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Les acquis politiques, économiques et sociaux de la femme sont le fruit d'un consensus fort et d'une volonté politique au plus haut niveau Communiqué de l'Organisation de la Femme Istiqlalienne à l'occasion du 8 mars
Toutes les conditions sont réunies pour faire aboutir le projet de société fondé sur l'équité et l'égalité des chances La régionalisation, un pas vers la consécration de la politique de proximité, la promotion des droits de la femme et la lutte contre la précarité A l'occasion de la Journée Mondiale de la Femme (8 mars), l'Organisation de la Femme istiqlalienne (OFI) nous a fait parvenir le communiqué suivant : Le 8 mars est, chaque année, l'occasion de fêter, dans le monde, cet être qui génère le bien et le progrès par la force de ses bras et son esprit, à savoir la femme. C'est aussi une journée où les femmes du monde entier procèdent à une évaluation de leur situation et de leur cheminement vers la concrétisation des valeurs de justice, de liberté, d'égalité et de paix et durant laquelle elles réaffirment leur attachement à leurs justes revendications dans le noble but de préserver la dignité conformément aux prescriptions religieuses et du droit positif. L'OFI, en sa qualité d'organisation militante et d'avant-garde vouée à la défense des droits des femmes marocaines, en ville comme dans la campagne, au foyer, dans les champs, à l'usine, au sein de l'administration et autres secteurs où l'effort de la femme et son aptitude à innover et à contribuer au développement économique et au bien-être social sont sollicités, s'associe aux femmes du monde et aux femmes marocaines pour la célébration de cette journée qui coïncide avec l'assemblée des femmes à New York – 15 ans après la conférence de Beijing (Chine) – en vue d'examiner le bilan des réalisations et diagnostiquer les accrocs et obstacles, elle saisit cette occasion pour rappeler l'action militante de l'avant-garde démocratique – les femmes marocaines, en l'occurrence – en vue d'améliorer l'image de la femme dans l'imaginaire collectif, de la conforter dans ses droits civils et politiques et de lui permettre de contribuer activement et efficacement à l'édification d'un Maroc développé, solidaire et démocratique. Elle enregistre également avec satisfaction les acquis réalisés et qui sont le fruit de : 1- La forte et ferme volonté politique de S.M. le Roi de promouvoir la situation de la femme, sous touts ses aspects, et de lui permettre de jouir de ses pleins droits ; 2- La volonté politique des partis, organisations, société civile et du gouvernement marocain ; 3- La volonté du peuple marocain qu'illustrent son soutien à ses femmes et sa foi en leurs compétences et aptitudes ; 4- L'OFI réaffirme également que les acquis historiques (ainsi) obtenus l'ont été grâce à la noble perception et à l'adhésion civilisée au combat et aux revendications du mouvement féminin démocratique et engagé. L'OFI estime que la « révolution tranquille » du Maroc est une expérience pionnière ayant conforté la position de la femme au sein de la société marocaine, recrédibilisé sa citoyenneté et réconcilié les femmes du Maroc avec ses hommes en parfaite harmonie avec la perception qu'a l'Islam de l'être humain considéré comme une valeur supérieure qu'il faut soigner et préserver, indépendamment de son genre, sa couleur ou sa position socio-économique. Parmi les aspects de cette « révolution tranquille », il y a lieu de citer la batterie de lois et de mesures concernant divers aspects de la vie, naguère entachés de carences et perturbant les aspirations des Marocains à une société prospère, équitable et démocratique, dont : 1- un nouveau code de la famille reconnaissant l'égalité (des genres) et fixant les droits et devoirs de l'homme et de la femme dans un souci de justice, de préservation de l'équilibre de la famille et de réhabilitation de l'institution du mariage en tant que pacte et lien sacré fondé sur l'amour, la cohabitation, la coexistence et le bon traitement (réciproque) ainsi que l'enseigne le Saint Coran dans plus d'un verset, 2- La modification de la loi sur la nationalité, ce qui permet à la Marocaine, désormais, de transmettre sa nationalité à ses enfants nés de père non-marocain et résout, du coup, l'un des plus importants et épineux problèmes des couples mixtes tout en réhabilitant, à la fois, la mère et sa progéniture, 3- L'accès de la femme aux postes de décision selon des critères de compétence professionnelle et scientifique, jadis chasse gardée des hommes, et ce, tant dans le cycle diplomatique ou dans le domaine de l'administration territoriale à la faveur de la nomination de femmes « gouverneurs », « caïds » ou « walis », même si cela reste très limité et n'absorbe pas toutes les compétences féminines aptes à servir dans ce domaine, 4- De même qu'il est désormais permis à la femme d'accéder aux postes de décision politique par voie électorale à travers des changements et amendements ayant porté sur la loi sur les partis, le code électoral, la charte communale, l'instauration de la liste nationale et de la liste additionnelle ou l'application de l'approche « genre » en matière de gestion communale et des Conseils régionaux et provinciaux. Ainsi, les femmes ont pu accéder à la sphère du pouvoir législatif en plus grand nombre que par le passé, à