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Loi de Finances : Nizar Baraka répond aux interventions des députés Le budget 2012 intervient dans une conjoncture marquée par la dynamique des réformes que connaît notre pays après l'adoption de la nouvelle Constitution
Les politiques publiques et sectorielles marquées par des réalisations positives et l'engagement de nouvelles réformes • Soutenir les couches démunies et garantir des conditions de vie décente à tous les citoyens et dans toutes les régions • Consolider les bases de la démocratie, assurer la bonne gouvernance, l'efficience et la transparence et renforcer la compétitivité de l'économie nationale et de l'entreprise marocaine Au nom de Dieu Clément et Miséricordieux, Intervention de M. Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des Finances, en réponse, en séance plénière, aux diverses interventions des groupes parlementaires au cours de la discussion générale relative au projet de loi de Finances au titre de l'année 2012. M. le Président, Mesdames et Messieurs, honorables députés, Je suis très honoré de me retrouver devant vous pour répondre aux diverses interventions des chefs de groupes et équipes parlementaires et ce, à l‘occasion de la discussion générale de la première partie du projet de loi de Finances au titre de l'année 2012. J'ai suivi avec grand intérêt le contenu des multiples interventions, tant de la majorité que de l'opposition, en termes de remarques pertinentes, propositions intéressantes et critiques constructives qui ont largement contribué à rehausser le débat afférent aux diverses dispositions de ce projet tant au niveau de la discussion générale qu'au niveau des travaux des commissions sectorielles. Ce qui témoigne du sérieux et du sens de la responsabilité ayant prévalu lors de ces discussions et aussi de la volonté du Gouvernement de consacrer les vertus du dialogue et de coopération avec l'institution parlementaire dont le rôle est appelé à être renforcé, moyennant la contribution de tout un chacun et ce en conformité avec l'intérêt général du pays et celui des citoyennes et citoyens. Monsieur le président, Mesdames, messieurs les députés, Les multiples interventions de messieurs les chefs de groupes et équipes parlementaires se sont accordées sur le fait que le projet de loi de Finances 2012 intervient dans un contexte au sein duquel notre pays connaît une dynamique certaine de reforme consacrée par la Constitution de juillet et ses multiples déclinaisons en termes de chantiers de construction démocratique, de citoyenneté complète et de bonne gouvernance et ce, en parfaite harmonie avec les attentes et aspirations exprimées par la volonté populaire lors des élections législatives du 25 novembre dernier. De ce fait, ce projet ne peut être que le fruit de cette dynamique porteuse d'espoirs de changement, de volonté de réforme, d'opportunités de développement, et aussi de défis de conjoncture économiques et sociaux. Et c'est justement en ce sens que nous avons veillé à ce que le projet de loi de Finances 2012 constitue le premier pas vers l'exécution du programme gouvernementale auquel vous avez accordé votre confiance et qui tire son contenu, ses grands choix et orientations des programmes électoraux des partis constituant l'équipe gouvernementale. Et ce, en conformité avec la charte de la majorité en tant que contrat moral et politique basé sur la cohésion au niveau des prises de position, du partenariat et de la solidarité en termes de responsabilité. Et vous avez, sans nul doute, pu remarquer, à travers votre profonde lecture des dispositions de ce projet, sa cohérence et sa conformité avec ces points de départ ainsi qu'avec les défis et les orientations consolidant l'accumulation positive des politiques publiques et sectorielles et ce, parallèlement au lancement d'une nouvelle génération de reformes à même d'approfondir les bases de la démocratie, d'améliorer la gouvernance, l'efficacité et la transparence ; de renforcer la compétitivité de l'économie nationale et de l'entreprise marocaine ; de jeter les bases de nouveaux mécanismes de solidarité et d'ascension sociale à même de toucher les catégories les plus démunies et de procurer, ainsi, des conditions de vie décente pour tout un chacun et dans les différentes régions tant au niveau des villes qu'au niveau des campagnes. Vous avez sans nul doute remarqué aussi que notre référentiel pour l‘activation de ses reformes, qu'elles soient de première ou de nouvelle génération, dépasse la logique d'une simple réalisation d'équilibre macro-économique pour atteindre une toute autre logique garantissant l‘indépendance