Une bonne douzaine de points séparent les deux « frères ennemis » de la capitale des intellectuels. Allez raconter ça à d'autres. Et certainement pas à ce « Grand Suisse » - rien d'un yagourt moelleux qu'on avale d'une seule gorgée. Galvanisé par un retour - dans... l'honneur chez les « Fas-Jdidis » le Sieur Roesly et Cie ont opposé une résistance farouche à des Massaouis sans doute encore « gonflés » des fameuses 3 victoires consécutives que l'on sait. Paradoxalement, si Youmir (KAC) avait changé sa défense pour décrocher le nul l'autre dimanche, Roesly s'est présenté en challenger avide de décrocher - lui aussi – les 3 points du succès. De fait c'est une confrontation des plus ouvertes à laquelle ont assisté près de 12.000 spectateurs dans un stade glacé mais ... prêt à exploser à tous moments, et ce, en dépit d'un cérémonial d'entrée sur le terrain des plus réussis. Les deux équipes fassies étaient précédées de jeunes portant drapeaux des 2 clubs, mais aussi du drapeau national avant que retentisse l'hymne du Royaume du Maroc. Bien joué ! Et c'est dans 4-3-3 dévergondé que l'avant-dernier enclencha les débats avec le 2ème du classement ! Néanmoins, ce sont bien les protégés de Aït Djoudi qui auraient dû – ou pu – secouer très tôt les filets de Bourkadi. On jouait à peine la 90ème seconde lorsque le bouillant Halhoul pénétra en trombe dans le carré des 18 yards wafaouis où il fut bousculé devant un monsieur Gharfaoui – prit de vitesse - qui jugea le geste involontaire ou, plutôt, estima un penalty si tôt, très malvenu. A sa bonne ou m...conscience ! Mais qu'à cela ne tienne, les 2 teams reprirent aussi chaudement leurs engagements. On était à peine remis de l'émotion de l'entame du match que le complexe vibre de nouveau. Cette fois-ci ce sont les Bienconéros qui jubilent d'une action bien orchestrée de l'attaque wydadie transformée par le virevoltant Abderrahim Saïdi, WAF 1 – MAS 0. On jouait la 9ème minute dans une arène qui s'échauffa pour de bon avec des Fatals Tigers qui mirent la sono à fond pour remonter le moral des leurs. Et ça n'a pas raté ! A peine 4 minutes après la réussite de Saïdi que le défenseur Bellaâroussi, montant devant l'occasion, repris de la tête un tir de coup franc qui remit les pendules à l'heure... du nul ! WAF 1 – MAS 1. 24ème minute, le même défenseur fassi faillit récidiver si ce n'était l'excellent réflexe du keeper wafaoui. La partie était foutrement engagée avec un MAS ragaillardi mais incapable de mater une défense adverse incisive. A telle enseigne que le coach canari préféra remettre l'ailier Halhoul à droite pour défaut d'efficacité à sa position ordinaire d'ailier gauche. Ce sera plutôt sont compère Diallo qui, dans une position frontale, rate la cage adverse. En fait, il ne manquait à ce match musclé, et sans temps mort, que des buts que s'évertuaient les joueurs des deux équipes par manque de concentration, trop de précipitation et par un peu trop d'individualisme. Tel le cas d'Issoufou (WAF) qui rate une occasion lumineuse sur un service en argent de Maziny (48ème ). Devant la stérilité offensive de leurs finisseurs, les deux coachs épuisèrent carrément tous leurs remplaçants. La fatigue aidant, et les nerfs cédant – à l'image du capitaine Abderrahim Chkilit expulsé pour double avertissement – les deux équipes se résolvèrent au partage des points... au grand soulagement d'un service d'ordre certes volumineux mais, par certains égards plutôt... « désarmé ». Ainsi devant de terribles déflagrations de fumigènes au cœur des gradins avant leur atterrissage sur la belle piste olympique du complexe. Aux explosions qui ont failli blesser gravement spectateurs, ou policiers, ou ramasseurs de balles, s'ajoutent des slogans plutôt déplacés. Au fait, pourquoi les Fatals Tigers n'ont-ils pas retourné les « Tahiyates » à leurs opposants ? ! Finalement, ce nul est plutôt positif car il aura épargné...l'imprévisible !