Bahya a été surprise de recevoir une convocation pour se présenter au tribunal de la famille. - « Pourquoi le tribunal de la famille ? », se demande-t-elle. Elle ne trouve aucune réponse à cette question. Elle ne peut pas imaginer que c'est son mari Si Zoubir qui veut la répudier ! Quand elle arrive au tribunal, elle remarque la présence de Si Zoubir. Ce dernier n'arrive pas à la fixer des yeux. Il a honte, mais il agit comme un automate. Il ne sait pas ce qu'il fait. Il n'était pas maître de ses gestes. La tête basse, Si Zoubir attendait son tour. Introduits chez le juge, Si Zoubir et Bahya observaient un silence qui dit long sur leur état d'âme. Le juge s'adresse à Si Zoubir. - « Vous avez demandé d'épouser une seconde femme… Vous savez que pour le faire, il vous faut l'autorisation de la première femme. Qu'est-ce que vous en dites, madame ? » Bahya répond : - « M. le juge, je suis étonnée d'entendre cette demande de Si Zoubir. Après 35 années de mariage, de fidélité et de bonheur, je ne vois pas pourquoi il veut épouser une autre femme. Nous avons deux filles mariées et trois fils dont l'un va poursuivre ses études en France dans une grande Ecole après avoir réussi au concours pour y accéder, brillant qu'il était en Maths et en Physique ». Si Zoubir répond que « c'est un droit garanti par la Chariâ ». - « Oui, dit le juge, mais il faut obligatoirement l'accord de la première épouse ». - « Qu'elle le donne et je la garderai avec l'autre », dit Si Zoubir. - « Jamais, de la vie ! répond Bahya : Ou moi ou l'autre ? Pas question de polygamie » !. Le juge intervient pour leur donner un délai de réflexion et, peut-être, de réconciliation… De retour à la maison, Bahya informe ses enfants des intentions de leur père. Elle tient aussi à informer Meryem et Nezha. C'est un véritable drame familial qui s'annonce ! Bahya sait qu'après le divorce, elle doit quitter, elle est ses enfants, le foyer conjugal. Aussi, commence-t-elle à contacter des agences immobilières pour chercher un grand appartement en ville nouvelle. Heureusement qu'elle disposait de l'argent suffisant pour l'acheter. A la date fixée par le juge pour une nouvelle audience, Si Zoubir et Bahya se présentent au tribunal. Interrogés par le juge, chacun campe sur sa position. Si Zoubir veut se remarier, Bahya refuse de lui donner l'autorisation pour le faire. Le juge, constatant que le divorce était inévitable, convoque deux âdouls, et le divorce est prononcé après avoir fixé tous les droits de Bahya qui prend en charge ses enfants et ne veut plus revoir Si Zoubir !