Auréolés du succès sur leurs vainqueurs en coupe, et gonflés par le règlement de toutes leurs primes, les Fassis ne se doutaient guère qu'un loup pouvait s'introduire dans leur bergerie pour leur souffler le nul chez eux. Le loup en question n'est autre que le lauréat de la fameuse Ecole Belge. Un Abdelkhalek Louzani qui a donné une bonne leçon de modestie à son ami Taoussi pris de court dans son complexe familier. Certes, Taoussi était privé de Belaâmri (suspendu) et surtout de Skitioui (parti vers une destination inconnue). Mais le coach fassi ne peut s'en prendre qu'à lui-même de ne pas avoir donné chance suffisante à la jeunesse silencieuse du banc de touche (rien à voir avec celle du 20 février). Du coup, les Halhoul (MAS-FUS) et Bennay (MAS-KAC) par exemple, n'étaient pas suffisamment rodés pour ne pas rater des buts… faciles comme bonjour. Devant des Fatals Tigers brandissant des banderoles dénonçant les abus de la FRMF contre leurs favoris, ce sont les visiteurs qui suscitent leurs palpitations initiales en forçant les jaunes à concéder leur 1er corner. Passés ce premier avertissement, les Tigres prennent la direction du jeu. De fait, les rushes locaux finissent par pousser la défense kénitréenne à la faute. Sur cette pénétration en force (20ème) de Moussa Tigana, ce dernier est crocheté proprement récoltant ainsi la sentence suprême. Premier buteur du championnat, Hamza Bourazzouk transforme imparablement. MAS-KAC : 1-0 Révolte d'amour-propre des verts qui, par leur bouillant fer de lance, Younès Andaloussi assène, coup sur coup, 2 boulets de canon qui forcent Aït Boulemane à renvoyer en corner (25' et 27'). Même qu'une panique monstre s'empare de la défense fassie qui faillit concéder l'égalisation (43'). La seconde mi-temps s'annonce même des plus indécise. Certes, Tigana, bien servi par Dahmani, rate lamentablement l'occasion de désespérer définitivement les Gharbaoui (48'). Mais c'est de nouveau un KAC pétillant qui alerte la ligne arrière locale. Paradoxalement, l'ouverture du jeu des visiteurs ne profite guère à des avants fassis qui multiplient les occasions manquées. Une stérilité chèrement payée à un quart d'heure du coup de sifflet final. Sur le 5ème coup de coin kénitréen, Andaloussi reprend victorieusement, assurant un précieux nul à l'extérieur (75' mn). Contrariés, les hommes de Taoussi réussissent à… se mêler les pattes devant une défense visiteuse perforée à souhait. Pire, la douche écossaise faillit s'abattre sur joueurs et 10.000 supporters massaouis à la toute dernière minute lorsque le même Andaloussi, démarqué, loupe d'un cheveu le KO final. On ne vend pas (si facilement) la peau de Louzani avant de lui avoir demandé son avis. Ce MAS-KAC, malgré l'écart au classement, n'avait rien d'une histoire belge !