L'affaire du conducteur de la BMW double face qui s'est enfui après avoir sérieusement touché une voiture, conduite en état d'ivresse en sens interdit à 3h du matin, à la sortie d'une discothèque, donne mal à la tête des voisins. Rappel des faits. Le conducteur coupable de délit de fuite s'était rendu le lendemain à la ferraille pour repérer le véhicule de la victime. Par on ne sait quelle entourloupette, il a ordonné qu'on conduise la voiture abîmée, capot défoncé et ailes pulvérisées, chez un garagiste de Yacoub El Mansour, sans donner son identité ni son adresse. Après des soins aux urgences, la victime a regagné sa maison où ses parents ont décidé d'engager une procédure judiciaire. Mais, il a fallu une enquête serrée de Hawadit saïr, la police a retrouvé la BM à Hay Riad. Le garagiste qui n'avait pas été payé pour ses services avait vendu la mèche. Mais, au moment d'embarquer la voiture du « harrabe », le fuyard, son frère est apparu alors que le gardien du parking avait dit qu'il ignorait à qui appartient l'automobile. D'un calme qui inspire le respect, cet homme citoyen et responsable a dit aux deux inspecteurs chargés de l'enquête qu'il n'était au courant de rien. La voiture, après une quinzaine de minutes, fut dirigée vers la fourrière. L'affaire est maintenant aux mains de la justice et il y a lieu de rappeler que le frère du conducteur, qui a pris la fuite, est un gendarme qui n'a pas exhibé ses papiers au moment où la police a retrouvé le véhicule recherché. C'est bien le signe du Maroc nouveau où le passe-droit disparaît peu à peu. Fini le temps où on disait : son frère est gendarme ou sa sœur est à la DGSN. Le Maroc avance à grands pas. Qu'on se le dise. stop. Pour 3 mois de retard, le propriétaire d'un appartement au centre-ville a demandé à son avocat - qui n'a même pas vérifié si le retard du loyer était réel – d'envoyer au locataire une mise en demeure, comme si l'avocat avait un rôle de justicier. L'affaire paraîtra banale si on ne précise pas que le propriétaire est un cadre qui s'est trompé d'époque. En effet, contrairement à X ou Y qui emploie de nos jours un langage de gentleman, ould ennass, notre propriétaire a menacé au téléphone le pauvre locataire en lui disant que s'il ne sortait pas, il verra ce qu'il n'a jamais vu dans sa vie... « Li ma âamerk ma chti f'hayatek... » Terrible menace grave à l'heure où le pays retrouve la confiance dans ses fonctionnaires. stop. Un travailleur immigré installé à Cannes a appris à 9 h du matin la mort de son père à Rabat. Pris au dépourvu, il cherche un vol pour Casablanca, l'aéroport de Rabat étant inscrit aux abonnés absents avec des lignes réduites. Après moult recherches, il se voit obligé de prendre un avion pour Paris afin de rejoindre Casablanca... Nice-Paris-Casa, un trio dans l'ordre qui lui a coûté cher – l'ouverture du ciel, c'est providentiel – pour pouvoir assister à l'enterrement de son père bien aimé. De retour à Rabat, il en a profité pour prendre un bon bain au hamam Chorfa, toujours prisé par les anciens de la médina. A Cannes, la ville du Festival sans calèche ni baroud, il y a bien un hamam, fréquenté par les Maghrébins et des Français, mais il faut casquer 18 euros, ce qui fait un peu chéro, si on n'y rend chaque semaine. stop. Tout le monde du travail ne parle plus que de l'âge de la retraite : 62, 65 ans, voire plus ? Dans la réforme du système de retraite, l'âge de la retraite revêt une très grande importance, nous dit-on. Mais quand on voit ces braves retraités passer leur temps à regarder MBC, qui copie la BBC sans y parvenir, et Al Jazeera qui ne finit pas d'émettre à partir de sa bakhira et qui voit le monde arabe dans l'œil du cyclone, ces gens du troisième âge première grosse surprise dans leur vie quand les rythmes du jour se ralentissent, qui meublent leur après-midi en jouant au rami et au touti, oubliant l'époque du tutti frutti. Pourtant, les retraités d'aujourd'hui ne sont pas les chibanis d'hier qui se contentaient d'une promenade à pied et d'une glace, «labani», en cachette. De nos jours, le retraité est branché parfois sur Twiter, regarde les JT de TF1, la chaîne qui a boudé Hollande pour plaire à Sarko, qui n'ira pas en prison, qui l'a échappé belle jusqu'ici comme Chirac qui a soufflé le chaud et le froid pour des histoires d'emplois fictifs qu'on ne compte pas dans les républiques bananières et dans l'ex-royaume des Incas ou du Cachemire où le retraité porte jabador et tchamir. stop. Le