Le Maroc prend part, aujourd'hui, 4 octobre, à Paris, à la 12ème édition du Forum économique international sur l'Afrique, un événement annuel organisé par le l'Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques (OCDE), en partenariat avec le gouvernement français, la Banque Africaine de Développement (BAD), la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Le thème retenu cette année est : « Gestion des ressources humaines et naturelles : quelles politiques pour promouvoir l'emploi des jeunes en Afrique ? ». Le Forum comprend trois sessions. La première fera le point sur le rôle de l'Etat et du secteur privé dans la promotion d'une stratégie de croissance créatrice d'emplois. La deuxième se concentrera sur les possibilités et les défis de meilleures formations et des compétences pour la jeunesse africaine à être adaptées aux besoins du marché du travail. La dernière session sera axée sur les avantages de l'utilisation des ressources naturelles pour créer des emplois et favoriser le développement. Ce forum, qui réunit plusieurs experts, doit présenter le rapport sur les perspectives économiques en Afrique. Un continent qui affiche, selon des données de la Banque mondiale et du FMI, depuis une dizaine d'années une croissance supérieure au taux mondial. Entre 2001 et 2010, six des dix économies enregistrant le rythme de croissance le plus rapide se trouvaient en Afrique subsaharienne. L'Afrique a bien résisté à la crise financière de 2008 : nombre d'économies ont déjà renoué avec leur moyenne de croissance d'avant la crise. Si l'on suppose que les turbulences actuelles sur les marchés des pays développés n'auront pas de conséquences majeures pour l'Afrique, les perspectives de la prochaine décennie semblent tout aussi prometteuses. Selon la même source, la croissance du produit intérieur brut (PIB) s'est établie à 5,5 % pour 2011, en hausse par rapport aux 4,5 % de 2010 Cependant, une forte croissance ne suffit pas à garantir un emploi productif à tous. De vastes pans de la population, en particulier les jeunes, peuvent se retrouver laissés-pour-compte et frustrés, soulignent les deux institutions. En l'absence de processus politique qui leur permette de s'exprimer et d'influer sur l'action publique, c'est l'instabilité qui menace, comme ce fut le cas l'an dernier dans plusieurs pays d'Afrique du Nord. Le moment est venu de réorienter l'agenda des pays africains vers une stratégie de croissance inclusive, créatrice d'emplois et durable, dont l'objectif premier est de répondre aux besoins spécifiques des jeunes. D'autre part, le nombre de jeunes en Afrique aura doublé d'ici 2045. De 2000 à 2008, la population en âge de travailler (15-64 ans) est passée de 443 millions à 550 millions, soit une hausse de 25 %. Sur une année, cela équivaut aussi à une augmentation de 13 millions, soit 2,7 % (Banque mondiale, 2011a). Si cette tendance se poursuit, la main-d'œuvre du continent sera d'un milliard de personnes en 2040. Ce sera la plus nombreuse au monde, dépassant celle de la Chine et de l'Inde. De l'avis du FMI et de la Banque mondiale aussi, les jeunes sont non seulement de plus en plus nombreux en Afrique, mais leur niveau d'instruction progresse également. D'après les tendances actuelles, en 2030, 59 % des 20-24 ans auront reçu un enseignement secondaire, contre 42 % actuellement. Voilà, ce sont là quelques questions qui seront au cœur du 12ème Forum économique international sur l'Afrique.