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Le ministre de la Jeunesse et des Sports à Tanger à la salle de conférence du Grand Stade « Ce n'est pas de mes compétences l'ingérence dans les affaires de la FRMF et de la sélection »
Une nouvelle constitution, un nouveau parlement, un nouveau gouvernement et bien sûr une nouvelle politique du sport. Mohamed Ouzzine, ministre de la Jeunesse et des Sports, ne travaille pas seulement au bureau du ministère de Rabat mais avec la presse sportive, avec les représentants des différents clubs et associations, avec les dirigeants du football, basket, hand, volley, athlétisme pour voir de près ce qui se passe dans la géographie nationale du sport et s'entretenir avec les composantes de la société civile. Après Berkane, où il a eu un aperçu sur les activités et les problèmes de la zone orientale, il arrive à Tanger où il remarque sur place une grande contradiction : le progrès de l'infrastructure sportive et la régression de toutes les disciplines en particulier le problème IRT club omnisport qui représentait jadis tout le nord. Incroyable mais vrai, Tanger avec deux stades gazonnés et éclairés pour les rencontres en nocturne Marshane et Souani avec 15.000 spectateurs, un complexe neuf avec 65.000 spectateurs et trois salles couvertes n'a pas d'équipes en première division (la RST lutte pour le maintien en play hout). Conscient de ce lourd dossier, Mohamed Ouzzine a préféré de ne pas répondre aux questions posées par le président de l'IRT football, Adel Defouf, tout en lui promettant une réunion pour éclairer ce qui pourrait se faire dans une formation qui ne cesse d'engloutir des milliards de centimes sans résultat. La salle de conférences affichait complet. A vrai dire, tout le sport tangérois était représenté et tout le monde voulait exposer les problèmes de son club fanion. On se posait des questions sur la mauvaise gestion administrative des dirigeants qui manquent de compétence. On se posait des questions sur le manque de transparence des clubs, des ligues et des fédérations. On se posait aussi des questions sur la nouvelle politique du ministère de la Jeunesse et des Sports. Les comités des différentes disciplines se demandaient où en étaient les subventions. Les supporters tangérois de l'équipe nationale exprimaient leur indignation parce qu'ils étaient déçus de voir encore une fois le onze marocain évoluer à Marrakech. « Nous étions sûrs que les Nationaux allaient affronter la Côte d'Ivoire au Grand Stade de Tanger. Nous sommes tous des Marocains et nous méritons de suivre en direct dans notre ville notre sélection », ont-ils dit. Le ministre était content de voir du monde à la salle. « Ceci prouve que dans cette capitale du détroit, les gens aiment le sport et s'intéressent à tout ce qui est nouveau. Nos concitoyens sont en droit d'attendre plus de visibilité de l'actiopn gouvernementale en matière du sport, plus de transparence. La bonne gouvernance veut dire une meilleure vision de nos priorités qui ne sont autres que le souci de nos jeunes » a-t-il déclaré. La question de l'équipe nationale avec ses derniers mauvais résultats étaient à l'ordre du jour en priorité. Encore une fois, les Tangérois ont fait preuve de leur patriotisme parce qu'ils aiment à la folie le drapeau national qu'ils veulent défendre dans les compétitions internationales. Ils évoquent toujours cette belle victoire des hommes de Faria 3-0 face au Portugal de Futré en Coupe du Monde et leur sortie sur le boulevard acclamant les footballeurs Khairi, Krimou, Timoumi...Le ministre a bien voulu mettre en évidence qu'il n'est pas de ses compétences l'ingérence dans les affaires de la FRMF et de la sélection. Mais une rencontre et non une convocation comme il a été rapporté par certains organes de presse avec Ali Fassi Fihri est prévue après la rencontre Maroc-Côte d'Ivoire pour voir de près où en est le football marocain. Il a aussi expliqué qu'il n'avait pas l'intention de demander des explications à Gerets car c'est la Fédération qui doit le faire. Quant au problème de salaire du sélectionneur qui a fait couler beaucoup d'encre, il continue à penser que les Marocains doivent le connaitre dans le cadre de la transparence. Donnant les détails sur la nouvelle politique de son ministère il a insisté sur un point important : « Des mesures seront prises pour redonner confiance aux sportifs, aux entraineurs nationaux et au public marocain ». Toujours à propos de la formation nationale qui n'a pas encore joué à Tanger, Mohamed Ouzzine était sincère. Il ne savait pas les raisons puisque c'était une décision fédérale qui n'avait rien à voir avec son consentement. Mais il a promis aux Tangérois qu'il pourrait intervenir pour faire venir un jour Maroc A au Grand Stade de Ziaten. Parallèlement à cette rencontre, le directeur général de SONARGES, M. Khalil Benabdelah, a fait un bref exposé sur la prochaine rencontre Barcelone-sélection de joueurs marocains : « Contrairement à ce qui a été annoncé, notre société n'a pas engagé Barcelone. Elle ne s'occupe que de l'organisation (transport de l'équipe, sécurité...). C'est une société suisse qui a pris le risque d'organiser un match coûteux. Bien sûr, nous aurons un bénéfice sur la vente des billets. Mais ce bénéfice ira directement au Grand Stade pour sa gestion et pour le transfert de la tribune de presse à un endroit couvert. J'avoue que cette tribune est le seul point défaillant de la construction parce qu'elle est exposée à la pluie. Malheureusement, il nous faut du temps car cela nécessite une autre étude et un budget. Je suis surpris de lire dans un journal que le gazon du complexe est de mauvaise qualité. Je pense qu'il est l'un des meilleurs du monde selon les témoignages des commissions techniques de Marseille, Lille, l'Atlético de Madrid et tout dernièrement de Barcelone. Cette semaine, les Catalans ont effectué une visite d'inspection à l'aire du jeu. Ils en étaient ravis ». Les journalistes tangérois ont exprimé leur mécontentement au sujet des accréditations d'accès. Benabdelah a répondu qu'il était déçu par la dernière expérience qui consistait à demander à la rédaction sportive des grands organes de presse d'élaborer une liste des journalistes accrédités où ne figuraient malheureusement que les gens de Casablanca et que les correspondants de Tanger étaient oubliés. « Cette idée sera écartée définitivement et la presse tangéroise sera prioritaire », a-t-il dit.