1-Attaque des supporters On accuse l'IRT. On accuse le président. On accuse les entraîneurs. On accuse les joueurs. On a l'impression que personne ne fait les choses comme il faut. Il y a de l'argent qui s'envole et personne ne s'en soucie. Cette semaine, on a crié vengeance et les supporters de l'équipe ont attaqué les footballeurs en pleine séance des entraînements sous le regard étonnédu nouvel entraîneur qui ne savait rien de ce qui se passait. Des incidents graves qui vont faire couler beaucoup d'encre : jets de pierres, des blessures et des dégâts matériels au centre du club. Il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour éviter le pire. Des arrestations au rang des membres des ultras Hercules une association qui aurait pu aller loin si elle était mieux organisée, encadrée et surtout si elle avait obtenu le dépôt légal des autorités. On croyait que les auteurs des tristes événements étaient de simples hollygans de la rue. Mais il n'en fut pas ainsi puisque la police judiciaire avait affaire avec des universitaires des facultés de Tanger. « Nous en avons ras le bol de cette formation IRT qui fait la honte de la ville qui possède le meilleur complexe sportif du pays». 2-Mauvaise marche de l'IRT au championnat Avec très peu de moyens financiers et une mauvaise structure sportive avec un stade peu digne de la pratique du football, le Raja de Beni-Mellal qui a dépensé le quart du budget de l'IRT occupe la première place du championnat à l'heure où le club tangérois se débat au fond du classement à seulement cinq points de la relégation à la division des amateurs. Les supporters du détroit se demandent ce que les Mellalis ont de plus que les tangérois pourqu'ils soient meilleurs. En réfléchissant, ils sont arrivés à comprendre deux choses importantes : la mauvaise gestion des dirigeants et le manque de combativité des joueurs qui sont trop matérialistes. C'est la goutte qui a fait déborder le vase et tout le monde était sur la sellette. Il fallait agir et tous les moyens semblaient bons pour changer la situation. 3-Le sit-in de la Place des Nations Pour protester contre la mauvaise marche de l'IRT, des centaines de supporters étaient groupés à la Place des Nations au cours d'un sit-in civilisé qui avait attiré l'attention des autorités locales. Intervention du secrétaire général de la wilaya qui avait donné des promesses pour étudier d'urgence le dossier IRT. Une lueur d'espoir qui malheureusement n'a rien donné par la suite. Pour le wali, les choses sont claires : il lui est impossible d'intervenir dans un club qui a ses propres adhérents et un comité élu dans une assemblée générale. Quant à l'argent, c'est le président et ses proches collaborateurs qui doivent en chercher : c'est une réalité. Cependant, il y avait une promesse de la wikaya : intervenir auprès du parrain l'ONDA pour l'accélération de l'envoi de la subvention. 4-Le manque de confiance des sponsors Il est vrai que l'IRT touche l'argent avec beaucoup de retard. A l'exception de Amendis qui est sur place et qui a déjà réglé sa subvention, l'ONDA réfléchit sur le montant de son aide qui varie selon les résultats. Il y a quelques saisons, la subvention atteignait les 200 millions de centimes. Avec la relégation de l'équipe en division inférieure, elle est passée à 150 millions et s'est arrêtée à 100 millions : ce qui est tout à fait normal. Maintenant, il y a un certain manque de confiance touchant la gestion financière qui manque de transparence. Il en est de même pour les industriels et promoteurs immobiliers de la ville qui refusent de subventionner le football. « S'il n'ya pas de bons résultats, nous voulons savoir où va notre argent ? » ne cessent-ils de dire. 5-La ruine dans les dépenses Incroyable mais vrai : l'IRT a dépensé au cours des 5 dernières années en deuxième division sans toutefois réaliser l'objectif du retour chez les grands la coquette somme de 6 milliards de centimes soit plus d'un milliard par saison. Pourtant les dirigeants se plaignent d'un manque de soutien financier. Alors une question se pose : d'où vient cet argent ? Sans aucun doute pas de leurs propres poches ! Les dépenses se multiplient et il n'y a aucun résultat positif ni la montée ni la formation de jeunes joueurs. La gestion financière est un gouffre. Comment peut-on assainir la trésorerie quand l'équipe a engagé 20 entraîneurs de 2007 à 2012 soit une moyenne de 4 encadreurs techniques par saison : un record national avec aussi 200 nouveaux joueurs recrutés. 6-La valse des entraîneurs L'IRT est le seul club au Maroc et peut-être dans le monde qui a la politique de la valse des entraîneurs. Une politique qui a coûté cher à la bonne marche de l'équipe au championnat. Laâziz, Idrissi, Regragui se sont succédés et bien d'autres sont partis emportant de mauvais souvenirs Benhachmi, Bentaleb, Raiss…….Ce qui donne beaucoup à réfléchir c'est l'inexistence d'un directeur technique qui doit superviser le travail du staff technique. Une décision surprenante qui crée le vide dans la politique de la dynamique du groupe importante dans la vie du club. 7-Les mauvais recrutements Toutes les saisons les recrutements sont mauvais et aucun nouveau joueur n'a donné satisfaction. Qui en est responsable ? Bien sur l'entraîneur engagé qui se plait à venir travailler avec ses amis sans se soucier des incompétences de l'effectif. S'il y avait eu un directeur ou une commission technique à la hauteur, les choses se seraient passées autrement. Personne ne comprend pourquoi le comité ne fait pas confiance aux anciens footballeurs. 8-La mauvaise gestion administrative et technique La conclusion qui est à tirer consiste à réfléchir sur la mauvaise gestion aussi bien administrative que technique de l'IRT. Le club est mal géré sur tous les plans. Il lui manque des administrateurs compétents. Comment peut-on concevoir qu'une formation qui dépense un milliard de centimes soit dirigée par une commission provisoire ? Comment peut-on accepter le retour d'un président démissionnaire à la tête de la commission de sauvetage ? Quant aux adhérents, il vaut mieux ne pas en parler car ils ne méritent pas d'être mentionnés : ils n'existent que sur le papier.