Le verdict est tombé. La Cour d'Appel statuant le 5 janvier courant dans le procès en appel du vice-président de la commune de Meknès, M. Jawad Mahal, condamné par le tribunal de première instance à deux ans d'emprisonnement ferme assortis d'une amende de 5.000 dirhams pour corruption, a diminué sa peine à 6 mois de prison ferme. Pour rappel, c'est juste quelques semaines avant les dernières échéances électorales que le vice président du conseil, élu au conseil municipal sous l'étiquette «PAM» a été arrêté en flagrant délit de corruption. Le parquet, agissant sur la base des déclarations d'un citoyen marocain résidant à l'étranger, avait tendu une souricière au vice président permettant de l'arrêter en flagrant délit. Il s'agissait de signature d'un plan de construction pour régularisation. Le vice président avait demandé 10.000 dirhams au plaignant pour lui faire parvenir son plan. Le citoyen, averti, avait alerté le parquet. L'accusé avait donné rendez-vous au plaignant dans un terrain vague au quartier Marjane. Au moment où il devait recevoir la somme convenue, la police, en présence du substitut du procureur, a procédé à son arrestation en flagrant délit. Poursuivi pour corruption, le vice président qui s'apprêtait d'ailleurs à poser sa candidature pour les législatives, a été présenté au parquet pour répondre de son forfait. Le verdict de la Cour d'appel vient donc de mettre fin à un feuilleton qui a tenu en haleine l'opinion publique meknassie. Certains pariaient sur l'acquittement, la cour a mis fin à ces rumeurs, loin d'être innocentes. Elle a confirmé la condamnation avec une réduction de peine. On s'attendait dans ce dossier, vu certains petits secrets détenus par le vice président sur le dysfonctionnement dans la gestion de la commune, à des révélations fracassantes sur des pratiques peu orthodoxes devenues monnaie courante au sein du conseil municipal, mais sur ce volet, on est resté sur notre faim, le procès portait uniquement sur l'affaire de corruption.