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L'IRT (football) relégué à la division des amateurs 2012-2013 : Démission irrévocable du président Adel Defouf
Marche populaire de protestation : 10 janvier à 17 heures
Incroyable mais vrai : l'IRT football l'un des clubs qui dépensent le plus d'argent au championnat marocain avec un budget annuel qui tourne autour de 1 milliard et demi de centimes avec deux grands stades et un complexe d'une capacité de 45.000 spectateurs est en faillite. Le personnel, le staff technique et l'effectif joueurs n'est plus payé. Il n'y a plus d'espèces ni à la banque ni à la trésorerie. Selon la dernière note émanant de la FRMF, toute équipe qui est incapable de régler ses dettes doit impérativement perdre la catégorie à l'image de la ligue espagnole qui a vu disparaître des formations de renom : Castellon, Albacete Burgos… C'est la honte pour une ville qui constitue le deuxième pôle économique après Casablanca. C'est la honte pour les élus et les industriels. C'est la honte aussi pour le maire Fouad Omari dont la dernière déclaration du début de saison est toujours enregistrée chez les représentants de la presse : « L'IRT est la première formation de Tanger. Elle doit évoluer à la division des grands du professionnalisme.Si elle rate la montée, l'échec ne sera pas seulement celui du comité mais de tout le conseil de la mairie». A vrai dire, maintenant l'IRT est la plus pauvre du royaume. Il n'y a plus de soutien financier. Contactés à ce sujet,des promoteurs immobiliers et hommes riches d'affaire de la Région ont expliqué à « L'Opinion-Sports » qu'ils ne pouvaient continuer à aider financièrement un club qui n'a pas de transparence dans sa comptabilité : « Nous en avons ras le bol à verser des millions de dirhams à des comités qui ne savent pas gérer. Un milliard de centimes est dépensé chaque saison et l'équipe échappe de peu à la relégation au lieu d'aspirer à la montée. Et pire encore, il n'y a aucune politique de formation de jeunes footballeurs». Devant cette situation confuse, le président Adel Defouf a convoqué tous les journalistes pour un point de presse au cours duquel il a présenté sa démission écrite adressée au wali de Tanger-Tétouan en accusant les autorités, les élus et les représentants du secteur économique du manque de soutien financier. Ainsi, l'IRT se trouve dans l'impasse et personne n'en veut. Avec un cahier de charges et des contrats signés non respectés il y a une seule solution pour la FRMF qui applique les consignes de la FIFA : la relégation de la formation tangéroise pour jouer avec les petits de l'étage inférieur la saison 2012-2013. Une autre erreur dans la gestion vient d'attirer l'attention de la presse : pourquoi la lettre de démission est-elle adressée au Wali alors que le club a ses propres adhérents qui paient leurs cotisations et qui doivent prendre les dernières décisions. Alors l'on se demande quel rôle ils jouent s'ils sont toujours des figurants lors des dernières assemblées générales. Ce qui est grave encore c'est qu'ils disparaissent avec le départ du président et que d'autres apparaissent avec l'arrivée d'un nouveau président.Si le Wali ne cesse de répéter qu'il ne doit pas intervenir dans les affaires du club, il paraît qu'il a raison et la démocratie veut bien que des adhérents ou « socios » veillent à la bonne gestion aussi bien administrative que financière. Une autre question se pose dans la gestion technique : au moment où les dettes de l'année écoulée n'étaient pas réglées, pourquoi le comité oubliait toute politique d'austérité et augmentait les dépenses. L'entraîneur Laaziz dont le contrat n'était pas agréé par la Fédération avait un contrat qui donnait la « chair de poule » pour les hommes des finances : 25 millions de centimes première tranche en septembre, 25 millions deuxième tranche en Janvier et 50 millions prime de montée sans toutefois compter les salaires,les doubles primes des matches,le logement gratuit et plusieurs avantages. Quant aux rémunérations des joueurs, elles variaient de 4000 dh à 8000 dh avec des primes de signatures comprises entre 5 et 15 millions de centimes. En plus, Laaziz et ses proches collaborateurs venus avec lui travaillaient avec carte blanche sans le contrôle d'un directeur technique. Omar Raiss qui a l'étiquette de directeur technique ne s'occupe que des formations inférieures, ce qui constitue une surprise incompréhensible. A l'heure où nous mettons sous presse,aucune réaction n'est à signaler et Adel Defouf a l'intention de présenter une autre démission : celle de président du comité directeur omnisports IRT. Selon des rumeurs, l'association des anciens joueurs de l'IRT présidée par le vétéran Seifeddine pourrait réagir cette semaine pour au moins constituer une commission provisoire à la recherche d'un nouveau président. Un nom est pointé du doigt : celui de l'un des meilleurs présidents de l'Histoire du football tangérois Abdeslam Arbaine. Dans les coulisses, celui-ci a exprimé son désir de retourner diriger l'équipe mais avec une condition : avoir à l'avance un budget de fonctionnement. Par ailleurs, il est à signaler qu'une marche populaire de protestation contre la mauvaise situation de l'IRT sera organisée mercredi 10 Janvier à 17 heures à la Place des Nations.