Autres temps, autres mentalités. S'il n'y a pas longtemps, les malades atteints par le Sida évitaient de voir du monde, dans leur retrait volontaire, de nos jours, ils fréquentent leur entourage sans craindre de passer pour des exclus, pour ne pas dire des pestiférés. Car, les Marocains n'ont plus de répulsion envers une maladie, comme les autres, comme le cancer qui ne fait plus peur aux communs des mortels. C'est le cas de F., qui est reçu partout à Rabat, dans les quartiers populaires, comme dans les quartiers bel air où les riverains se promènent dans les rues calmes avant l'arrivée du printemps qui provoque du vacarme dans les nuits clémentes. F. est salué par son épicier qui lui sert la main tous les matins, et par les habitués du café où il prend tous les jours son café crème. Malgré ses signes de fatigue, il garde le sourire et fait rire les invités dans un mariage ou dans un anniversaire, car F., artiste - peintre et modéliste, a le sens de l'humour. Quand ça ne va pas trop mal, il sort pour voir du monde qui le reçoit avec joie. Ce qui était impensable quand les soins funéraires et le VIH n'étaient pas recommandables ; une levée de l'interdiction qui a mis du temps, quand on n'osait pas saluer un malade déjà malade par les rumeurs qui tuent avant l'heure, lorsque, dans les années 80, la mort de Rock Hudson a provoqué une panique sur toute la planète où bien des comportements ne sont toujours pas nets. stop. Que regardent les enfants de Hay Mohammadi, à Yacoub El Mansour en passant par Hay En-Nour ? Une émission trash avec un langage qui crache des mots du derb tout le temps « fel harb » avec « zamane », un mot qui a inspiré le titre d'une revue qui a fait son nid, parce que les Marocains, qui ne comprennent plus ce qui se passe avec le nouveau jeu de cartes, veulent en savoir plus sur ce qui s'est passé dans un passé proche. Après la série des crimes qui revient sur la vie des « mojrim » où il ne manque plus que l'hémoglobine sur les caméras, voici l'émission phare sur Medi 1 Sat, « sate ou bate », qui relate la vie du clandestin qui est allé plus de 10 fois chez le voisin du Nord et qui fut refoulé le même nombre de fois. Ce qui devrait pousser les candidats au « hrig » qui n'a pas mis fin aux intrigues. D'autres thèmes hard suivent avec le langage de la rue qui fait augmenter l'audience qui attire les annonceurs prêts à composer avec toutes les alliances. Pourvu que ce genre de télévision brute, qui ignore les luttes sociales, ne fasse pas florès avec l'arrivée de nouvelles stations qui feront peut-être mieux que les radios où des peintres en bâtiment son devenus des critiques d'art, où des petits Mickey se prennent pour des Disc Jockey et où des spécialistes du blabla, qui ne connaissent pas le b-a-ba, se prennent pour des pros. stop. Afrique du Nord : « Croissance insuffisante », sujet de réunion de la CEA, Commission Economique des Nations Unies, France-Maghreb, projet d'avenir en 2013. Dans les deux cas de figure, on parle de l'Afrique du Nord qui rappelle une pub des années 50 où on vantait le jus d'orange, sans citer les plaines du Saïss ou de la Mitidja, ensuite de la France et du Magheb comme si l'ensemble était indivisible. A en croire la Commission Economique des Nations Unies (CEA), le taux de croissance moyen réalisé par la plupart des pays de l'Afrique du Nord durant la dernière décennie est «insuffisant », compte tenu des défis auxquels ils doivent faire face, comme le chômage et l'emploi des jeunes. En effet, durant la dernière décade, ce taux de croissance moyen de ces pays est de l'ordre de 4%, au moment où les Etats de l'Est asiatique et de l'Asie pacifique atteignaient une croissance 8,5%. D'où la nécessité, selon la CEA, de procéder à une « sophistication des exportations dans le processus de croissance soutenue ». C'est d'ailleurs sur quoi se penche, jusqu'au 1er mars à Rabat, « France Maghreb,23,23,1 quels projets d'avenir 2013 ?». C'est ce thème qui formera la ligne conductrice de la 11ème Convention France-Maghreb à Paris, du 7 au 8 mars 2013. Les projets ont toujours fait vivre les entreprises et leurs salariés. Les milliers d'entreprises qui opèrent dans l'espace franco-maghrébin résistent face aux crises successives et développent des projets pour aller de l'avant. Cette convention se tiendra après une dixième édition réussie, tenue à Marrakech en septembre 2011, après une pause d'une année, qui a permis de lancer un nouveau rendez-vous international. Conclusion : le Maghreb se fera, se formera et se forgera, par- dessus les frontières fermées. stop. Ramid, qui souhaite une méthode limpide, a cherché à provoquer la presse samedi dernier dans la capitale, 11ème round du dialogue sur la réforme judiciaire. Il a accusé les journaux de ne pas respecter les règles déontologiques. Alors qu'il aurait été plus intéressant de voir comment les journalistes travaillent sans protection en se ruinant au téléphone pour obtenir des bribes d'infos qui ne dépassent pas la rive. Ramid a raison de s'en prendre à ceux qui ne respectent pas la déontologie qui provoque une dramaturgie chez ceux qui écrasent l'éthique minimum, mais on ne va pas donner de bonnes notes pour ceux qui, sous prétexte de respecter la déontologie – elle commence à partir de quels paramètres ? –, jouent les béni-oui-oui pour qui tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Quant il y aura des services de presse partout dans les ministères, les offices et les départements