Le sympathique comédien Si Mohamed Ben Brahim a rendu l'âme à Dieu. Il a été enterré hier, mercredi, après la prière d'Al Asr à Bir J'did.. Ben Brahim nous a quitté, suite à une longue maladie. Et, malgré les souffrances qu'il avait endurées durant toutes ces dernières années, il n'a pas jeté l'éponge ! Courageux comme il est, tellement ambitieux, il a pris son courage à deux mains en «défiant son fragile état de santé», en continuant à se produire partout, à être constamment présent sur la scène artistique à travers différentes productions théâtrales, cinématographiques ou télévisuelles. Ben Brahim, natif de Casablanca en 1948 où il avait grandi et vécu une partie de sa jeunesse avant d'aller s'installer dans la petite cité de Bir Jdid, fuyant --- selon ses propres déclarations lors d'un entretien réalisé avec lui dans les années 70 par «L'Opinion artistique» --- : «le vacarme continu, effrayant et le stress que cela lui causait en vivant dans la Grande Métropole». (...) «Ceci, a-t-il affirmé, m'a empêché de m'adonner pleinement à l'art comme je le veux, à m'affirmer, à méditer, à rêver, comme je le veux... mais avec le stress dans les rues de Casa, c'est terrible ! L'art a besoin de calme, de repos des nerfs, de quiétude... vous savez !» Le défunt s'est adonné à l'art au sein de différentes troupes casablancaises, spécialement depuis les années soixante-dix. Il était considéré comme étant l'autre «Abderraouf» de l'époque. Tellement, il idolâtrait son ami intime, l'homme au tarbouche rouge et au pantalon «Kandrissi», dont il suivait Les traces côté humour et gags. Mais, Ben Brahim ne s'est pas limité à l'imitation, si l'on ose dire. Il a finement et méticuleusement forgé sa propre personnalité en tant que comédien à part entière, au talent immense et généreux. Depuis plusieurs années, les souffrances d'une maladie atroce ne t'ont plus quitté, hélas. De cliniques en hôpitaux, tu as tellement enduré... Contre vents et marées, tu as continué bravement ton intinèraire en t'investissant corps et âme dans l'art, trouvant en cette «occupation» une ...planche de salut et un peu d'oubli... Bref, merci l'artiste pour tout ce que tu as donné à la scène artistique marocaine, plus spécialement au domaine des planches !