Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré vendredi que la Turquie ne cédait pas à la « terreur de la rue », au troisième jour de manifestations déclenchées par l'arrestation du maire d'opposition d'Istanbul, Ekrem Imamoglu. « La Turquie ne sera pas livrée à la terreur de la rue », a déclaré le chef de l'Etat, affirmant que les manifestations à l'appel de l'opposition mèneraient à une « impasse ». Pour rappel, Ekrem Imamoglu, figure de l'opposition en Turquie arrêté mercredi pour « corruption » et « terrorisme ». Il devait être désigné comme le candidat du CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), première force d'opposition au Parlement, à la prochaine élection présidentielle prévue en 2028. L'accès à plusieurs réseaux sociaux et messageries dont X et WhatsApp était toujours restreint jeudi matin à Istanbul, selon la plateforme turque de surveillance de l'internet Free Web Turkey. Le président du CHP Özgür Özel, a dénoncé un « coup d'Etat contre l'opposition » et fait huer le chef de l'Etat. « On a voulu annuler la volonté du peuple », a-t-il clamé. « Il n'y a ni corruption, ni groupe terroriste, mais des bourreaux de la justice aux commandes », a-t-il martelé aux côtés de l'épouse du maire, Dilek Imamoglu, estimant que « le seul crime d'Imamoglu est (...) d'avoir conquis le cœur des gens. Son seul crime est qu'il sera le prochain président! ».