de la décision souveraine sans toucher à la stabilité sociale et renforçant les politiques de développement humain durable. A ce titre, j'essaierai, à travers mon exposé, de jeter davantage de lumière sur l'ensemble des sujets et questions qui ont été soulevés par messieurs les chefs de groupe et équipes parlementaires à travers les axes suivants : Premièrement et concernant vos questions relatives au retard observé au niveau de la présentation du projet de loi de Finances, je voudrais insister sur un certain nombre de points dont le souci du Gouvernement, moyennant un effort réel et une cadence continue, d'accélérer la présentation du projet à l‘institution parlementaire pour étude et discussion. Et d'ailleurs, le calendrier retenu, en ce sens, confirme que c'est bien le contraire qu'il faut retenir dans la mesure ou le Gouvernement a été investi par le Parlement le 26 janvier 2012 ; les orientations générales du projet ont été approuvé le 7 février en Conseil des ministres ; A partir du 8 février, les données ont été actualisés à la lumière de changements de la conjoncture internationale et nationale(retard des précipitations pluviométriques) et en conformité avec les orientations du programme gouvernemental et ce, parallèlement à l'étude des propositions de départements ministériels ( soit environ 20 jours) ; début mars, le projet fut soumis au Conseil de Gouvernement ; le 8 mars, le projet est approuvé par le Conseil de gouvernement ; le 14 mars le projet est soumis au Parlement ; le 15 mars, le projet est présenté aux deux Chambres du Parlement et devant la Commission des Finances au Parlement et début de discussions. Concernant les questions relatives à la constitutionalité d'ouverture de lignes de crédits et recouvrement des recettes, il convient de souligner, à ce niveau que, premièrement, le projet de loi de Finances n'a pas été retiré mais plutôt repris pour actualisation de ses données et hypothèses de départ conformément à la conjoncture nationale et internationale et aux priorités du programme gouvernemental. Deuxièmement, malgré la non approbation du projet 2012 avant fin 2011, il a été procédé à l'ouverture de dotations nécessaires à la bonne marche de l'administration et ce, conformément aux dispositions de l'article 75 de la Constitution et l'article 35 de la loi organique de la loi de Finances, à travers l'approbation de circulaires d'ouverture de dotations et de recouvrement de recettes par l'ancien gouvernement en décembre dernier. Ces circulaires, comme vous le savez, concernent les dépenses de fonctionnement et d'investissement. Ce qui permet à l'ensemble des administrations et ministères de procéder à toutes les dépenses nécessaires à l'exception de celles afférentes au recrutement et à la perception de recettes liées à la hausse des impôts. Parallèlement à cela et en attendant l'approbation du projet du Budget, le Gouvernement a entrepris un certain nombre de mesures visant à sauvegarder le climat de confiance et envoyer un certain nombre de signaux tant aux opérateurs économiques qu'aux partenaires sociaux. Et ce, à travers le lancement de la généralisation de l'assistance médicale par S.M le Roi pour permettre aux catégories démunies d'accéder gratuitement aux soins ; la mise en place du programme d'urgence pour contrecarrer les effets négatifs du retard des précipitations pluviométriques sur le secteur agricole et le monde rural et ce conformément aux Hautes Instructions royales ; l'envoi d'une circulaire du Chef du Gouvernement en vue de d'activer la charte de bonnes pratiques de gouvernance relative aux établissements et institutions publics en garantissant leur adhésion en termes d'activation du programme gouvernemental et ce, à travers la mise en place d'instruments de bonne gestion et de contrôle ; l'exposé de résultats d'opérations d'audit et évaluation de la première tranche relative au partenariat privé/public autour des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat, laquelle tranche a connu la résiliation de contrats relatifs à cinq projets et la récupération prochaine de 732 hectares de terres agricoles en location ; la conclusion d'un accord de partenariat avec la CGEM en vue de renforcer la visibilité, l'esprit de coopération et approfondir le climat de confiance entre partenaires privés et publics. En ce sens, il est prévu de procéder à l'organisation d'une série d'ateliers de travail en vue de traiter les diverses problématiques posées dans le but de rompre avec la situation d'attentisme que connaît l'investissement privé. En réponse aux interrogations des chefs de groupe et équipes parlementaires relatives