Des bus un peu plus. Il a suffi que Staréo, nouveau délégataire du transport qui ne veut pas être classé parmi les grabataires, reçoive deux bus made in China, pour que la nouvelle fasse le tour de la ville. Il faut savoir que le produit Zonghton Bus, via son représentant au Maroc Riad Motors Holding, n'est pas du genre «chinoui ». Les composants de ces bus sont de fabrication allemande et française. Ils nous viennent de Bordeaux. Une trentaine avant la fin de ce mois. En attendant, il faudra encore baver sous les giboulées de mars qui sont cette année particulièrement présentes. De plus, le personnel en rade pour qui un sit-in devant la wilaya ou devant le siège d'une centrale syndicale n'est pas prêt de déposer les armes. Quelque 800 ex de la Régie continuent de revendiquer leur droit à l'embauche après les centaines déjà recrutés. En attendant, plus il y aura des nouveaux bus, plus les usagers voient le danger du vide s'écarter. A suivre. stop. Téléphone portable. Facturation à la seconde. Des scènes burlesques sont irréversibles. On voit d'ici des consommateurs parler à toute vitesse comme dans un sketch qui reste à écrire. Déjà qu'il y a des citoyens qui causent en 4ème vitesse avec des conversations facturées à la seconde, on imagine le nouveau rythme de paroles. Dans un secteur déchaîné, Méditel vient d'afficher ses nouveaux prix au moment où Inwi fait déplacer les foules sur les boulevards. Maroc-Télécom, pour sa part, surveille la température en promettant à ses clients qu'ils ne seront pas oubliés. La concurrence a du bon. stop. Parler de success stories du made in Morocco, qu'il s'agisse de la confiture ou des petits pois, fins ou extra fins, donne l'impression que ce succès des PME à l'étranger est nouveau et que le pays enregistre des performances nouvelles. Or, il y a des années que le made in Morocco s'est fait une place au soleil dans les pays africains, en Asie, en Amérique Latine et en Europe où on a appris que l'Italie apprécie la chaussure marocaine qui s'est taillée une bonne réputation dans le pays du « sobate » par excellence. Déjà, dans le débat des années 70, on voyait dans des représentations diplomatiques des chefs de cuisine exiger des olives Cartier et rien d'autre, du chocolat de Casablanca pour préparer des gâteaux exquis. Alors dire que les PME marocaines sont à la conquête du monde, ce n'est qu'une nouvelle étape, vous diront des observateurs qui ajouteront que malgré les grèves - signe de bonne santé – qui ne brisent pas les rêves, le pays repart à chaque fois sur des chapeaux de roue. stop. Face book « daba n'drab bouk ». La ministre finlandaise de l'Immigration et des Affaires européennes a déposé plainte après la création d'un groupe incitant à son meurtre sur le réseau social Facebook, a-t-elle annoncé sur le site Internet de son parti, le Parti populaire suédois. Le groupe qui compte quelques dizaines de membres s'est baptisé « Je suis prêt à passer quelques années en prison pour avoir tué Astrid Thors ». La ministre, régulièrement la cible des critiques de l'extrême-droite pour sa politique migratoire jugée trop favorable à l'accueil des immigrés, dénonce des motivations racistes. stop. L'illustre revue « Souffles » revit une nouvelle expérience grâce à l'Internet et notamment au site d'Abdellatif Laâbi qui a protégé ses 22 numéros comme on protège la prunelle de ses yeux. Mais déjà des signatures qui ont bien changé, seront gênées de relire des papiers où ils mettaient à feu et à sang des mythes qui se croyaient immortels. C'est pas facile de revenir à l'Histoire en vrac. Il faut du recul et un savoir-faire. Si des articles vont revigorifier certains qui se voyaient déjà dans le musée des laissés - pour - compte, d'autres vont redécouvrir des pamphlets où on les accusait de singer les galas Herbert Karsenty, comme ce pauvre Tayeb Seddiki qui avait été la cible des engagés enragés. Mais Laâbi reste optimiste et confiant. « Souffles ne vient pas