Après la réunion du mardi 10 avril de la commission du secteur public pour le dialogue social, les cinq centrales syndicales les plus représentatives, en l'occurrence l'Union Marocaine du Travail (UMT), l'Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM), la Confédération Démocratique du Travail (CDT), la Fédération Démocratique du Travail (FDT) et l'Union Nationale du Travail du Maroc (UNTM), retourneront, le 16 avril, à la table du dialogue social avec le gouvernement. Au menu de cette rencontre, l'accord du 26 avril 2011. Les centrales syndicales revendiquent, en effet, l'application de tous les termes de cet accord. Ainsi, lors de cette réunion, il est prévu d'examiner les importantes questions sociales, à savoir la réforme du statut général de la fonction publique, la réforme des régimes de retraite, l'augmentation des salaires dans les secteurs public et privé, l'augmentation des quotas de la promotion interne, l'indemnisation pour perte d'emploi, la liberté syndicale, le droit de grève ou encore la loi sur les syndicats. A souligner dans le même ordre d'idées que les syndicats réclament également une méthodologie du dialogue social au titre de 2012 et 2013. Elles dénoncent également l'absence dans la déclaration du gouvernement de toute référence à son engagement pour le respect de l'accord du 26 avril 2011 qui coûte, pour l'application de ses mesures, plus de 13 milliards de dirhams, injectés par l'Etat dans l'amélioration des salaires et des revenus, tous secteurs confondus. Dans la seule fonction publique, ce sont 8,7 milliards de DH avec l'augmentation des rémunérations de 600 DH nets. A cela, il faut ajouter le relèvement du quota des promotions de 28 à 30% à partir de janvier 2011 et de 30 à 33% à compter de janvier 2012. Dans le secteur privé, le relèvement du SMIG s'est traduite par une augmentation de la masse salariale de 2,2 milliards de DH nets. Il faut y ajouter le relèvement de la pension minimale de retraite de 600 à 1.000 DH au profit de 111.400 personnes, soit une charge supplémentaire de 300 millions de DH par an. En tout cas, à l'issue de la réunion du 10 avril, présidée par le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Abdelaâdim El Guerrouj, les centrales syndicales ont mis l'accent aussi sur la nécessité de maintenir deux rounds de dialogue social, contrairement à la proposition de l'Exécutif de se limiter à un round unique. Pour sa part, le ministre a réaffirmé l'engagement du gouvernement à poursuivre le dialogue social et l'application de l'accord du 26 avril 2011.