aux hypothèses de départ du projet de loi de Finances 2012, il convient de souligner, pour ce qui est du taux de croissance prévu, que ce projet s'inscrit dans le cadre d'une vision stratégique qui s'étale à l'horizon 2016 et vise, durant cette période, un taux de croissance de 5% en tant que moyenne annuelle et non au titre de chaque année. Il convient aussi de préciser que compte tenue des évolutions de la conjoncture tant nationale, régionale qu'internationale dans la révision des prévisions de nos principaux partenaires et celles relatives aux échanges mondiaux, il a été procédé à l'actualisation de ce taux de croissance tout en tenant compte du retard des précipitations pluviométriques sur les prévisions initialement retenues, dont une hypothèse de départ de la campagne agricole établie au mois de février et ce malgré le fait que l'impact de la sécheresse sur le taux de croissance n'a plus l'importance qu'il avait aux années 90 et auparavant. Il est à noter le changement structurel que connaît, durant la dernière décennie, l'économie nationale qui enregistre une baisse de la contribution de la production céréalière à la valeur ajoutée agricole globale, une contribution située actuellement à 18% et ce en faveur des autres cultures et des activités de l'élevage. Il convient aussi de rappeler que, le long des années 90 et durant les années de sécheresse, le taux de croissance était négatif, ce qui n'est pas le cas au début de l'année 2000 qui a enregistré un taux de croissance positif allant de 0%à 1% durant les années de sécheresse. En 2007 et malgré la sécheresse, l'économie nationale a pu enregistrer un taux de croissance de 2,7% et au titre de l'année en cours nous ambitionnons d'atteindre un taux bien supérieur, encouragés en cela par les pluies du mois de mars, début avril qui ont coïncidé avec une période déterminante de la qualité de la production agricole. Ce qui impactera positivement les résultats de la campagne agricole en cours et rompra ainsi avec les pronostics inspirés de la vague de chaleur et de la gelée qui avait prévalu à une période déterminée de l'année. Le Gouvernement procédera aussi au suivi des évolutions climatiques et leur impact sur les agriculteurs tout en procurant les dotations financières nécessaires selon une approche nouvelle et différente de celle appliquée au début des années 90. Laquelle approche basée sur l'identification du manque et l'adoption de programmes cohérents et inscrits dans la durée, vise le soutien des petits agriculteurs, la création d'opportunités d'emploi et la concrétisation d'investissements productifs dans les divers régions du Royaume. Et c'est d'ailleurs l'objectif du pilier II du Plan Maroc Vert dont la cadence de réalisation sera rehaussée. Par ailleurs, les prévisions confirment que les finances publiques, volet recettes, ne seront nullement impactées par la révision du taux de croissance d'autant plus que d'une part, les recettes de l'IS sont liées aux résultats de l'année d'auparavant et que les résultats du premier trimestre 2012 font état d'une amélioration de 3% des recettes. Et d'autre part, les recettes de l'impôt sur le revenu sont directement prélevés des salaires et ne seront pas impactés par la baisse des revenus agricoles. Et ce parallèlement, au fait que le Gouvernement a décidé, dans le cadre du dialogue social, l'augmentation des salaires moyennant une enveloppe budgétaire de 13,2 milliards pour soutenir la consommation des ménages. Pour ce qui est de la TVA et eu égard à l'importance des dotations réservées à la compensation et au dialogue social, cette taxe, liée à la consommation des ménages, ne serait pas influencée au niveau des recettes. Parallèlement, les recettes de la TVA à l'importation connaitraient une évolution positive et globalement les recettes de TVA n'enregistreraient aucun recul. Concernant le prix du pétrole, nous avons retenu un cours de 100 dollars le baril et c'est d'ailleurs la moyenne des cours prévues au titre de l'année 2012 et qui a été aussi retenue par les différents organismes internationaux. Il est vrai que les trois premiers mois de l'année en cours ont enregistré des moyennes de 108 dollars le baril suite à certaines tensions et variations climatiques. Toujours est-il qu'il existe de nombreux indices qui consacrent la tendance à la baisse des cours et ce, en liaison avec les évolutions géostratégiques prochaines dans certaines régions sujets à tension et en liaison aussi avec l'aggravation de la crise. Plusieurs interrogations ont été soulevées à propos de la question des équilibres financiers et macro-économiques de notre pays. Dans ce cadre, il