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43ème Assemblée générale de l'Association africaines des compagnies aériennes (AFRAA) Le Maroc veut faire du transport aérien un moyen d'intégration aux niveaux régional et international
Le Maroc a développé son secteur du transport aérien, de manière à en faire un véritable moyen d'intégration aux niveaux régional et international, a affirmé, lundi à Marrakech, le ministre de l'Equipement et des Transports, M. Karim Ghellab. Dans une allocution lue en son nom à l'ouverture de la 43-ème assemblée générale de l'Association africaines des compagnies aériennes (AFRAA), le ministre a indiqué que le Royaume a mis en oeuvre, avec succès, une politique de libéralisation qui lui a permis de réaliser un saut qualitatif, en rupture totale avec les tendances sectorielles du passé, et des avancées considérables en termes de dessertes et de croissance du trafic et du nombre de passagers. «Portant sur l'amélioration et la réforme en profondeur du secteur pour faire du transport aérien un moyen d'intégration aux niveaux régional et international, la stratégie mise en oeuvre a permis la libéralisation du transport aérien en 2004 et la signature, fin 2006, de l'accord «Open Sky» avec l'UE», a expliqué le ministre. Cette politique de libéralisation a engendré une dynamique de croissance caractérisée par une évolution moyenne à deux chiffres entre 2004 et 2010, une progression de 18 pc du trafic international et des fréquences hebdomadaires passant de 560 vols en 2004 à 1.300 actuellement. Selon M. Ghellab, ces réalisations se sont confortées par l'introduction dans le ciel marocain d'une vingtaine de compagnies internationales, qui ont impulsé la concurrence, et le développement de liaisons point à point, reliant les grandes villes européennes aux principales villes touristiques du Royaume. Pour accompagner cette évolution, le Maroc a mis en oeuvre un programme d'investissement pour la période 2004-2012 avec un montant dépassant les 14 milliards de dirhams, a-t-il précisé, ajoutant que la capacité globale est ainsi passé d'une douzaine de millions de passagers en 2003 à 32 millions en 2010 et il est prévue qu'elle atteigne 38 millions en 2012. Au sujet de la compagnie Royal Air Maroc (RAM), il a indiqué qu'elle s'est adaptée à ce nouveau paysage concurrentiel, en enregistrant une moyenne de croissance annuelle du trafic aérien passagers avoisinant les 15 pc entre 2003 et 2008. Il a souligné que le Maroc a cumulé d'importants acquis dans le domaine de l'aviation civile qui le prédisposent à jouer un rôle incontournable dans la consolidation du processus de coopération Nord-Sud et Sud-Sud. «Ces atouts pourraient-ils être mis à la disposition de l'ensemble des partenaires pour l'épanouissement de l'aviation civile aussi bien régionale qu'internationale», a ajouté le ministre. M. Ghellab a fait observer aussi que le secteur du transport joue un rôle fondamental dans le développement des pays par le désenclavement des régions et la promotion des échanges socio- économiques en facilitant le déplacement des personnes et des biens. Ce développement est à même de favoriser la création de richesses et d'emplois, tant au niveau de l'industrie qu'au niveau de l'infrastructure du système des transports. L'émergence d'événements tragiques sur la scène internationale ont eu pour effets de contribuer à l'émergence d'un nouveau paysage aéronautique, caractérisé par la disparition de prestigieuses compagnies, la naissance des alliances entre compagnies, l'émergence de celles low-cost et la tendance à la privatisation de la gestion des plateformes aéroportuaires, a-t-il noté. Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 43-ème AG de l'AFRAA réunit quelque 350 participants, dont de hauts dirigeants des 45 compagnies membres de ladite association, ainsi que des représentants des organismes internationaux, dont l'OACI, la CEA, la CAFAC, la Banque Mondiale, l'UE, l'IATA, l'AACO (Associations Régionales des Transporteurs Aériens Internationale et Arabe). Initiée sous le thème «Comment saisir les opportunités de croissance ensemble en Afrique», cette assemblée se propose d'analyser les opportunités et défis qui se posent à cette industrie à l'échelle africaine.
