L'OFI espère vivement que la réforme constitutionnelle sera à la hauteur de la ferme et forte volonté royale Le Discours Royal du 9 mars insiste fortement sur la participation des femmes à la prise de décision et à la gestion des affaires locales et nationales A l'occasion du 8 mars, journée internationale de la femme, l'Organisation de la Femme Istiqlalienne (OFI) a rendu public un communiqué dans lequel elle exprime, tout d'abord, ses meilleurs et sincères vœux de bonheur, de paix et de prospérité à la gent féminine marocaine, arabe et à l'ensemble des femmes du monde avant de souligner la marche entreprise par le Maroc, à partir des années 90 du siècle dernier, en vue d'édifier l'Etat de droit, marche à laquelle ont pris part toutes les forces vives de la nation dont la femme qui reste à l'avant-garde des luttes pour concrétiser cet objectif et procéder aux réformes à même de le consolider ; marche qui a généré une série de réformes politiques et institutionnelles, dont la promulgation du code de la famille en 2004 et une batterie d'autres aménagements légaux permettant de participer activement et efficacement à la vie politique et publique nationale. Le communiqué énumère ensuite, chiffres à l'appui, les importants acquis de la femme marocaine durant cette période, comme sa représentativité au sein des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, sa forte contribution à l'activité économique et son accession à divers secteurs d'activité jusque-là réservés aux hommes, acquis que l'OFI salue comme il se doit mais qu'elle considère néanmoins comme étant encore en deçà des aspirations et ambitions des Marocaines en raison de la violence morale et matérielle, de la perception avilissante et de l'exclusion dont elles ont été victimes des siècles durant, citant, là encore, plein de chiffres qui démontrent que la femme marocaine a encore un long chemin à parcourir pour accéder à un statut digne de son rôle et de son apport. L'OFI déplore ainsi, par exemple, le fait qu'en 2009 le taux d'analphabétisme chez les femmes était encore de 50,8 %, ce qui nous éloigne d'autant de la réalisation des Objectifs du millénaire à l'horizon 2015 et de la démocratie véritable et réclame, partant, de tenir compte de la proportion des femmes, de leurs compétences et de leur force de travail pour relever le taux de leur représentativité au niveau des divers centres de décision à 30 % en attendant de pouvoir appliquer une réelle parité. L'OFI, rappelle son communiqué, est impliquée, depuis sa création en 1988, dans le combat du peuple marocain pour l'édification de la société démocratique, juste et égalitaire où règnent les libertés individuelles et collectives sous toutes leurs formes, un pluralisme rationnel et porteur de projet de société, un appareil judiciaire indépendant et intègre et une véritable séparation des pouvoirs. L'OFI insiste, pour ce faire, sur la nécessité d'accélérer le rythme de réalisation des grands chantiers de développement, salue hautement l'initiative royale en réponse aux revendications des forces démocratiques nationales concernant les réformes politiques, à travers le projet de révision constitutionnelle visant à consolider les fondements de l'édifice démocratique, à édifier l'Etat de droit et à réconcilier les Marocains avec leurs institutions, appelle à l'adhésion et l'implication effectives et responsables de tous à la mesure des exigences de cette étape historique, salue hautement le Discours Royal du 9 mars, (notamment) la forte insistance sur la participation de la femme à la gestion des affaires locales et nationales et espère que la réforme de la Constitution répondra à la ferme et forte volonté royale, à travers la constitutionnalisation des lois garantissant le droit de la femme à accéder aux postes de responsabilité selon les seuls critères de compétence et de sa capacité à contribuer à l'effort de construction et de progrès, ainsi que sur la base des efforts du Maroc en vue d'améliorer et consolider le statut de ses femmes. L'OFI dénonce, par ailleurs, le sort peu enviable des femmes marocaines retenues dans les camps de Tindouf et leur privation des droits les plus élémentaires à une vie familiale, à l'éducation de leurs enfants et déplore la chape de silence dont s'entoure la communauté internationale à ce sujet tout en réclamant une enquête sur ces violations et en réitérant son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie comme étant susceptible de favoriser une solution définitive et équitable du conflit artificiel du Sahara.