Des incidents, des disputes, des insultes et une assemblée générale terminée en queue de poisson après seulement vingt minutes : tel est le bilan d'une réunion houleuse qui pourtant cherchait une solution pour le redressement de l'IRT.Mohamed Saidi un ancien du comité réclamait son argent une vingtaine de millions de centimes avec des chèques donnés aux hôtels. Le président Adel Defouf était pris à partie par les supporters qui n'étaient pas d'accord avec sa gestion. On s'attendait à une bagarre qui était évitée de justesse grâce à la bonne volonté d'une poignée de sportifs. Une honte sur tous les plans d'une formation qui a dépensé presque un milliard de centimes et qui est gérée comme une équipe de quartiers. A vrai dire ce qui s'est passé lors de l'assemblée donnait beaucoup à réfléchir.L'IRT c'est le gouffre, c'est le néant, c'est le vide à tous les niveaux.L'IRT est dans un profond sommeil et la dernière 13ème place du championnat de deuxième division est la preuve que rien ne va .On parle de la montée : c'est le grand ridicule à l'heure où le club n'a aucune structure de base. Pauvre Youssef Fertout qui vient d'être engagé sur le banc de touche ! « Ils sont venus ! Ils sont tous là ! Même ceux du sud de l'Italie ! » chantait Charles Aznavour A l'entrée du club administratif de l'IRT, Oui ils sont venus de l'est, ils sont venus de l'ouest : les trente adhérents étaient bien là pour soutenir le président et approuver les rapports moral et financier. Aucune observation, aucune intervention et rien que des applaudissements. L'adhérent c'est le vrai problème de l'équipe tangéroise. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles et comme l'a remarqué un collègue on dirait que les tangérois ont remporté plusieurs titres pour éviter tout reproche.Des adhérents qui acquiescent,des adhérents qui approuvent le désordre,la mauvaise gestion,qui approuvent l'inadmissible,la catastrophe, le cauchemar, le mal. Des adhérents passifs qui doivent suivre l'exemple de ceux du WAC, du RAJA ou dernièrement de ceux des voisins du MAT qui ont organisé une assemblée générale dans un théâtre de la ville. Le volet rapport moral ne mérite pas d'être mentionné parce que les footballeurs ont à leur actif une saison catastrophique qui aurait pu se terminer par la relégation chez les amateurs. Le volet rapport financier est toujours à l'ordre du jour dans les discussions des supporters. Avoir dépensé 7 350 257,769 dh et avoir laissé des dettes d'un montant de 967 754,01 dh dépasse toute logique à l'heure où il n'y a eu ni retour en première division,ni formation de joueurs.Vingt minutes ont suffi pour dévoiler ce qui ne va pas à l'IRT. Ordinaire ! Extraordinaire ! Personne ne comprenait ce qui se passait. Il y avait remplacement du tiers sortant alors que le comité était dissous il y a bien longtemps.A la table présidentielle, il n'existait que deux personnes : le président Adel Defouf et le secrétaire administratif Ali qui présentaient tous les rapports. Maintenant, le problème est le suivant : « Adel est-il toujours président ? » car les adhérents n'ont pas eu le temps de lui donner le droit de former une autre équipe dirigeante à cause des nombreux incidents de la salle.Cette assemblée, est-elle en accord avec les règlements en vigueur ? Parallèlement à cette mascarade, le nouvel entraîneur Youssef Fertout est aux commandes aux entraînements et personne ne sait quels joueurs il entraîne vu le départ de presque tout l'effectif.Parallèlement aussi à cette comédie,un directeur technique a été désigné pour renforcer le staff technique : Omar Raiss. Mais ce qui est incompréhensible, c'est qu'il n'est ni responsable du choix de l'entraîneur, ni celui des nouvelles recrues. Mystère dans la gestion !