Les négociations engagées dans le cadre du dialogue social entre le gouvernement, les centrales syndicales et le patronat ont abouti à des résultats jugés satisfaisants. En effet, et en dépit d'une conjoncture économique internationale défavorable et nonobstant les efforts que doit déployer l'Exécutif pour maintenir les subventions accordées par la Caisse de Compensation pour soutenir les prix des produits de première nécessité, et abstraction faite du renchérissement des cours du pétrole sur le marché mondial, le gouvernement a fait un effort considérable pour satisfaire le cahier revendicatif des centrales syndicales. Conscient du fait que le pouvoir d'achat des travailleurs doit être protégé, et fidèle à ses engagements, le gouvernement a pris une série de mesures pour améliorer les revenus des travailleurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Le gouvernement a, par ailleurs, annoncé sa décision de ratifier des conventions internationales dont celles relatives à la liberté syndicale, à la sécurité sociale et aux travailleurs agricoles. Concernant les revendications salariales, il a été convenu d'accorder une augmentation nette des salaires fixée à 600 dirhams au profit des fonctionnaires du secteur public et ceux des collectivités locales, et ce, à compter du 1er mai 2011. Pour ce qui concerne le secteur privé, une augmentation de 15% du SMIG, répartie en deux tranches de 10 et 5%. Le quota retenu pour la promotion interne sera porté à 30% à compter du 1er juillet 2011 et à 33% à partir du1er janvier 2012. La promotion se fera dans un délai maximum de 5 ans et elle bénéficiera aux travailleurs et aux agents des collectivités locales après une ancienneté de 5 années au lieu de 10. Une nouvelle échelle des salaires sera créée et le taux minimum de la pension de retraite sera fixé à 1000,00 dirhams pour les travailleurs des secteurs public et privé. Un autre point qui mérite d'être souligné, c'est l'engagement du gouvernement à procéder à des audits dans les différentes Mutuelles pour lutter contre les détournements éventuels et contre l'abus de confiance. La protection de la liberté syndicale figure aussi parmi les engagements pris par le gouvernement afin de mettre un terme aux abus constatés en ce qui concerne l'exercice par des travailleurs de leur droit à appartenir en toute liberté à la centrale syndicale de leur choix. En effet, à maintes reprises et dès que les travailleurs constituent un bureau syndical pour défendre leurs droits et exprimer leurs doléances, certaines entreprises procédaient au limogeage des représentants des travailleurs et les empêchaient d'exercer leur mission syndicale d'encadrement et de représentation des travailleurs telle que consacrée par la Constitution. Cette entente entre le gouvernement et les centrales syndicales doit se traduire par une paix sociale qui rassure les investisseurs et doit être reflétée aussi par une nette amélioration de la productivité afin d'assurer la compétitivité de nos entreprises face à la concurrence étrangère. Le dialogue social sera institutionnalisé, et ce, à travers des réunions régulières animées par la bonne foi et le sens des responsabilités. Nous tenons à féliciter les travailleurs pour ces acquis considérables et nous souhaitons que cet esprit de concorde et de compréhension mutuelle imprègne les relations confiantes et positives entre les différents partenaires sociaux.