Les violences à l'égard des femmes est l'un des problèmes les plus répandus dans le monde, indique le directeur général de l'Unesco. Le directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matssura, a souligné que les violences à l'égard des femmes restent un des problèmes les plus répandus dans le monde, notant que c'est pour cette raison que l'ONU a retenu pour thème de la Journée internationale de la femme en 2007, "Mettre fin à l'impunité de la violence à l'égard des femmes". Dans un message adressé à l'occasion de la célébration de cette Journée, M. Matssura a rappelé qu'une étude du secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, adoptée par l'Assemblée générale, le 19 décembre 2006, relève que la violence à l'égard des femmes constitue une violation des droits de l'Homme et un obstacle majeur à la réalisation de l'égalité des sexes. Cette étude, a-t-il fait savoir, souligne également que tant cette violence perdurera, le monde ne pourra pas prétendre progresser réellement vers l'égalité, le développement et la paix. «Depuis quelques années, la fréquence des violences commises contre les femmes en période de conflit armé et dans les situations post-conflit est de plus en plus largement reconnue et documentée», note le directeur général de l'Unesco, ajoutant que lors de conflits armés, les femmes subissent des violences physiques, sexuelles et psychologiques de toutes formes. A ses yeux, l'ampleur de la discrimination et de la violence à l'égard des femmes dans les situations de conflit et d'après-conflit, et l'impunité avec laquelle ces violences continuent d'être perpétrées, comptent parmi les principaux obstacles à la consolidation de la paix. Il souligne d'autre part que les actes de violence sexiste à l'école, constituent l'un des obstacles majeurs à l'accès au système scolaire, au maintien aux études et à la réussite scolaire, en particulier chez les filles, et compromettent gravement l'aptitude des pays en développement à atteindre les objectifs de l'éducation pour tous. «Si nous voulons parvenir à l'égalité des sexes dans le monde, il nous faut agir à tous les niveaux», estime M. Matssura pour qui, la Journée internationale de la femme est l'occasion de se focaliser sur certains aspects essentiels de cette importante entreprise. Et de conclure que l'action de la communauté internationale doit tendre à mettre un terme à la culture de l'impunité qui favorise la violence contre les femmes et à promouvoir non seulement les droits des femmes, mais aussi l'instauration de l'égalité et de la paix pour tous.