Lire les propos de Kerry Kennedy et mourir... de rire ! Cela pourrait être un avis public pour tous ceux qui ont besoin de rigoler un bon coup. L'entretien accordé par Mary Kerry Kennedy, qui préside actuellement aux destinées d'une ONG américaine portant le nom de son illustre défunt père, le Centre Robert Francis Kennedy, à la chaîne de télévision espagnole «Canal 24 horas» est un monument de stupidité proprement hilarante. Une suite de sottises à raconter comme des gags à la suite d'une longue et lassante réunion de travail pour détendre l'atmosphère. On savait Dame Mary Kerry quelques fois victime de crises d'hallucinations en raison de la consommation de médicaments psychothérapeutiques, ce qui lui avait même causé un accident de la route au cours du mois de juillet de l'année écoulée, suite auquel elle s'était d'ailleurs fait arrêter après avoir fui l'emplacement dudit accident. Il semble, toutefois, que son cas soit beaucoup plus grave, à entendre ses propos à la chaîne espagnole. Jugez en par vous-même, chers lecteurs. Un véritable «trip» des plus mauvais... «Au Sahara, j'ai eu l'occasion de discuter avec des gens qui ont été incarcérés et torturés. Ainsi que des centaines de victimes d'abus de droits de l'Homme perpétrés par les services de sécurité marocains» ! Il n'est par contre nullement mention d'un quelconque semblant d'enquête effectuée par les activistes de son ONG pour tenter de vérifier la véracité des allégations recueillies auprès de séparatistes polisariens avoués. Quand à prétendre que dans les provinces du sud du Maroc, les «gens ne peuvent pas circuler librement», c'est le comble ! Un petit tour à la gare routière de Laayoune ou de n'importe quelle autre ville du sud du Royaume aurait pu la convaincre aisément du contraire. Dame Mary Kerry aurait pu se référer aux travaux de son défunt père, qui s'était distingué en tant que conseiller juridique au Sénat des Etats-Unis par ses compétences d'enquêteur au sein de la commission anti-mafia. Elle aurait alors compris qu'une déclaration non vérifiée ne vaut que pour celui qui veut bien y croire. Encore plus que l'on sait les dirigeants politiques d'un pays voisin prêts à dilapider leurs recettes gazières en financement de compagnes de propagande et d'actions de subversion contre le Maroc plutôt que de les consacrer au développement de leur nation. Mais il est vrai que les John et Robert étaient d'une autre génération de la famille Kennedy, d'une époque où la politique revêtait une dimension hautement stratégique et ne se rabaissait pas encore à de vulgaires spectacles de show-business. Mais la meilleure blague, c'est celle d'un soi-disant passage à tabac d'une femme par des agents des forces de l'ordre sur la voie publique auquel Dame Mary Kerry aurait assisté elle-même au cours de sa visite «guidée» à Laayoune. Et, tenez-vous bien, ce serait le vice-gouverneur de Laayoune «himself» qui se serait avancé vers le véhicule au bord duquel elle se trouvait pour lui arracher une caméra ! Comment le sait-elle ? C'est le chauffeur du véhicule, qui n'est autre que celui d'Aminatou Haïdar, qui le lui a formellement identifié, pardi ! On ne peut imaginer meilleure source crédible de renseignement, bien sûr. Alors, n'est-ce pas une bonne blague à se tordre de rire ? Bon, c'est vrai que le pauvre Robert. F. Kennedy doit plutôt s'en retourner dans sa tombe. Des manifestations sur commande, des manifestants qui se mettent à se «tordre de douleur» par terre en hurlant devant des agents de police quand il y a des journalistes ou des observateurs étrangers dans les parages, des femmes qui se prétendent victimes de viols, c'est l'enfance de l'art de l'agitation-propagande. Après l'invasion du Koweït par l'Irak, une jeune koweïtienne n'avait-elle pas émue l'opinion publique américaine en se faisant passer sur une chaîne de télévision pour une infirmière qui aurait assisté au spectacle de soldats irakiens sortant des nouveau-nés de leurs couveuses ? Qui ignore maintenant que ce n'était que de la propagande purement mensongère pour convaincre les Américains d'envoyer leurs enfants se battre en Irak ? Elle ne s'est donc pas demandé comment se fait-il que cette (pseudo) manifestation ait éclatée opportunément au passage du véhicule au bord duquel elle se trouvait et qui était conduit par le chauffeur d'une séparatiste déclarée ? Il n'est pas acceptable sur le plan déontologique pour un observateur étranger de se référer à une seule partie et boire ses propos comme vérité infuse. C'est aussi le b.a.ba des règles appliquées par les ONG des Droits de l'Homme que de chercher à s'assurer de la véracité des déclarations recueillies, d'interroger la partie adverse et écouter sa version des faits. D'ailleurs, nulle ONG de défense des Droits de l'homme digne de ce nom ne se risquerait à se faire encadrer pour une visite sur le terrain par l'une des parties concernées dans un conflit. Sinon, adieu l'objectivité. Il est évident que la vérité ne suffit pas à financer les activités d'une ONG comme le Centre RFK, encore moins à redorer un blason terni par les frasques de Dame Mary Kerry dont la presse américaine s'est montrée friande. Ca fait très branché de défendre la cause d'un «peuple opprimé», quitte à en inventer. C'est encore plus tentant quand on a également de la peine à résister à la tentation de carburer au «gaz» hallucinogène... Mais son oncle, l'ancien président américain John. F. Kennedy, n'aurait toutefois pas manqué de faire remarquer à sa nièce, de son vivant, que les polisariens disciples et amis des castristes de Cuba ne valaient sûrement pas mieux que leurs maîtres et idoles. Et ce ne sont sûrement pas les atteintes confirmées aux Droits de l'homme qui manquent à travers le monde pour être dénoncées par le Centre RFK, à commencer par la situation occultée des détenus de Guantanamo... Cela vaut toujours mieux que de délirer en public à propos de pays dont on ne sait littéralement rien.