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Nous sommes disposés à coopérer et à fournir à la Cour des comptes toutes les données en rapport avec le sujet Nizar Baraka déclare à L'Opinion: Le ministre en charge des finances ne doit pas prétendre aux primes accordées aux fonctionnaires
La consécration des fondements de la bonne gouvernance est un choix stratégique irrévocable M. Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des Finances, a affirmé dans une déclaration à L'Opinion que le ministre en charge des Finances ne doit pas être concerné par les primes accordées, en vertu de l'article 28 de la Loi de Finances de 1965, aux fonctionnaires du département des Finances. Cette dernière, rappelle M. Baraka, avait accordé ces primes au regard de la mission sensible dont ces fonctionnaires sont investis en matière, notamment, de recouvrement des impôts, de lutte contre la fraude fiscale et la contrebande, de contrôle des dépenses des deniers publics et de leur protection et de recherche des sources de financement. “En tant que responsable politique appartenant à la majorité gouvernementale, précise M. Baraka, le ministre ne doit pas prétendre à ces primes qui concernent principalement les fonctionnaires, d'autant plus que c'est lui qui arrête la liste des bénéficiaires conformément à la loi”. Le ministre de l'Economie et des Finances explique que ces primes sont puisées dans le fonds réservé aux dépenses spéciales, créé en vertu de la Loi de Finances de 1965 et financé par 10% des recettes des pénalités et autres majorations légales pour retard d'acquittement des impôts. Conformément à l'article 28 de ladite loi de Finances, les sommes et les bénéficiaires de ces primes sont arrêtés annuellement par décision du ministre chargé des finances. La Cour supérieure des comptes, ajoute M. Baraka, effectue actuellement un audit des comptes spéciaux concernés, précisant que les responsables du département sont disposés à coopérer et à fournir toutes les données et tous le documents en rapport avec le sujet. De même qu'une commission technique a été constituée dans le cadre du dialogue sectoriel avec les syndicats pour examiner la question des primes en vue de les maîtriser, réduire les disparités entre les fonctionnaires, réaliser l'équité, lier la prime au mérite et instaurer la transparence. M. Nizar Baraka a cependant indiqué que les primes en question sont en vigueur dans tous les ministères des Finances de par le monde, citant l'exemple de la France qui accorde 30% de plus que les salaires et indemnités versés par les autres départements ministériels. Il a précisé que les fonctionnaires du département de l'Economie et des Finances ne bénéficient pas des indemnités “forfaitaires” de déplacement en vigueur dans les autres ministères. Le ministre de l'Economie et des Finances a souligné en conclusion que “nous ne pouvons qu'être fortement attachés à la consécration des fondements de la bonne gouvernance avec ce que cela exige comme honnêteté, transparence, efficacité, lien entre la responsabilité et la reddition des comptes, lutte contre les différents aspect de concussion et de rente, le tout conformément aux dispositions de la Constitution, aux objectifs de la charte de la majorité et en exécution des orientations du programme gouvernemental”. C'est un choix stratégique irrévocable pour notre pays, a dit M. Baraka, ajoutant que “nous avons effectivement entamé plusieurs chantiers réformateurs tels la rationalisation des dépenses, la réforme de la loi organique des Finances, la réforme des dépenses publiques, la réforme des outils de contrôle etc.”.