Alors que Bruxelles continue d'examiner les décisions de la CJUE, qui ont exclu les produits du Sahara des accords signés avec le Maroc, la Russie est en passe d'acter nouvel accord de pêche avec Rabat dans les eaux du royaume. L'agence russe Interfax a rapporté que Moscou pourrait obtenir le droit de pêcher entre 90 000 et 100 000 tonnes de poisson par an, dans la zone économique exclusive du Maroc, dans le cadre d'un nouveau projet d'accord d'une durée de quatre ans. Le gouvernement russe a demandé à l'agence fédérale pour les ressources marines de l'acter ce texte, à la conclusion des négociations. Le gouvernement russe a publié le projet d'accord sur le site officiel d'information juridique et il devrait remplacer l'ancien accord, entré en vigueur en 2020 et expiré à la fin de 2024. Le projet prévoit un quota annuel fixe de 90 000 tonnes, avec la possibilité d'une révision à la hausse ou à la baisse, à condition qu'il ne dépasse pas un plafond de 100 000 tonnes. Jusqu'à 10 navires russes seront autorisés à pêcher dans les eaux marocaines au cours de la première année du nouvel accord, le nombre de navires pour les années suivantes devant être déterminé par le comité conjoint russo-marocain pour la pêche maritime. Est également prévue une redevance annuelle fixe de 7,75 millions de dollars pour l'accès des navires russes à la zone économique marocaine, en plus d'exiger des armateurs qu'ils paient des frais de licence de pêche et des charges supplémentaires s'élevant à 17,5 % de la valeur totale des captures annuelles. La Russie se concentre sur la pêche d'espèces telles que les sardines, les petites sardines et le maquereau dans cette zone économique spéciale du Maroc. Le chef de l'agence fédérale pour les ressources marines, Ilya Shestakov, a précédemment déclaré que les perspectives de pêche dans les eaux africaines pourraient considérablement s'élargir pour les pêcheurs russes grâce à la «Grande Mission Africaine», lancée en août 2024 et visant à étudier les stocks de poissons dans les zones économiques exclusives de 19 pays africains. La première phase de la mission comprenait une étude des mers du Maroc, de la Mauritanie, de la République de Guinée et de la Guinée-Bissau. Shestakov a déclaré : «À la lumière des estimations des stocks de poissons, nous espérons obtenir des droits de pêche dans les zones d'autres pays africains.» Il a ajouté que la Russie pourrait également obtenir des quotas plus importants de divers types de poissons. À l'instar des accords précédents, l'Algérie et le Front Polisario devraient rester silencieux sur l'annonce russe, qui inclut les eaux du Sahara, en contraste avec leurs condamnations hâtives tout accord signé par l'UE avec le Maroc incluant le Sahara.