convient de signaler que : - le gouvernement retient, parmi ses priorités, le retour à ces équilibres dans la perspective de préserver la souveraineté économique et financière, et ce, en limitant le déficit du budget à 5% du PIB dans la perspective d'un retour progressif à un taux de 3% de ce déficit à l'horizon 2016. - ce qui contribuera au maintien de l'endettement à des niveaux soutenables et de disposer de ressources pour le financement des secteurs public et privé. - de même que la structure de la dette publique permet de supporter son coût dans la mesure où la part du PIB destinée au remboursement des intérêts ne dépasse pas 2,3% au lieu de 4,7% en 2000 et où le coût de la dette a diminué en passant de 6,8% en 2000 à 4,5% actuellement, en se situant au-dessous du taux moyen de progression de la richesse nationale. - de même que la décision de Bank Al Maghrib d'abaisser les taux directeurs de financement de l'économie d'une manière générale. Monsieur le président, Mesdames, messieurs les députés, En ce qui concerne le modèle de développement adopté dans le projet de loi de finances, - vous n'êtes pas sans savoir que le programme gouvernemental a mis en place les bases d'un modèle économique nouveau visant : - le développement des capacités humaines à travers le renforcement de l'identité et la réalisation de la citoyenneté complète. - la réduction des inégalités sociales et spatiales en vue de la réalisation d'un développement harmonieux et d'une société solidaire. - l'amélioration de la gouvernance afin que la dépense publique soit davantage efficiente et rentable sur le plan économique et social. - et ce, outre la poursuite du renforcement de la demande intérieure dans une situation marquée par la régression de la demande extérieure et des investissements étrangers conséquente à la crise économique mondiale. - sachant que le pari sur la demande intérieure a montré son efficacité dans l'élévation des niveaux de développement, eu égard à : Premièrement : L'évolution qu'a connue la consommation des ménages, comme composant essentiel de la demande intérieure (60% du PIB), susceptible de progression parallèlement à la réduction des inégalités sociales et spatiales, ce qui ouvre d'autres perspectives à la croissance et au développement. Deuxièmement : Le changement qualitatif qu'a connu l'investissement qui a enregistré un taux de progression de 6,4%, supérieur à l'évolution de la consommation des ménages qui se situe à 4,6%. Ainsi, ce modèle économique nouveau se base sur : - le renforcement de la croissance intérieure. - l'encouragement de l'investissement et de la création d'emplois. - la qualification de l'élément humain. - le développement des mécanismes de solidarité et de protection sociale. - l'édification des bases d'un développement intégré, équilibré et durable dans une perspective territoriale. 1- Sur le plan de la croissance interne, l'enveloppe affectée aux investissements publics est de 188 milliards de dirhams, de même que les engagements pris dans le cadre du dialogue social ont été mis en application (13,2 milliards de dirhams) et que le niveau de soutien aux produits de base dans le cadre de la caisse de compensation a été renforcé (46,5 milliards de dirhams). - Il convient, dans ce cadre, de rappeler que le soutien à la demande intérieure (investissement et consommation) qui constitue 60% du PIB s'impose tout particulièrement dans le contexte de crise que connaissent les marchés traditionnels, notamment la zone euro, ce qui a conduit à la régression de la demande adressée au Maroc. 2- Sur le plan de la création d'emplois : - création de 26.204 postes budgétaires, dont plus de 45% affectés aux secteurs de l'enseignement, la santé et la justice, et près de 40% aux secteurs de la sûreté. - un enveloppe de 1 milliard de Dh a été destinée à la Caisse de soutien à l'emploi des jeunes à travers la mise en place de mécanismes nouveaux destinés à l'intégration des jeunes diplômés dans le marché du travail en leur assurant le recrutement dans des entreprises et de bénéficier de la protection sociale. 