estimation des budgets d'investissement, d'équipement et de fonctionnement de l'AIEDD. A rappeler qu'en vue d'une mise en œuvre rapide de la recommandation royale, le Maroc a proposé d'accueillir les structures de cette académie à Benslimane. Une étude de conception de l'AIEDD a été réalisée conjointement par le Royaume du Maroc (Ministère de l'Energie) et l'OCI (ISESCO), dont les conclusions ont été approuvées lors de la 5ème Conférence islamique des ministres de l'environnement en mai 2012 à Astana. Cinq filières ont déjà été identifiées par l'AIEDD, à savoir la protection des écosystèmes naturels et de la biodiversité, la gestion et la mobilisation des ressources hydriques, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, le développement durable des activités agricoles, industrielles et de transport ainsi que les sciences humaines et l'environnement. Pour ce qui est des champs de recherche qui ont été identifiés et jugés prioritaires pour les pays membres de l'OCI, ils concernent notamment les thématiques de traitement des déchets industriels et ménagers, l'architecture et urbanisme verts, la technologie des énergies renouvelables, les technologies propres, l'agrobiologie, l'impact des changements climatiques, le dessalement de l'eau de mer, la biogéographie et écologie des sols, la biodiversité et la météorologie, et hydrologie.