Au lendemain de son titre de champion, le PSG a voulu fêter l'événement sous les ors et les éclats de la Ville Lumière. Las... las... au lieu de la munificence, il a rencontré les éclaboussures d'un volcan mal éteint, comme des boues ardentes qui continuent d'être projetées après une éruption. Il n'y a pas de fumée sans feu, tout ce qui arrive à une cause précise, une explication. Il est vrai qu'il est plus facile de justifier après coup ou de tirer des conclusions que de réussir des prévisions justes. A Paris, tout le monde a eu tout faux, personne n'a rien vu venir et au lendemain des dérives, on se pressait sur les plateaux de télévision pour dénoncer avec un refrain bien connu, « c'est la faute à l'autre, quant à moi, je vous l'avais bien dit... ». Ainsi, après les vitrines cassées et les biens publics dévastés, voici le temps des débats bidons ou carrément biscornus. On ne sait pas ce qu'il y a de pire pour le football : les ultras ou les scientifiques de la parlote. Ils sont tout aussi nocifs les uns que les autres et on n'est pas près d'en voir le bout ou même le début d'un embryon de solution. Le journal « Le Monde » est parti tout droit et n'a pas hésité à écrire que « derrière les incidents, la fronde des ultras contre les Qataris ». On pourrait prendre cela au premier degré et voir là comme le rejet, bien connu, de... l'Arabe. Or, ce n'est pas le cas, c'est plutôt la manière de gérer du président Nasser Al Khlaïfi qui a créé une cassure entre le PSG et une partie de ses supporters. A la vérité, avant l'arrivée des Qataris, beaucoup de regrettables événements avaient déjà créé cette rupture, mais Nasser n'a rien fait pour arranger les choses. « En appliquant une hausse des tarifs de la billetterie et favorisé la constitution de tribunes familiales, (les Qataris) ont facilité une politique de fichage systématique. Il y a une absence totale de contre pouvoirs, l'oubli des valeurs et de l'âme du club. On est tombé dans l'élitisme avec un public consommateur de spectacles », écrit Rami Dupri dans « Le Monde ». Le soir où les «élites » ont voulu aller rencontrer le « populo », ils en ont eu pour leur argent. Sans jeu de mots fâcheux. Très cruel pour le PSG qui clame haut et fort son désir de devenir un grand club européen, alors que le même soir à Manchester ou Barcelone, les 2 villes fêtaient leurs champions dans le calme et le respect. Une vraie fête dont les images somptueuses tranchaient avec le chaos parisien. Le Qatar a de quoi avoir le cafard. La prochaine fois, il comprendra qu'il y a des choses à respecter et que l'argent, bien heureusement, ne règle pas tout. Match de Coupe d'Afrique demain à Rabat avec un très attendu FUS-FAR qui va réallumer la flamme des grandes soirées foot de la capitale aux mille remparts. Cela fait longtemps que les deux clubs r'batis n'ont pas eu à relever un tel défi. Qu'il soit relevé, In Chaâ Allah, dans les règles de l'art.