25 juillet 2012. Non, ce n'est pas parce qu'on est à deux jours de l'ouverture officielle des J.O de Londres que l'on vous rappelle cette date mais bien parce qu'aujourd'hui se tiendra à Zurich la première réunion de la commission d'éthique de la FIFA. En effet, celle-ci a été créée après tous les remous de scandales et corruption autour de la maison gérée par le sieur Blatter et elle prend ses fonctions aujourd'hui. A l'ordre du jour, principalement, l'affaire Ben Hammam que Blatter avait suspendu et que le T.A.S. (Tribunal Arbitral du Sport) a en partie réhabilité. En constatant l'absence de preuve directe, mais sans conclure à l'innocence de Ben Hammam, le TAS a précisé qu'il s'agit d'une situation de « non-lieu ». Alors, Ben Hammam va-t-il revenir s'asseoir au sein du Comité exécutif de la FIFA contre le gré de Blatter ? Ce serait mal connaître la Suisse qui a toujours un coup d'avance sur les adversaires. A la veille de la décision du T.A.S., voilà que la Confédération Asiatique a sorti une autre affaire contre Ben Hammam qu'elle accuse de détournements. Rien que ça. Cette suspension en Asie a été étendue au niveau mondial et la FIFA s'est empressée de dire que la Commission d'Ethique va examiner cette nouvelle affaire et décidera alors s'il convient ou non de prendre des mesures à l'encontre de Mohamed Ben Hammam. Cette confédération asiatique qui est sous tutelle de la FIFA et donc de Blatter, et qui suspend Ben Hammam à la veille de sa relaxe par le T.A.S., c'est un peu suspect non ? A la Commission d'Ethique de dépatouiller tout cela. Elle va devoir donner une belle preuve de son indépendance. Car comme le dit Hoeness le big boss très influent du Bayern de Munich, « Autour de Blatter, l'air manque de plus en plus, il n'a plus de quoi respirer. Ses jours paraissent comptés à la tête de la FIFA ». N'oubliez pas qu'un jour avant le début des J.O., soit le jeudi 26 juillet, le Maroc (football) entamera son tournoi contre le Honduras. Le match est programmé à Glasgow à 14h45 (heure marocaine) un match à ne pas rater, ni pour le public, ni pour les hommes de Ver Beek, bien sûr. Une rencontre déjà décisive. Alors comme ça, même les diurétiques sont nocifs et peuvent nuire grandement aux carrières des sportifs. Décidément, ces laboratoires de lutte contre les dopages nous en apprendront tous les jours. Jusque-là le commun des mortels n'aura entendu parler de diurétique que dans les cabinets des cardiologues quand on doit subir les analyses relatives aux problèmes cardiaques et autres ennuis de santé. Mais voilà que maintenant on saura, grâce aux sportifs, que les diurétiques servent à cacher la prise de produits dopants. C'est du furosémide qui a été retrouvé dans les urines de Myriam Alaoui Selsousi et du coup les limiers du dopage se sont mis sur le sentier de la guerre. Et Myriam déjà tombée dans les filets des limiers, paraît être une proie toute désignée. Pour l'instant, au Maroc, on est sous le choc. Il y a ceux qui ne veulent pas y croire et qui veulent aussi attendre les décisions des officiels. Or, dans ce cas précis, ce sont les décisions internationales qui priment. La FRMA attend donc, elle aussi et pour l'instant les téléphones doivent chauffer entre les bureaux de la Rabat et ceux de Monaco (siège de l'IAAF). Ahizoune a de l'entregent et de l'influence, mais il ne peut pas faire de miracles. Par le passé, il avait défendu énergiquement Myriam. Là, une fois encore, il ne baisse pas les bras. Mais cela devient de plus en plus dur. Certains de nos athlètes et leur proche entourage sont désespérants. Il y a un trop de poissons pris dans les filets du dopage et la position de la FRMA devient de plus en plus délicate malgré toute la dimension que celle-ci a acquise. L'heure est proche où il va falloir faire le grand ménage. Ces armoires sales pleines d'Epo, de diurétiques, de pilules, de cachets, et de comprimés est est-ce-là le sport que l'on veut présenter ? Est-ce avec cela que l'on entend représenter le Maroc ? Vite, vite, qu'on mette tout cela au clair. Et si notre pays sait se montrer prompt à récompenser (la FRMA est généreuse en primes et encouragements), il doit être aussi exemplaire en matière de sanctions. Quand celles-ci sont méritées, il ne doit plus y avoir d'hésitation.