3- Sur le plan de l'encouragement de l'investissement : - Augmentation du volume de l'investissement au titre du budget général et de l'investissement des établissements publics qui atteignent un total de 188 milliards de dirhams contre 167,3 milliards en 2011, et ce, en vue de promouvoir les recrutements et, aussi, d'imprimer une forte impulsion aux grands chantiers et de faire émerger des pôles régionaux concurrentiels. - Dynamisation des stratégies sectorielles en vue de la diversification et de la modernisation des structures productives, de la création des postes d'emplois, du renforcement de nos capacités d'exportation et sur le plan de la concurrence et de l'accélération du rythme de leur réalisation (volume des budgets affectés aux secteurs concernés par ces stratégies). - Renforcement de l'attractivité et des capacités concurrentielles de l'économie nationale et encouragement des investissements (création de pôles de développement intégrés, encouragement des zones offshore d'exportation, réforme du secteur financier, renforcement des capacités concurrentielles et rayonnement du pôle financier de Casablanca, nouvelle génération de réformes fiscales et douanières). - Accompagnement de la petite et moyenne entreprise (encouragement des complexes industriels sectoriels et du transfert de technologie, facilitation de l'accès au marché national et international et aux marchés publics, développement des mécanismes de financement et de garantie en faveur de la Très Petite Entreprise…). - Accompagnement et adéquation de la formation avec les besoins stratégiques sectoriels à travers l'élaboration d'une stratégie intégrée de développement de la formation professionnelle (dans le domaine de l'industrie aéronautique, des composants électroniques et des services à distance, de l'artisanat, de l'agriculture, de la diversification des formations professionnelles dans les établissements universitaires)… 4- Sur le plan de la qualification de l'élément humain - Une enveloppe de 42 milliards de dirhams a été affectée au secteur de l'enseignement en vue de la création de 290 établissements scolaires nouveaux et 112 internats pour dynamiser la scolarisation obligatoire ; - Un montant de 9 milliards de dirhams a été destiné à l'enseignement supérieur pour la construction de 5 établissements universitaires nouveaux à Al Hoceima, Béni Mellal, Kalaât Seraghna, Khénifra et Casablanca ; - Augmentation de la bourse octroyée aux étudiants de 200 dirhams mensuels pour le premier et deuxième cycles et 300 dirhams pour le troisième cycle pour une enveloppe globale de 300 millions de dirhams ; - Le nombre des bénéficiaires des bourses s'est accru de 112.582 au titre de l'année universitaire 2007-2008 à 177.000 étudiants boursiers pour l'année 2011-2012 ; - Affectation de 12 milliards de dirhams au secteur de la Santé (amélioration de la qualité des soins, de l'accueil et mise à disposition de services de premiers soins, modernisation de l'offre d'urgence, amélioration des indicateurs de santé relatifs à la mère et à l'enfant) ; - Mobilisation de 3 milliards de dirhams au bénéfice du secteur de l'Habitat et amélioration du financement du « Fonds de solidarité pour l'habitat et l'intégration urbaine » et extension de son domaine d'intervention (lutte contre les bidonvilles, requalification de l'habitat menaçant ruine) ; - Promotion de l'habitat social destiné à la location dans la limite de 1200 dirhams avec des mesures d'encouragement fiscales ; - Affectation de près de 3 milliards de dirhams aux secteurs du Développement Social, de la Famille, la Solidarité, la Culture, la Jeunesse et les Sports ; 5- Sur le plan du développement des mécanismes de la solidarité et de la protection sociale - Réservation de plus de 2,5 milliards de dirhams pour la création du Fonds de cohésion sociale destiné aux couches pauvres à travers la contribution au financement de la généralisation du RAMED, la procuration d'une aide monétaire conditionnée par la scolarisation des enfants des familles nécessiteuses (Programme Taysir), et le soutien aux nécessiteux à besoins particuliers, pour la première fois ; - Début d'activation des mécanismes de récupération du soutien dont bénéficient les catégories privilégiées par l'augmentation de la taxe d'enregistrement annuelle des voitures de plus de 11 chevaux, en exceptant les voitures destinées à être exploitées pour le transport en commun ; - Affectation de 160 millions de dirhams pour l'activation du Fonds de protection familiale en faveur des femmes divorcées et du soutien à la cohésion sociale ; - Affectation de 3,2 milliards de Dirhams pour le renforcement de la deuxième phase de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, qui englobera 701 communes rurales et 530 quartiers urbains marginalisés et le lancement d'un programme de requalification territoriale en faveur de 22 provinces qui souffrent d'enclavement. