L'hebdomadaire Jeune Afrique a souligné l'alignement notoire de la présidente de la Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFK), l'Américaine Kerry Kennedy, sur les thèses du «Polisario» qui l'a poussé à ignorer «les dissidents» dans les camps de Tindouf où elle s'est contentée de rencontrer uniquement les officiels. «Si elle a été reçue par Mohamed Abdelaziz, le patron du «Front Polisario», Mme Kennedy n'a en revanche pas rencontré les dissidents du mouvement qui en avaient fait la demande. Ce qui ne l'a pas empêchée de se déclarer «toute émue» de sa visite express dans les camps», écrit la publication dans son dernier numéro. Contrairement à l'ostracisme imposé à Tindouf, le magazine relève que les autorités marocaines ont autorisé Mme Kennedy et sa délégation à se rendre pendant trois jours dans les provinces du sud, alors qu'elle n'est restée que quelques heures «sous haute protection» dans les camps de Tindouf. Même si les positions «pro-polisario» de Kerry Kennedy sont «connues», les autorités marocaines lui ont permis de travailler «en toute liberté». Il n'était «pas question de lui interdire de venir travailler en toute liberté à Laâyoune. C'est même le meilleur moyen de souligner son absence de crédibilité», rapporte Jeune Afrique, citant une source marocaine. La publication s'attend à ce que le rapport que la présidente de la fondation RFK s'apprête à déposer, à l'issue de cette visite, auprès de l'ONU, de l'Union Africaine et de l'Union européenne, sur la situation au Sahara soit défavorable au Maroc, au vu de son alignement notoire sur les thèses des séparatistes.