Prévu avant l'ouverture de la Coupe du Monde 2010 que le Maroc n'a pas organisée, le complexe sportif de Tanger qui devrait ouvrir ses portes le 9 février prochain avec un match amical entre l'équipe nationale et son homologue libyenne, verra enfin le jour à la fin du mois de mars prochain. Ce report est dû à quelques dernières retouches qui s'avèrent indispensables pour que la nouvelle infrastructure tangéroise soit tellement à la hauteur, estiment les organisateurs. Lancé en 2003 sous la direction marocaine du cabinet de l'Architect M. Khattabi, dans le cadre de la campagne du Maroc qui se présentait comme candidat à l'organisation du premier mondial africain attribué à l'Afrique du sud, le nouveau stade de Tanger vient renforcer les autres infrastructures sportives au Maroc. Il constitue une valeur ajoutée et pour le Maroc et pour toute la région nordiste. Comme celui de Marrakech inauguré à l'aube de l'année 2011, le nouveau stade de Tanger est doté d'une capacité de 45.000 places numérotées mais avec possibilité d'extension pour contenir 69.000 places. A cette occasion, un point de presse a été tenu, vendredi dernier, dans les locaux de ce nouveau stade de Tanger. Cette rencontre avec les représentants de la presse sportive nationale qui ont disputé, à l'occasion, deux matches de gala contre les employés et fonctionnaires du stade, a été animée par M. Khalil Benabdellah, président du directoire de la société nationale de réalisation et de gestion des stades (SONARGES). Situé à l'entrée de Tanger, à 10 Km du centre de la ville, ce stade répond aux normes exigées par la Fédération internationale (FIFA). Il dispose de grands atouts pour abriter tous les matches nationaux et internationaux, toutes catégories confondues. En plus du sport principal, le football, il y a l'athlétisme qui est aussi gâté avec ses sièges et sa piste de première classe de la fédération internationale (IAAF). Cette nouvelle piste tangéroise de haut niveau sera inaugurée en été prochain par l'organisation du Meeting international Moulay El Hassan. L'aire du jeu est garnie de son côté d'une belle pelouse dotée d'un gazon d'une bonne qualité pouvant supporter deux à trois matches par semaine. Des divers locaux équipés des technologies les plus avancées concernent, non seulement les vestiaires qui sont au nombre de quatre et l'athlétisme avec deux, mais aussi des pour l'organisation de séminaires, de locaux conférences et diverses manifestations. Si le nouveau stade de Marrakech a son propre aspect avec surtout la couleur avoisinant le rouge de la ville ocre, celui de Tanger l'est aussi mais avec des gradins marqués par les couleurs bleue, jaune et grise. Ce qui donne l'image d'une ville du Détroit marquée par les vagues de la Méditerranée. L'achèvement des travaux de ce nouveau stade tangérois est donc à ses phases finales et les préparatifs pour l'ouverture sont prévus pour le 30 mars prochain. On parle de grandes équipes invitées à l'inauguration de ce stade comme l'Atletico de Madrid, une équipe du Portugal… et le Raja de Casablanca. Mais tout le monde parle de l'éclipse de l'équipe locale à savoir l'équipe de l'Ittihad de Tanger qui est aujourd'hui dans une mauvaise situation en seconde division et qui risque même la relégation en division amateur. Voilà ce qui est réellement malheureux pour une grande ville du Nord du Maroc qui a eu finalement son droit d'avoir un grand stade mais qui continue toujours de voir son équipe préférée patauger dans les divisions inférieures. Tanger connu par son ancien stade de Marshane, siège unique de l'IRT depuis fort longtemps, peut aujourd'hui compter sur son nouveau stade, digne des grandes équipes professionnelles en Europe et ailleurs. Mais la question de l'exploitation du nouveau stade de Tanger se pose donc à plus d'un niveau. Qu'est ce qu'ont fait les dirigeants de l'IRT et tous les concernés dont les autorités locales pour exploiter et fêter le nouveau stade de Tanger… ? Une fête qui ne peut réellement être complète sans une équipe de l'IRT en division d'élite, une équipe forte, solide et capable non seulement d'animer le championnat national mais aussi de tenir la dragée haute aux équipes du Maroc, remporter le championnat et disputer la Ligue des Champions d'Afrique et pourquoi pas s'imposer en fin de compte. Ce serait la réelle récompense au football tangérois et son nouveau complexe dans une ville qui a aujourd'hui tous les moyens de rebondir aux niveaux, économique, social, culturel... Pourquoi pas le sport et le football donc… ? En attendant le retour de l'équipe tangéroise, le football marocain continu à se renforcer en perspective des prochaines manifestations internationales et africaines. La Coupe d'Afrique des moins de 17 ans qu'il abritera en 2013 et surtout celle de la CAN des grands qu'il organisera en 2015 sont pour aujourd'hui les deux grands rendez-vous que le Maroc devra bien préparer. Pour le déroulement de ces grandes manifestations, il y'aura au moins six grands stades, les nouveaux complexes de Marrakech, Tanger et bientôt Agadir en fin 2011, en plus du complexe de Fès, et ceux de Mohammed V de Casablanca et Moulay Abdellah de Rabat. La Coupe d'Afrique, des jeunes comme celle des grands, sera bien entre de bonnes mains au Maroc qui a tous les atouts pour réussir et honorer sa mission, comme ce fut le cas à la CAN 1988 organisée à Casablanca et Rabat, et celle de 1997 des moins de 20 ans abritée par Fès et Meknès et remportée avec brio. Reste les sélections nationales qui devront être au rendez-vous avec des équipes nationales dont l'ossature doit être composée de joueurs professionnels comme d'habitude mais aussi de ceux évoluant au championnat national. Des joueurs locaux venant des grands clubs locaux comme le Raja, le Wydad, le MAS, les FAR, le FUS, le MAS, l'OCK, le MAT et d'autres… comme l'IR Tanger appelé à retrouver sa force et son image d'antan. Les responsables de l'IRT et toutes les potentialités de la ville du Détroit n'ont aujourd'hui aucune excuse de s'éclipser et de continuer à dormir sur leur laurier.