Après les plaidoiries, le tribunal de première instance de Meknès a rendu son verdict, vendredi, dans le procès du vice-président du Conseil municipal, Jawad Mahal, poursuivi pour corruption. Deux ans d'emprisonnement fermes assortis d'une amende de 5.000 dirhams. Le condamné a été transféré à la prison civile Sidi Saïd pour purger sa peine. Le tribunal avait décidé auparavant le placement en détention du vice-président, élu sous l'étiquette « PAM » et arrêté en flagrant délit de corruption. Le juge avait refusé la demande de liberté sous caution plaidée par les avocats du mis en cause. Le parquet, agissant sur la base des déclarations d'un citoyen marocain résidant à l'étranger, a tendu une souricière au vice-président permettant de l'arrêter en flagrant délit. Il s'agissait de signature d'un plan de construction pour régularisation. Le vice-président avait demandé 10.000 dirhams au plaignant pour lui faire parvenir son plan. Le citoyen, averti, a alerté le parquet. L'accusé avait donné rendez-vous au plaignant dans un terrain vague au quartier Marjane. Au moment où il a reçu la somme convenue, la police, en présence du substitut du procureur, a procédé à son arrestation en flagrant délit. Poursuivi pour corruption, le vice-président qui s'apprêtait d'ailleurs à poser sa candidature pour les prochaines législatives a été présenté au parquet pour répondre de son forfait. Le verdict du tribunal vient donc de mettre fin à un feuilleton qui a tenu en haleine l'opinion publique meknassie. On s'attendait à des révélations fracassantes sur des pratiques peu orthodoxes devenues monnaie courante au sein du Conseil municipal, mais sur ce volet on est resté sur notre faim.