celui du pouvoir exécutif, le nombre de femmes occupant un poste ministériel dans le gouvernement actuel ayant atteint un record non seulement au niveau national, mais également en comparaison avec des pays à forte tradition démocratique, 5- L'accès de la femme au centre de décision religieuse – ce qui constitue un geste royal pionnier ayant replacé la femme dans un champ dont elle avait été écartée des années durant et la réhabilitant dans son rôle de « Faqiha » et de « Alima » studieuse, sur la base de ses aptitudes intellectuelles et scientifiques, au sein des Conseils religieux nationaux et régionaux. La participation de la femme aux causeries du Ramadan, en présence d'Amir Al Mouminine, a été ainsi une initiative inédite ayant permis à la société marocaine de se faire une autre idée de la femme marocaine, la « femme Alima », ce qui signifie que l'amélioration et la valorisation de l'image de la femme dans la conscience collective sont sur la bonne voie. La satisfaction ainsi exprimée par l'OFI en reconnaissance de tous les efforts fournis en faveur de l'amélioration du statut de la femme et de sa pleine implication dans l'édification de la société développée, solidaire et démocratique ne doit pas pour autant occulter les obstacles qui entravent ce processus de réforme et retardent la réalisation des objectifs escomptés à court et moyen termes, soit du fait de lacunes légales, de mentalités arriérées et sclérorées ou de l'absence de moyens et de mécanismes à même de faire aboutir le projet sociétal autour duquel la nation a conclu un pacte. Ainsi, l'analphabétisme et l'abandon scolaire restent prédominants parmi les filles, au contraire des garçons, notamment dans les campagnes et les quartiers (urbains) périphériques du fait de la pauvreté, de l'exploitation des petites filles dans les travaux domestiques, sans considération pour leur bas âge, leurs besoins et leur droit à l'éducation et au savoir. Aussi, l'OFI réclame la promulgation, sans plus tarder, de la loi relative à la protection des mineures contre la double exploitation de la part des familles employeuses et de la leur propre qui profite de leur travail comme source de revenu. L'OFI réclame également la mise en œuvre de Fonds d'Entraide familiale dans le délai fixé par le gouvernement en vue de protéger les enfants contre le vagabondage et les privations en cas de rupture du contrat de mariage entre les parents. En considération de l'apport, du rôle des femmes émigrées et de leur contribution à l'effort économique national, l'OFI déplore néanmoins l'abus dont certaines sont victimes dans certains pays d'accueil, du fait de l'imprécision des contrats de travail, ce qui en fait des proies faciles aux mains de ceux qui s'adonnent à la traite des Blanches aux fins de prostitution et autres pratiques attentatoires à la pudeur et à la dignité humaine. Aussi, réclame-t-elle davantage d'effort en vue de protéger les femmes travaillant à l'étranger et de leur réserver des guichets dans les consulats afin de vérifier la teneur des contrats et les conditions de travail et de préserver la dignité et l'image du Maroc et des Marocains. Convaincue de même que la justice suppose un strict équilibre entre droits et devoirs, l'OFI ne renie pas son devoir - et celui de toutes les Marocaines - de préserver et défendre les constantes sacrées et la patrie ainsi que celui d'œuvrer à la hisser au rand des pays développés, comme ce fut le cas naguère tout au long de son Histoire millénaire et proclame son appui total aux chantiers des réformes visant à consolider les fondements de l'Etat de droit et à consacrer la justice et l'équité en matière de développement spatial et de régionalisation élargie. Elle soutient, de même, l'initiative d'autonomie pour nos provinces récupérées, dans le cadre de la souveraineté et de l'unité nationales, tout en réclamant que soient associées toutes les compétences féminines à l'effort diplomatique en faveur de la cause de notre intégrité territoriale (...) persuadée qu'elle est de la capacité de la femme à professer la culture de paix et de bon voisinage. Elle engage, en outre, la communauté internationale à assumer pleinement ses responsabilités en ce qui concerne la séquestration de femmes marocaines dans les camps de Tindouf et Lahmada et la séparation des enfants de leurs mères en les envoyant dans des camps en Algérie et à Cuba, les privant ainsi de leurs droits les plus élémentaires, en particulier celui de vivre sous l'aile et la protection de leurs parents. L'OFI salue, enfin, les femmes où qu'elle soient à travers le monde, soutient leurs justes causes et leurs aspirations à des lendemains meilleurs, s'incline devant la résistance des femmes palestiniennes et réclame leur protection contre la violence physique et morale que leur inflige la machine de guerre sioniste en les tuant, affamant et les humiliant au quotidien, de même qu'elle réclame le respect des droits des prisonnières palestiniennes, leur libération au plus vite et la garantie de leur retour dans leurs foyers et parmi les leurs. Elle salue, tout autant, la résistance des femmes irakiennes et engage la communauté universelle à assumer ses responsabilités en vue du rétablissement de la paix et de la reconstruction de l'Irak. L'O.F.I fait part au monde entier de ses salutations et de ses vœux d'amour, de paix et de tolérance.