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les représentants, Le gouvernement a suivi une approche participative avec les parties de la majorité et de l'opposition concernant les modifications proposées dans le but d'enrichir le projet de loi de Finances 2012. Ainsi, les discussions, qui ont eu lieu à la commission des finances et du développement économique, ont abouti à un ensemble de modifications, plus de 50% d'entre-elles ont été adoptées à l'unanimité. Ces modifications concernent principalement le renforcement du voler social de ce projet, et se résument ainsi : - Exonération d'impôt sur le revenu (IR) sur les prix littéraires et artistiques jusqu'au seuil de 100 mille dirhams, et les profits suite aux revenus fonciers dont la valeur ne dépasse pas 100 mille dirhams, - Exonération de la TVA sur les ventes de médicaments relatives aux maladies chroniques, et plus particulièrement des médicaments anti-cancer, anti-hépatite virale et contre le diabète, l'hypertension artérielle et l'asthme. Ce qui va coûter au budget l'Etat 800 millions de dirhams environ, - Prolongement de l'exonération de TVA à l'import concernant les films documentaires et éducatifs, - Baisse du nombre de logements sociaux de 500 unités à 200 unités dans le monde urbain, et de 100 à 50 unités dans le monde rural, - Baisse des frais de la première immatriculation pour les véhicules ayant une puissance fiscale moyenne et faible, - Renforcement des ressources du Fonds de la cohésion sociale à travers l'élargissement de la base des contribuables, Monsieur le Président ; Mesdames et Messieurs le représentants ; Parmi les priorités du projet de loi de Finances 2012, la réforme institutionnelle qui concerne principalement la traduction sur le terrain des dispositions de la Constitution, par le biais de l'accélération du rythme de réformes, de la mise en œuvre des règles organisationnelles, et de la mise en place des instances pour la protection des droits, des libertés et de la bonne gouvernance. Le projet de loi de finances 2012 se fixe aussi pour objectif le renforcement de la régionalisation avancée à travers la mise en place d'une loi relative aux régions et collectivités territoriales, le découpage régional, la mise en œuvre des mécanismes stipulés dans la Constitution et qui garantissent un équilibre économique et social entre les différentes régions du pays. A cet égard, on va créer un Fonds de solidarité régional et un Fonds de la mise à niveau sociale régionale après le vote de cette loi organique. En plus, le gouvernement est déterminé à faire sortir de nouvelles réformes structurelles en parallèle avec l'accélération du rythme de réformes convenues. Ces réformes vont se baser essentiellement sur : Réforme de la loi organique relative à la loi de finances. Les propositions, qui seront annoncées dans le cadre d'une journée d'étude, qui sera organisée prochainement par la commission des finances et de développement économique, vont enrichir cette loi organique. Réforme du système fiscal. A cet égard, il sera organisé un Forum sur la réforme fiscale pour œuvrer à élargir l'assiette fiscale et réaliser plus d'équité sociale, Réforme du système financier. A cet égard, le travail a déjà commencé depuis le début de l'année pour préparer une loi organisant l'exercice des activités financières islamiques, Poursuite du processus de réforme et de moralisation des marchés publics, à travers l'unification des systèmes les encadrant, Développement des Petites et Moyennes entreprises (PME) par le biais : Faire bénéficier des PME d'une part déterminée de marchés publics, Création d'un nouveau produit « garantie expresse » pour faciliter aux petites entreprises l'accès aux financements, Réduire le délai de récupération de la TVA de la part des PME, Réforme de la Caisse de compensation, Réforme des régimes de retraite, Accélération du rythme de réforme du système de salaires des fonctionnaires, Mise en œuvre de l'indemnisation en cas de perte d'emploi à travers la mise en place des mécanismes de financements, et ce, en vertu des engagements pris dans le cadre du dialogue social et des dispositions du code du travail. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les représentants, Madame et Messieurs les ministres, Ce sont là les principaux objectifs de ce projet réaliste qui a pour ambition d'améliorer les services, de réformer les mécanismes de gouvernance. Nous sommes convaincus de la capacité de notre pays, sous le Conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, à dépasser les enjeux conjoncturels et les défis de développement économique et social, à condition que tout le monde, gouvernement, parlement, majorité, opposition, partis politiques, syndicats, opérateurs économiques, ONG, journalistes, s'associe pour être au service de la Patrie et s'adhère dans une mobilisation globale pour œuvrer et accélérer les grands chantiers. Wassalamou alaikoum warahmatou Allah