Le tribunal de première instance a décidé lundi le placement en détention du vice président de la municipalité de Meknès, arrêté jeudi dernier en flagrant délit de corruption. Le juge a refusé la demande de liberté sous caution plaidée par les avocats du mis en cause tout en fixant lundi prochain, 24 octobre courant, comme date de nouvelle comparution de l'accusé devant la cour. En effet, J.M, vice président au conseil municipal de Meknès, élu sous l'étiquette «PAM» a été arrêté, jeudi, vers 5 heures de l'après midi et écroué, pour corruption. Selon des sources officielles, le parquet, agissant sur la base des déclarations d'un citoyen marocain résidant à l'étranger, a tendu une souricière à l'accusé permettant de l'arrêter en flagrant délit. Il s'agirait de signature d'un plan de construction pour régularisation. Le vice président aurait demandé 10.000 dirhams au plaignant pour lui faire parvenir son plan. Le citoyen, averti, a alerté le parquet. L'accusé a donné rendez-vous au plaignant dans un terrain vague au quartier Marjane. Au moment où il a reçu la somme convenue, la police, en présence du substitut du procureur, a procédé à son arrestation en flagrant délit. Poursuivi pour corruption, le vice président qui s'apprêtait d'ailleurs à poser sa candidature pour les prochaines législatives, a été présenté à la Justice pour répondre de son forfait. Il risque une peine de deux à cinq ans de prison selon l'article 248 du code pénal. Pourquoi un document administratif a été sorti des bureaux de la municipalité ? Qui a signé ce document ? Pourquoi l'avoir mis à la disposition du vice président ? D'ailleurs l'accusé a avoué dans le PV de la police avoir commis son forfait dans un but électoral. Combien de forfaits similaires seraient commis dans cette municipalité ? On attendra les audiences prochaines pour avoir une réponse à ces interrogations soulevées par l'opinion publique meknassie.