groupe Miloud Chaâbi cède la gestion de ses hôtels à la chaîne Golden Tulip où Rochdi El Bouab ouvre toutes les portes à de bonnes négociations dans les règles du jeu et de l'art. Mais, le père Miloud, qui a commencé au bas de l'échelle pour atteindre le 7ème ciel, ne va pas se débarrasser de l'étiquette halal. Ce qui, apparemment, ne va pas gêner Golden Tulip qui a déjà un pied au Moyen-Orient où tout est respecté. stop. Au Festival de Tanger du court métrage qui donne la rage à quelques-uns plus envahissants que les Uns, ceux qui ont manifesté contre la projection du film «De Tinghir à Jérusalem» - les participants l'ont vu de bout en bout sans interruption – lui ont fait une publicité énorme que l'auteur n'aurait pas réussi à avoir même en passant dix millions de dollars à la «Paramoun0t li chafha imout»... stop Au moment où le Souverain inaugurait des logements sociaux, on a appris que le Palais Royal, au nom de S.M. le Roi, bien sûr, avait envoyé un message de condoléances aux victimes d'un accident dramatique survenu loin du Maroc, dans ce pays des dunes, des palmiers et de l'or noir qui fait rêver. Cela veut dire que nous vivons dans un village planétaire où l'info va à la vitesse de la lumière. Que l'habitant de la terre est citoyen du monde. Ce qui se passe à Annemasse, chef-lieu de la Haute-Savoie, est aussitôt connu à Chefchaouen ou à Souk Arras. Annemasse est célèbre pour son horlogerie qui passionnait les grands de ce monde, quand il n'y avait ni portable ni berraka démontable – il paraît qu'on aurait démoli la dernière des fagots au douar Largo. stop. Bientôt, la fête de la Saint Valentin que les nôtres ignoraient sous le protectorat où seule la Saint Sylvestre était fêtée sur la terrasse du Balima sur l'air des lampions avec El Gnous, qui dansait comme Fred Astaire ou Gène Kelly. La fête des amoureux est préparée avec soin par des restaurateurs qui se montrent aux petits soins avec les couples avec ou sans papiers... Rendez-vous le 14, se disent-ils dans le creux de l'oreille... stop. Comme on l'a souhaité sur cette rubrique bercée par la musique, avant toute chose, disait Verlaine, cri de passion repris par Tayeb Seddiki qui n'a rien compris à l'auteur des poèmes saturniens, les touristes russes vont débarquer à Agadir. Le tour-opérateur russe « Pegas Touristik » continuera la programmation de la destination d'Agadir pour la saison d'été 2013 en passant à partir du 21 mai à 4 vols, annonce un communiqué du Conseil régional du tourisme Souss-Massa-Draâ. Il s'agit de deux vols par semaine en provenance de Moscou de 230 sièges au lieu de 185 actuellement et de deux vols tous les 11 jours en provenance de Saint-Pétersbourg de 185 sièges au lieu d'un seul vol actuellement, précise le CRT qui surveille les chiffres comme les CRS qui surveillaient les jeunes à la sortie du Métro Odéon. Mais, à vrai dire, on aurait vu autre chose qu'un miroir aux alouettes. Le vrai tourisme qu'on attend, c'est les Russes qui ont envahi la côte d'Azur, 100 ans après avoir fui les Bolchéviques pour se promener sur la promenade des Anglais et respirer le parfum de Grasse en se gavant du fromage de chèvre du Larzac et de bœuf Charolais... stop. Hexagone. A écouter la station « Rires et chansons » captée par satellite comme si elle émettait des anciens studios du Souissi dont on retrouve difficilement des archives d'époque, alors que dans les années 60, on avait du mal à capter le « Pop Club » de l'inoubliable José Arthur, aussi célèbre que le cabaret de Mme Arthur à Pigalle, devenu un quartier respectable comme Oukassa qui se fait une virginité avec des kissariates de tissus. « Rires et chansons », qu'aucune station d'ici n'a encore inspirée, déverse des flots de chansons choisies qu'on écoute de Choisy-le-Sec à Monastir où il n'y a plus de champs de tir dans les rues, depuis que l'armée est retournée dans les casernes. Des chansons et des rires à faire tordre les plus inflexibles. Les humoristes débordent d'imagination avec des sketchs renversants avec des textes bourrés d'histoire de sexe parfois hors textes, mais c'est l'époque qui veut ça, paraît-il ! En tous les cas, les auditeurs rigolent et c'est l'important. Pour la petite histoire, on raconte que Hassan Alaoui, le fin diplomate et non le journaliste éditorialiste qui se réveille tôt le matin, a pensé à lancer à Rabat une station radio du genre « Rires et chansons ». Qu'il fasse vite avant qu'on pique l'idée... stop. Bon week-end. nordine ben mansour.