A l'occasion de la Journée mondiale de la Femme, l'Organisation de la Femme Travailleuse a rendu public un message dont ci-après la traduction : « L'Organisation de la Femme Travailleuse – affiliée à l'Union Générale des Travailleurs au Maroc -, célébrant la Journée Internationale de la Femme, qui coïncide cette année ave le cinquantenaire de l'UGTM, réitère son attachement à son syndicat et sa fierté d'y adhérer sous l'égide du Secrétaire Général, le militant Hamid Chabat. Depuis sa création, l'Organisation des Nations Unies a proclamé l'égalité entre la femme et l'homme, et ce, dans la première page de sa charte. Soulignant ainsi les droits légaux de la femme. Elle a également décrété dès 1975 le 8 mars journée internationale de la femme. Cette journée constitue une occasion pour faire entendre, à travers le monde, la voix de la femme, réclamant ses droits légaux, conformément aux lois et aux us internationaux. C'est une occasion pour mettre en exergue la situation de la femme dans le monde et le degré de progrès qu'elle a atteint sur la voie de la consolidation des acquis. Chaque année, en ce jour, s'ouvrent les annales et la lumière est faite sur ce qui a été réalisé et ce qui attend de l'être dans le processus engagé à dessein d'améliorer la condition féminine et favoriser ses chances dans tous les domaines de la vie. Chaque année, en ce jour, il est pris connaissance du degré d'application, par les Etats, des accords et conventions internationaux qui s'élèvent contre toutes les formes de discrimination et violence à l'égard des femmes. Nous, à l'Organisation de la Femme Travailleuse, nous affirmons que, sans permettre à la femme d'accomplir son rôle parfait dans le développement sans discrimination, ni marginalisation, ni harcèlement, il n'est pas possible de trouver un outil efficace pour la réalisation du développement global et durable. Ce n'est pas non plus possible d'y parvenir sans garantie de vie digne à la femme, de travail convenable, de possibilité d'accès aux postes de responsabilité institutionnelle et de participation à l'élaboration des décisions politiques qui déterminent l'avenir du pays. Et tout cela ne peut être concrétisé qu'au moyen d'une volonté politique de consécration de la culture du « genre ». Il est certain que le Maroc a opté pour un processus démocratique qui consacre l'Etat de droit. Il a promulgué des lois à la lumière d'une stratégie visant la préservation des droits de la femme au sein de la société et la promotion sociale, économique et politique de sa condition. Ceci a permis à la femme de réaliser un panel d'acquis importants dans certains domaines. Elle a ainsi pu enregistrer une présence distinguée au niveau de la représentativité gouvernementale, parlementaire, voire diplomatique, de même qu'elle occupe des postes en vue et accède aux différentes professions qui étaient jusqu'à un passé récent monopolisées par le genre masculin. Ces réalisations étant acquises et constituant un sujet de fierté pour la femme marocaine, il n'en demeure pas moins vrai que celle-ci a encore devant elle des étapes de militantisme à accomplir pour accumuler plus d'acquis légitimes. Ainsi, dans le domaine du travail, elle déplore l'inégalité des salaires dont elle est frustrée par rapport à l'homme, notamment dans le secteur privé, et surtout dans le monde rural. L'Organisation de la Femme Travailleuse saisit en outre cette occasion pour rappeler la décision contenue dans le Message Royal adressé par S.M. le Roi Mohammed VI au Conseil Consultatif des Droits de l'Homme, à l'occasion du 60ème anniversaire de la Proclamation mondiale des droits de l'Homme, laquelle décision concerne la levée des réserves faites par le Maroc sur la convention pour l'éradication de toutes les formes de discrimination contre la femme et la lutte contre la violence à son égard. Ce pas important franchi par le Maroc s'ajoute aux nombreux acquis réalisés par la femme marocaine, dont l'amendement du Code de la famille et l'instauration du Code de la nationalité qui octroie à la mère marocaine le droit de doter de sa nationalité ses enfants issus d'un mariage avec un musulman non-marocain. De même, il y a lieu de citer l'Initiative Royale consacrant le 10 octobre journée nationale de la femme marocaine. L'Organisation de la Femme Travailleuse saisit également cette occasion pour réitérer son attachement indéfectible à l'intégrité territoriale du Royaume et exprimer son adhésion, parfaite et absolue, à l'Initiative Royale de proposition d'autonomie élargie au Sahara marocain. Elle salue à ce propos l'Initiative Royale de constituer la Commission consultative pour l'élaboration d'une perception nationale de la régionalisation. Notre organisation ne peut, dans cet élan, que dénoncer et condamner avec force les mauvais traitements auxquels sont exposées nos sœurs séquestrées à Tindouf. A ce propos, nous exigeons de la communauté internationale d'adopter la position audacieuse nécessaire en vue de leur libération et leur rassemblement familial. Nous exhortons le pays frère, l'Algérie, de recourir à la sagesse et à la raison, en considération des hauts intérêts de nos deux pays et en vue de l'édification d'un Maghreb arabe fort, uni et solidaire. Enfin, nous affirmons notre solidarité absolue, en cette journée de la femme, avec la femme palestinienne, la femme irakienne et la femme afghane, qui souffrent quotidiennement sous le joug du colonialisme sioniste et américain. Nous condamnons fermement et protestons avec force contre la décision du gouvernement israélien d'inclure le caveau des Patriarches et la mosquée Bilal Ben Rabah à Betelhem dans le patrimoine israélien. » Le Bureau Exécutif