ministériels, qui ne se contentent pas de fournir des fiches sur papier glacé où on nous apprend ce que l'on savait déjà, et quand il y aura des chefs et des sous-chefs qui ne se cacheront pas derrière la « qatiba » qui a les bas qui plient – certaines –, on parlera de déontologie sans démagogie. stop. Les bus du prestataire qui remplace Veolia, parti cueillir des magnolias, là où les clients sont solvables, se sont garés à Bab El Bouiba, nettoyé à sec avant la prière du vendredi où S.M. Mohammed VI a reçu un accueil chaleureux dans le quartier. Histoire de montrer aux habitants qu'il y a de nouveaux bus flambant neufs. Mais, là encore, il n'y avait aucun service de presse pour donner des chiffres et renseigner les usagers. Après, on dira à ceux qui pondraient des flashs incomplets qu'ils n'ont pas respecté la déontologie. stop. Des fauchés vont manger de la « taktouka » ou des œufs brouillés midi et soir. Le secteur avicole affiche des résultats positifs. Le programme 2011-2020 affiche des résultats positifs. En matière de production, le secteur avicole a enregistré ce qui suit : en 2012, la production des viandes de volaille a atteint 51.000 tonnes, sachant que la viande de dinde représente 16% de la production globale des viandes de volaille. Cette stabilité de production est due essentiellement aux dispositions prises par les producteurs en vue de l'ajuster aux besoins du marché. Résultat des courses : on ne dira plus à un zoghbi : « Va te faire cuire un œuf... ». stop. Le pain marocain irrite La Guardia civil espagnole de Sebta qui le ramène aux frontières, comme un sans papier. Le pain marocain qui a un si bon goût dans les souks, les fondouks et dans les riads qui vivent dans un nouveau look. En fait, on apprend au-delà du titre choc qui blesse les fervents défenseurs du terroir, en poursuivant la lecture dans le texte, que le pain marocain qui passe la frontière sans visa, ni tampon spécial, coûte 8 fois moins cher que le pain des boulangeries de Sebta. Il faut dire qu'on trouve dans l'enclave occupée toutes sortes de marchandises qui viennent de Derb Omar ou Derb Taliane où il n'y a plus ni rital ni Ghita Laâbou. D'ailleurs, « certains produits qui arrivent à la ville de Sebta sont vendus clandestinement », rapporte Ahmed Bouyouzen, repris par Omar Balde. Parmi eux, on note une présence non négligeable de produits subventionnés par l'Etat : sucre, gaz propane, blé, etc. La contrebande constitue donc un fléau auquel les services sécuritaires des deux côtés n'arrivent pas à faire face. « Chaque matin, une vingtaine de véhicules chargés de poissons pêchés sur les côtes marocaines traversent la frontière pour aller écouler leurs produits », renseigne Ahmed Bouyouzen. Comme c'est le cas dans la plupart des villes frontalières, le carburant y fait également l'objet de cette pratique. Le litre de gasoil ou d'essence, moins cher dans le Royaume, n'est obtenu qu'au-delà des 10 dh, dans les enclaves occupées par le voisin espagnol. Conséquence : les contrebandiers en profitent et arrosent autant que possible les demandeurs de Sebta. Sebta, ville occupée à l'instar de Melilia et qui ouvre ses portes chaque jour à près d'une dizaine de milliers de commerçants marocains. stop. Après le don saoudien, voici celui du Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe de 1,25 milliard de dollars. Tout nous arrive comme du pain béni après la visite de S.M. Mohammed VI dans les pays du Golfe. La visite Royale a permis la mise en place de plusieurs programmes de financement. Bon à savoir. Il s'agit du don le plus conséquent issu du partenariat stratégique : 1,25 milliard de dollars. Doté d'un capital de 6,8 milliards de USD (en date de mars 2007), les opérations du Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe (FKDEA) adoptent la forme de prêts, de dons ou d'avals directs, ainsi que de participations aux opérations de cofinancement (mixtes ou parallèles) avec d'autres organisations. Le Maroc est le deuxième pays bénéficiaire des aides (prêts et dons cumulés) qu'octroie le FKDEA derrière l'Egypte, avec 20,6% du total. stop. La chroniqueuse belliqueuse est lue mot par mot par des lecteurs intelligents qui ont relevé son degré de mépris depuis qu'elle a traité les parlementaires de moutons, alors que le «barlamani» de 2013 n'est plus celui des années plombées où des opportunistes sans bagage étaient élus dans des conditions douteuses. Elle écrit, en parlant des gouvernements, que «démocratiquement élus ou pas, ils font tous la même chose, c'est-à-dire : rien». Rien ? C'est un peu fort. Du nihilisme qui rappelle la maladie infantile du communisme, disait-on quand G. Marchais traitait PPD A d'armoire, en disant à El Kabbaj : taisez-vous, parce qu'il en faisait trop, un téléphage qui s'est retrouvé à la Bibliothèque Médicis pour bons services rendus au pouvoir, de Mitterrand à Chirac. Comment peut-on être éditorialiste et utiliser un langage aussi nul, d'autant plus qu'on s'adresse à des lecteurs attentifs qui veulent réellement être informés sur ce qui se passe dans leur pays et non pas dans la tête d'une donneuse de leçons, qui n'est pas claire jusqu'ici et qui se moque éperdument de ce que l'on pense de ses écrits, mal écrits en plus ? stop. Maghraoui, fine fleur de la médina, pratique l'art plastique avec des prix abordables pour aider les artistes, dans sa galerie Beny Art, Avenue Omar Belkhattab à côté de Ouazzani et ses brochettes légendaires. Une visite s'impose. stop.