pour augmenter le nombre des revues éphémères. Elle répond à un besoin qui n'a cessé de se formuler autour de nous. Si le lecteur lui accorde l'audience que nous espérons, elle pourra, les moyens aidant, devenir un lieu névralgique de débats autour des problèmes de notre culture ». stop. Le langage de la presse économique reste ciblé aux mains parfois des ténors qui ne jurent que par le niet à tous les étages, en donnant des leçons à tout le monde. Ainsi, pour qualifier les « Arriérés », on n'hésite pas à parler de « grosse crise » même si les plus pessimistes reconnaissent que des efforts sont faits et que des décideurs y voient plus clair. Autre expression fétiche chez le spécialiste du langage codé «Au creux de la vague ». Qu'il s'agisse des pourparlers entre tel syndicat et les pouvoirs publics ou de la corporation des artisans tapissiers et le service économique et social de la wilaya. Une relecture des titres de ces dernières années nous renseignera sur les intentions des uns et des autres. Même si on dit que « la langue n'a pas d'os » – traduisez – il arrive qu'elle fasse mal. stop. L'expo «Dar Maâlma » à Salé a trouvé une belle formule pour encourager la femme artisan, du 8 au 14 mars, un mois entièrement dédié au sexe qu'on disait autrefois faible et qui montre aujourd'hui qu'il est capable de faire comme les hommes, sinon plus. Mais dans le jargon populaire, Dar Maâlma veut aussi dire pagaille. Quand on veut rire d'une situation donnée, on dit qu'est-ce que c'est cette « Dar Maâlma ». Simple rappel sans aucune insinuation. stop. Le genre de nouvelles qui ne passent pas inaperçues dans le monde de l'hôtellerie. Fin 2009, Starwood Capital Group, propriétaire de Concorde Hotels (Le Crillon, Le Concorde Lafayette et Palais des Congrès à Paris – Le Martinez à Cannes…), Baccarat, One et Louvre Hôtels (Kyriad Prestige, Kyriad, Campanile et Première classe) a annoncé officiellement l'acquisition du groupe Golden Tulip Hospitality. Cette opération, indique un communiqué conjoint, concerne tous les contrats de management et de franchise de Golden Tulip, le développement et les contrats de vente du réseau, les accords de joint-venture, ainsi que les marques noms d'hôtel et de propriété intellectuelle appartenant à Royal Tulip, Golden Tulip, Tulip Inn et autres marques du groupe. Voilà qui va certainement réjouir Bouab et Serge Couturiaux. Au Maroc, Golden Tulip Hospitality Management Morocco gère 6 établissements (4 et 5 étoiles – plus de 2.000 lits) à Casablanca, Dar Bouâzza, Rabat, Marrakech, Safi et Khouribga. Il prévoit l'ouverture d'un cinq étoiles sur Marrakech (400 lits), un quatre étoiles sur Saïdia (600 lits), et un autre 4 étoiles sur Fès (250 lits) les prochains mois, et plusieurs autres établissements (Ifrane, El Jadida, Tanger…). Et cela, selon un plan de développement totalisant pas moins de 4.500 lits à 2011 et une trentaine d'établissements à l'horizon 2015. stop. - Rectificatifs : En ce qui concerne Albert Camus, il s'agissait de la « mère » et non la « mer ». stop. - Ahmed Taoufik. Il y avait erreur sur le prénom. Finalement, le flash qu'on a présenté était tellement ambigu qu'on s'est planté. stop. Le sketch de Gad El Maleh et de Jamal Debbouze, un tandem qui ne fait pas toujours rire, se paie la tête de Faudel et Cheb Mami. Pour le copain de Sarko qui sauve des sans papiers de ses fans, c'est bien, passe encore. Faudel a la peau dure et supporte toutes les attaques avec un sourire de potache. Mais se moquer des intonations de voix – l'une des plus belles du monde arabe qui a même emballé l'Italien Zachero qui n'a pas le diabète malgré son nom de sucre d'orge -, voilà qui est carrément mesquin. Cheb Mami est toujours en prison pour une erreur de jeunesse. Alors se moquer de quelqu'un qui est derrière les barreaux, voilà qui va le laisser sur le carreau. Faire du fric avec le malheur des autres, c'est devenu courant dans le showbiz qui ne sait plus faire la bise. stop.